Fruit d'une élaboration longue sous le regard de la Convention climat, le projet de loi "Climat et résilience" a été présenté mercredi en conseil des ministres. Dans quelle mesure ce texte sera-t-il amené à changer les choses, dans notre vie quotidienne ? Dominique Seux et Thomas Piketty en débattent.
Débat - Page 2
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Que faut-il retenir du projet de loi "Climat et résilience" ? (Piketty/Seux)
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Bernard Cazeneuve et Nicolas Baverez : "L’ordre international est mis à rude épreuve"
Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, et Nicolas Baverez, essayiste, économiste et avocat, sont les invités du Grand entretien de France Inter pour présenter le rapport de l’Institut Montaigne sur la défense et la sécurité. "Ce rapport est parti de l’idée qu’on ne doit pas faire l’armée pour l’armée, on doit la faire pour la nation", explique Nicolas Baverez. "Il est donc légitime que les citoyens s’intéressent aux questions de défense et que la société civile prenne position. Ce qui s’est passé, c’est une évolution très rapide et dangereuse du contexte international : le djihadisme, de nouveaux États puissances, de nouveaux espaces de confrontation (espace, internet). Le continent européen est cerné par les crises. Tout ce qu’on avait mis en place pour les gérer s’est désintégré : les alliances, les traités, tout le système européen de défense… Face à cette nouvelle donne, la France et l’Europe sont très exposées."
Bernard Cazeneuve y voit "une crise nouvelle qui vient s’ajouter à des crises que nous avons déjà subies". "Je pense à la crise économique et financière dans les années 2010, à la crise terroriste qui est arrivée très brutalement avec les attentats qui ont constitué un choc considérable pour la société européenne et française. Et nous sommes dans un contexte géopolitique qui a considérablement changé. L’ordre international est mis à rude épreuve avec l’effacement du multilatéralisme. Nous constatons qu’il y a des puissances hybrides, comme la Turquie ou la Russie, la Chine qui entend elle aussi faire prévaloir ses propres intérêts." Nicolas Baverez estime qu'on n'est toujours pas à l'abri de grands conflits internationaux, "à l'ancienne". "Des guerres à l’ancienne, on en a aujourd’hui partout dans le monde, y compris aux portes de l’Europe. Après la chute de l’URSS, on a eu l’impression que les grandes guerres appartenaient au passé : aujourd’hui, on peut avoir des scénarios de conflit entre grandes puissances."
"Quand on regarde la séquence de la fin des années 80 à aujourd’hui, l’idée que le libéralisme et la démocratie avaient triomphé de tout et que nous étions dans un mouvement d’apaisement généralisé qui justifiait qu’on baisse la garde, cette période est terminée", assure Bernard Cazeneuve. "Les Européens et les Français, l’opinion publique, n’ont pas compris que nous étions face à cette situation de crise dans de multiples régions. Nous avons baissé la garde et diminué les efforts de dépenses, une politique qui met en cause notre capacité de projection de force. Nous pensons, face à ce constat lucide, qui est destiné à regarder le monde tel qu’il est, que notre appareil de défense doit être à la hauteur."
"La gestion de crise, ça ne s’invente pas", estime Nicolas Baverez, qui plaide pour une Europe plus forte et efficace. "Quand en juin dernier, on dit à la Commission d’acheter des vaccins, on s’aperçoit qu’elle le fait avec sa manière à elle, qui n’était pas sur le mode de la gestion de crise. L’Europe doit intégrer cette gestion des crises, c’est sa raison d’être. Face aux grands risques planétaires, il y a une vraie plus-value à pouvoir réagir à 27."
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Economistes atterrés - En finir avec les idées reçues sur la dette publique
Après le choc de la crise économique enclenchée en 2020, la question de la dette publique est au cœur des débats de politique économique. A l’occasion de la sortie de leur nouveau livre, intitulé La dette publique. Précis d’économie citoyenne, les Économistes atterrés vous invitent à assister au webinaire qui se tiendra jeudi 28 janvier de 20h à 21h30.
Cette conférence sera l’occasion de revenir sur les idées reçues les plus tenaces sur ce sujet, afin de les déconstruire : la dette publique est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, seront abordés de nombreux thèmes : les modalités de financement du budget de l’État, les limites et les erreurs d’interprétation du ratio dette/PIB, la distinction entre bonne et mauvaise dette, la façon dont la dette publique enrichit les riches ou peut être utilisée comme un instrument de domination.
Seront également discutés les moyens qui permettraient aux États d’affronter la récession en évitant le retour contreproductif des cures d’austérité : restructuration et monétisation de la dette, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale, réforme fiscale redistributive et écologique, politique budgétaire au cœur de la transition écologique.
Ces propositions, que nous soumettons au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.
Intervenants : Eric Berr (université de Bordeaux), Léo Charles (université Rennes 2), Arthur Jatteau (université de Lille), Jonathan Marie (université Sorbonne Paris Nord) et Alban Pellegris (université Rennes 2), membres des Économistes Atterrés et auteurs de La dette publique. Précis d’économie citoyenne, Paris, Seuil, 2021.
Discutant : Benjamin Lemoine (université Paris-Dauphine), auteur de L’ordre de la dette. Enquête sur les infortunes de l’État et la prospérité du marché, Paris, La découverte, 2016.
La conférence sera animée par Esther Jeffers (université de Picardie), membre des Économistes atterrés.
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France 3 - Vaccin contre le Covid-19 : comment mieux approvisionner les États ?
Les économistes Étienne Lefèbvre et Christophe Ramaux ont pris part au duel éco du 23h de franceinfo, mardi 26 janvier. L'approvisionnement des États en vaccins contre le Covid-19 était au cœur de leurs échanges.
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Télérama - Urgence des Arts : Débats politiques culturelles le 16 décembre à 18h
Journalistes : Yasmine Youssi et Fabienne Pascaud Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la culture et de la communication Roselyne Bachelot, ministre de la culture Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, ancien ministre de la culture
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Fondation Jean Jaurès - Droits des personnes LGBT+ dans le monde : un combat pour les droits fondamentaux
Les droits des personnes LGBT+ sont sans cesse remis en cause, menacés et bafoués dans certaines parties du monde. Encore aujourd’hui, soixante-dix pays pénalisent l’homosexualité et, dans onze d’entre eux, celle-ci est passible d’une condamnation à mort. À l’occasion de la 70e journée internationale des droits humains, l’Observatoire LGBT+ fait le point sur les avancées et les reculs de plus en plus virulents de la part de certains États conservateurs en matière des droits des personnes LGBT+ dans le monde, pour rappeler que ces droits font partie intégrante des droits humains. Pour en débattre, un échange réunit : - Geneviève Garrigos, conseillère de Paris (groupe Paris en commun), - Nicolas Gilles, co-fondateur de l'association Arab Network for Knowledge about Human rights, - Sébastien Tüller, responsable LGBTI+ à Amnesty International France, et est animé par : - Flora Bolter, co-directrice de l'Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès, - Denis Quinqueton, co-directeur de l'Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès. * La table-ronde a été enregistrée le 2 décembre 2020. Des difficultés techniques ont été rencontrées, nuisant à la qualité de l'image et du son: nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
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Fondation Jean Jaurès - Les institutions internationales et le multilatéralisme sont-ils morts ?
La présidence de Donald Trump aura marqué une nouvelle étape dans ce qu’on a pensé comme la « fin du multilatéralisme ». Mais pourquoi le multilatéralisme est-il menacé et que signifie-t-il aujourd’hui ? Plutôt que parler de fin, ne s’agirait-il pas d’une nouvelle manière de penser celui-ci et de nouvelles formes de coopérations, moins formelles et plus sélectives ? Dans ce contexte, l’Union européenne arrivera-t-elle à tirer son épingle du jeu ? Renaud Bellais, membre de l’Observatoire de la défense-Orion de la Fondation, a échangé sur ces questions avec Maya Kandel, historienne et spécialiste des États-Unis, Manuel Lafont Rapnouil, directeur du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et Édouard Simon, directeur de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques.
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Fondation Jean Jaurès - Après les chartes et le rapport « Frouin », quelle régulation pour les plateformes de travail ? En direct le 11 décembre à 18h30
Le 2 décembre 2020, Jean-Yves Frouin, ancien président de la chambre sociale de la Cour de cassation, a remis au gouvernement son rapport "Réguler les plateformes numériques de travail". La mission "Frouin" rejette le "tiers statut" et recommande l’affiliation des travailleurs à une structure tierce, coopérative d’activité et d’emploi (CAE) ou société de portage salarial, et propose une représentation des travailleurs fondée sur des élections dans chaque plateforme, après une période d’expérimentation. Pour en débattre, la Fondation et le Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain du Sénat proposent un échange avec les différents acteurs du secteur animé par Jérôme Giusti, avocat, co-directeur de l’Observatoire justice et sécurité - Thémis de la Fondation et auteur du rapport "Pour travailler à l’âge du numérique, défendons la coopérative !", qui réunit : - Fatima Bellaredj, déléguée générale de la Confédération générale des Scop - Brahim Ben Ali, secrétaire général du syndicat INV - Hind Elidrissi, fondatrice du syndicat Indépendants.co, membre du Conseil national du numérique - Jean-Yves Frouin, ancien président de la chambre sociale de la Cour de cassation et auteur du rapport "Réguler les plateformes numériques de travail" - Olivier Jacquin, sénateur de Meurthe-et-Moselle, secrétaire national du Parti socialiste aux mobilités et transports - Patrick Levy-Waitz, president de la Fondation travailler autrement, président de France Tiers Lieux - Teddy Pellerin, co-fondateur et dirigeant de Heetch - Jérôme Pimot, co-fondateur et porte-parole du syndicat CLAP - Véronique Revillod, secrétaire générale adjointe de la fédération des Services CFDT - Stéphane Vernac, professeur de droit privé, Université Jean Monnet (Saint-Étienne)
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Discussion avec Éloi Laurent (suite), Jean-Marie Harribey
J’avais informé Éloi Laurent de la publication de la recension de son livre Et si la santé gouvernait le monde ?, et lui avais proposé de répondre s’il le souhaitait. Il le fait avec verve, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai procédé de même. Je le remercie donc d’avoir pris ce temps pour le faire. J’esquisse quelques réponses à la sienne, à la suite de celle-ci. Que la discussion se poursuive !
Réponse à Jean-Marie Harribey : Et sinon ?
Éloi Laurent
La critique étant l’une des marques de la considération, je la reçois comme telle de Jean-Marie Harribey. Je lui rends bien volontiers la politesse, à son invitation, d'autant plus qu’il est l'un des animateurs des Économistes atterrés, en particulier sur les enjeux écologiques et contribue à ce titre à un travail collectif d'utilité publique pour éclairer un débat économique qui en a grand besoin. Mais je serai nettement plus concis et davantage structuré que lui.
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Souveraineté industrielle européenne à quel prix ? Jéco 2020
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Une société démocratique à reconstruire Jéco 2020