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Analyses - Page 218

  • Le 18 février 2015, Finance Watch à l'audition au Sénat français sur les règles de séparation des activités bancaires

  • Réflexions, analyses, témoignages pour l'été : des sites pour penser plus loin

    ALTERNATIVES ECONOMIQUES

    Alterecoplus - Zone euro : Ambiguïtés allemandes par André Gauron

    Que cherche le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, en prônant la sortie de la Grèce de l’euro ? Obtenir davantage de réformes, faire tomber le gouvernement de la gauche radicale ou, comme l’a affirmé le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, « mettre en œuvre son plan pour sortir la Grèce de l’euro » ? Dans l’interview qu’il a donnée à la télévision grecque au lendemain de l’accord, Alexis Tsipras dit l’avoir compris « dès mars », sans visiblement avoir trouvé la parade.

    Le gouvernement grec, mais aussi les autres chefs d’Etat et de gouvernement, se sont trouvés acculés à subir une surenchère permanente du ministre allemand non pour mettre en place un plan viable de réformes mais pour relancer, à l’occasion de la crise grecque, le projet initial allemand d’un euro construit autour d’un noyau dur de pays, dont la Grèce, mais aussi l’Italie et quelques autres seraient exclus.

    Alyernatives Economiques dans Wikipedia

    La page Facebook

    OBSERVATOIRE DES INEGALITES

    Fracture sociale : ce déni qui va vous coûter très cher

    17 mars 2015 - En refusant de voir l’ampleur des difficultés des classes populaires et moyennes, notre société prend des risques. La fracture sociale s’ouvre et le ressentiment augmente. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les catégories populaires et moyennes vont se rappeler au bon souvenir du pouvoir lors des élections départementales des 22 et 29 mars. Le Front national va conquérir un grand nombre de cantons. Le Parti socialiste est progressivement balayé de la scène politique. L’une des explications est à chercher dans la violence de la crise subie par une partie de la population. Les catégories aisées, gourmandes, continuent à s’enrichir quand les couches populaires voient leur niveau de vie baisser. Entre les deux, les classes moyennes constatent avec amertume le décalage entre leurs aspirations et la réalité sociale. Une fracture sociale s’ouvre et le ressentiment augmente.

    Les classes populaires - en particulier les jeunes qui en sont issus - sont aux premières loges du mal emploi. Les trois quarts des chômeurs supplémentaires depuis 2008 sont ouvriers ou employés. Le taux de chômage des bac +3, lui, n’a pas bougé alors que le nombre de chômeurs total a grimpé en flèche.

    « L’Etat social produit des effets positifs ». Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités

    12 juin 2015 - Les politiques fiscale et sociale jouent un rôle non négligeable pour limiter les écarts de niveaux de vie. Mais l’heure n’est malheureusement pas au renforcement de la protection sociale. Entretien avec Patrick Savidan, professeur de philosophie politique, président de l’Observatoire des inégalités. Extrait du magazine Alternatives Économiques.

    Le site de l'Observatoire des inégalités

    L'Observatoire sur Wikipedia

    FINANCE WATCH

    Vanity Fair - Défi d'initiés

    Finance Watch, des super-héros en costume-cravate contre les excès des marchés financiers

    Ils ont été traders ou banquiers d’affaires, gagné des fortunes et connu l’adrénaline des salles de marché. Aujourd’hui, ils mettent à profit leurs connaissances du système pour combattre les excès de la finance dans une petite ONG basée à Bruxelles, Finance Watch. Dans le numéro de juin 2015 de « Vanity Fair », Sophie des Déserts a confessé ces activistes en costume-cravate qui veulent donner du sens à l’argent.

    Libé, le 24 juin - Christophe Nijdam «Si les taux remontent, il va y avoir du ketchup sur les murs des salles de marché !»

    Sept ans après la crise des subprimes, l’Europe n’est toujours pas à l’abri d’un krach financier. La régulation du secteur bancaire qu’avait appelée de ses vœux le candidat François Hollande au Bourget est en panne, selon Christophe Nijdam de Finance Watch, groupe d’experts indépendants. Et les petits déposants pas vraiment plus protégés

    Les Echos - Christophe Nijdam, le croisé  de Finance Watch

    Ex-trader, il a connu les excès de Wall Street, avant de devenir le pourfendeur de la banque universelle à la française. Cet ancien analyste financier dirige depuis janvier l'ONG Finance Watch, désormais incontournable à Bruxelles.

    Je ne fais pas de révolution, et elle n'est pas souhaitable.  » Ceux qui pariaient que le nouveau secrétaire général de Finance Watch ferait de l'ONG, aujourd'hui reconnue à Bruxelles pour son expertise, un Greenpeace européen de la finance davantage porté sur les actions coups de poing, en seront pour leurs frais.

    Le site de Finance Watch

    Finance Watch sur Wikipedia

    LES ECONOMISTES ATTERRES

    Marianne, le 17 juillet - Une autre politique n'est possible qu'à condition d'ouvrir une crise en Europe

    Henri Sterdyniak, sur le blog des Economistes atterrés, tirent longuement les enseignements de la crise grecque. Pour lui, "le texte imposé à la Grèce, comme la conduite des négociations, posent la question de la nature de la zone euro". "L’Allemagne, écrit-il, ses chevau-légers (la Finlande, la Slovaquie, les pays baltes, etc.), la Commission, la BCE ont imposé leurs vues… avec la bénédiction des dirigeants de l’ensemble des Etats membres. Pour eux, l’euro est indissociable de politiques d’austérité et de réformes structurelles libérales. Les votes qui peuvent avoir lieu au niveau des nations n’ont aucune importance." Et d'en conclure : "A l’avenir, les partis politiques, les mouvements sociaux, les peuples qui voudront mettre en œuvre une autre politique sauront qu’ils devront ouvrir une crise en Europe."

    Les Economistes Atterrés - La leçon grecque

    Une rupture nécessaire…

    En janvier 2015, la Grèce avait voté pour un parti, Syriza, qui proposait un tournant radical par rapport aux politiques suivies par les gouvernements précédents. Alternant de longues années au pouvoir, le Pasok et la Nouvelle démocratie avaient maintenu la domination de quelques familles d’oligarques, la corruption généralisée et l’inefficacité de l’administration. Après l’entrée dans la zone euro, les dépenses publiques ont nettement augmenté, ce qui pouvait se justifier dans une perspective de rattrapage, mais les impôts ont fortement baissé, induisant un fort déficit public : le solde primaire (hors charges d’intérêts) est passé d’un excédent de 3% en 2000 à un déficit de 2,4% en 2007. Les classes dirigeantes n’ont pas profité des bas taux d’intérêt permis par l’appartenance à la zone euro pour développer l’industrie et le secteur productif en Grèce. La croissance a été forte (4,1% de 1998 à 2007), mais insoutenable : le déficit extérieur dépassait 10% du PIB en 2007.  Cette dérive participait au creusement des disparités dans la zone euro entre les pays du Nord, en particulier l’Allemagne, qui avaient choisi une stratégie de recherche de compétitivité et d’accumulation d’excédents extérieurs, nuisible à leurs partenaires, et les pays du Sud, dont la croissance soutenue s’accompagnait de forts déficits extérieurs, financés sans peine jusqu’à la crise grâce à la confiance des marchés financiers en la solidité de l’euro.

    Le site des Economistes Atterrés

    Les Economistes Atterrés dans Wikipedia

    OFCE

    OFCE - Un nouveau monde économique. Mesurer le bien-être et la soutenabilité au 21e siècle, 7 mai 2015

    Éloi Laurent et Jacques Le Cacheux, Un nouveau monde économique, Mesurer le bien-être et la soutenabilité au 21e siècle, Odile Jacob, 2015.

    Introduction : La mesure des possibles

    « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ! »

    Devise inscrite au fronton de l’Académie fondée par Platon à Athènes.

     Nous vivons sous le règne du produit intérieur brut (PIB), dont l’année 2014 a marqué le soixante-dixième anniversaire. Créé par l’économiste américain Simon Kuznets à l’orée des années  1930, le PIB fut adopté comme norme internationale de la comptabilité souveraine lors de la conférence qui se tint entre puissances alliées dans la petite bourgade de Bretton Woods, au beau milieu de nulle part, en juillet 1944. Mesure des activités marchandes monétisables, indicateur de référence de la croissance économique  et du niveau de vie, le PIB est devenu au fil des décennies l’étalon suprême de la réussite des nations, précis, robuste et comparable.

    Le site de l'OFCE

    L'OFCE sur Wikipedia

    JEAN GADREY

    Jean Gadrey - Quelques liens vers des textes récents qui parlent de crise(s), de solutions et de mobilisations

    1. Lettre à une croissance que nous n’attendons plus, Le Monde du 3 juillet, par Manon Dervin, étudiante à Science Po Rennes. Ce texte a beaucoup circulé en réseau. En voici le début :

    « Ô très chère Croissance. Ma bien-aimée. Ton retour s’est fait attendre. Ton dogme fondé sur la valeur centrale du « travail » conditionne encore aujourd’hui toute la vitalité du système économique. Tu fabriques l’Emploi et en tires ta force. Les médias, les politiques et tous les travailleurs retiennent leur souffle… Mais aujourd’hui je ne t’attends plus, Croissance… Je te prie de m’excuser pour les mots qui vont suivre. Il me fallait te conter mes désillusions… Suite via ce lien.

    Ajout : je me permets de mentionner, bien qu’elle soit moins brillante que la lettre de Manon, ma vieille « ode à la croissance et à la productivité », qui date de 2011. Et aussi une chanson sympa sur ce thème, « prière à la croissance », par la Parisienne libérée, en 2013.

    Le blog de Jean Gadrey

    Jean Gadrey sur Wikipedia

    GILLES RAVEAUD

    Gilles Raveaud - Accords commerciaux régionaux : des machines infernales, selon Dani Rodrik

    Pour Dani Rodrik, professeur à Princeton et l’un des meilleurs analystes de la mondialisation, tant l’Accord de Partenariat transpacifique (TPP) que le TTIP sont des traités aux gains douteux en termes d’emplois, et qui permettent un véritable “putsch des entreprises multinationales” à l’encontre des États.

    Au final, avec ces accords, “les intérêts des investisseurs et exportateurs porteront plus que jamais préjudice aux objectifs sociaux et environnementaux”.

    Bref, ce ne sont même pas des traités libéraux.
     
    Le blog de Gilles Raveaud

    FREDERIC LORDON

    La pompe à phynance - La gauche et l’euro : liquider, reconstruire

    1. L’euro interdit radicalement toute politique progressiste possible.

    2. S’il en était encore besoin, le traitement criminel infligé à la Grèce en six mois de brutalisation (rebaptisée « négociation ») prouve que l’entreprise de « transformer l’euro », ou l’hypothèse d’un « autre euro possible », sont des chimères qui, par désillusions successives, ne mènent qu’à l’impasse et à la désespérance politiques.

    3. Abandonner aux extrêmes droites (qui au demeurant n’en feront rien [1]…) toute perspective politique d’en finir avec l’euro et ses institutions est une faute politique qui condamne les gauches européennes à l’impuissance indéfinie.

    Le journal du Mauss - La puissance des institutions, Frédéric Lordon

    A partir d’un commentaire sur le retour opéré par Luc Boltanski à une forme de sociologie critique, Frédéric Lordon reprend la question de savoir ce qui confère leur pouvoir aux institutions, leur capacité à dire le vrai, et, dans le sillage de Spinoza, le trouve dans le pouvoir de la multitude.

    Le site de Frédéric Lordon

    Frédéric Lordon sur Wikipedia

     


  • La Tribune : Le Grexit est en marche Par Gabriel Colletis

    Tout le monde se félicite de l'accord trouvé en Grèce. Pourtant, pour Gabriel Colletis, professeur à l'université de Toulouse 1, il condamne la Grèce à une sortie de la zone euro à moyen terme.

    La semaine dernière, le début des négociations à Bruxelles concernant la Grèce avait mis à mal l'autorité du Président de la République. En effet, celui-ci avait déclaré le 10 juillet que « les nouvelles propositions présentées par le gouvernement grec (le 9 juillet) montrent sa volonté de rester dans la zone euro ». Le Président avait alors salué un programme grec "sérieux et crédible" et appelé à une reprise des discussions "avec la volonté de conclure".

    Mais le 11 juillet, le ministre français des Finances, Michel Sapin, n'hésitant pas à prendre à contre-pied le Président de la République, laissait, lui, entendre que les créanciers n'étaient pas satisfaits du plan présenté par les Grecs et qu'ils allaient demander un calendrier précis et serré des réformes:

    "Si on veut accord durable, il faut que les Grecs apportent des réponses sur quand ils vont décider, comment, à quel moment et à quel rythme".

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  • Trends.be : "Ce n'est pas un accord, c'est un viol"

    Professeur à l'université d'Austin (Texas), James Galbraith, le fils de John Kenneth Galbraith, a des mots très durs pour commenter l'accord intervenu lundi entre la Grèce et les autres membres de l'Union européenne. Ce proche de l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis condamne à la fois le FMI, la BCE et l'Union européenne.

    Quelle est votre regard sur - l'accord - entre guillemets-de lundi ?

    Vous mettez vous-même ce terme entre guillemets : ce n'est en effet pas un accord. C'est un viol, le consentement grec fut obtenu de la manière habituelle dans ces circonstances : comme l'a dit justement le premier ministre grec Alexis Tsipras, il a donné son accord avec un couteau sur la gorge. En l'espèce, le couteau était la menace brutale exprimée par la banque centrale européenne de faire s'écrouler le système bancaire du pays (en refusant de prolonger ses lignes de crédit d'urgence, NDLA).

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  • Observatoire des inégalités : Qui va partir en vacances ?

    6 juillet 2015 - 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 50 % des ouvriers. Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions.


    Les deux tiers des Français déclaraient partir en vacances au milieu des années 1990 (66 %). Le taux de départ en vacances a ensuite diminué petit à petit jusqu’à tomber à 52 % en 2008, en pleine crise économique. Depuis 2011, il repart à la hausse et atteint 60 % selon les données du Crédoc (juin 2014) [1].

    Pour partir, il faut d’abord en avoir les moyens. 40 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 200 euros mensuels ont quitté leur domicile pour des congés en 2014, contre 86 % de celles qui disposent de plus de 3 000 euros. Un « budget vacances » pour une famille peut représenter plusieurs milliers d’euros : impossible pour la majorité des bas salaires.
    Partir dépend aussi du milieu social. 82 % des cadres supérieurs partent en congés contre 47 % des ouvriers. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de partir en vacances. Parce que l’on gagne davantage, mais aussi parce que cela fait partie de son mode de vie, par exemple qu’on a eu l’habitude de partir étant jeune.

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  • Jean Gadrey - Les Grecs ne s’en sortiront pas seuls, là est le principal problème

    Des dizaines de commentaires circulent dans la presse et sur la Toile depuis la signature de ce que Jean-Marie Harribey nomme à juste titre sur son blog « l’accord de Berlin » du 13 juillet 2015, en montrant clairement, texte à l’appui, qu’il s’agit d’une vraie défaite pour le peuple grec et pour la plupart de ceux qui ont voté « Non » au referendum. C’est en l’état un abominable accord néocolonialiste, dans sa version moderne : le néocolonialisme financier.

    Des « solutions » alternatives sont proposées un peu partout. Parmi elles, on trouve notamment 1) celles de Yanis Varoufakis (« émettre des IOUs » - phonétiquement « I owe you », « je vous dois », des reconnaissances de dettes en euros) ; « appliquer une décote sur les obligations grecques » détenues par la BCE depuis 2012, pour réduire d’autant la dette, et « prendre le contrôle de la Banque de Grèce des mains de la BCE », et 2) celles plus radicales et plus complètes d’Eric Toussaint, qui sont en très résumé les suivantes, au delà de la suspension du paiement de la dette

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  • Regards - Grèce : au matin du coup d’État

    Le courage politique d’Alexis Tsipras n’aura pas suffi à faire éviter à son pays un accord humiliant qui inflige un camouflet au "non" de ses électeurs. Quelles chances cette issue laisse-t-elle aux gauches européennes de construire une alternative ?

    Au petit matin, le premier ministre Grec a dû signer un accord très défavorable pour son pays. Comme le dit lui-même Alexis Tsipras, c’était avec un fusil sur la tempe. Nous ne ferons pas ici la liste de ces dispositions, au choix, récessives ou humiliantes. Cet accord a été imposé moins de huit jours après un "non" clair et net des Grecs à cette politique d’austérité et de domination. Il fallait les punir. Il devait être clair pour tous les peuples européens qu’il n’y a pas d’espace pour la remise en cause des politiques libérales.

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  • OFC E - La Grèce en procédure de divorce ?

    7 juillet 2015

    par Jérôme Creel

    Le feuilleton grec continue et ressemble de plus en plus à une vieille série télé américaine. JR Ewing retourne à la table familiale l’esprit chagrin car Sue Ellen n’a pas respecté ses engagements et a continué de boire. Dans les circonstances actuelles, le divorce semble inéluctable, surtout si Bobby prend fait et cause pour son frère en refusant toute assistance supplémentaire à sa belle-sœur.

    Comme dans Dallas, l’addiction à une substance potentiellement toxique, la dette publique, tourmente les Etats et les institutions européens. Les analyses sur la Grèce se concentrent essentiellement sur les ratios de dette sur PIB. Présentée sous cette forme, entre 2011 et 2014, la dette publique sur PIB a augmenté : les opinions publiques européennes peuvent donc légitimement douter de la capacité des Grecs (en réalité l’Etat grec) à freiner les dépenses et à augmenter les impôts. Le divorce est inéluctable. Mais si l’on regarde les montants en jeu, la situation est un peu différente.

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  • Le Figaro - L'οχι grec ou le retour du peuple en Europe

    Ce dimanche, à l'occasion du référendum en Grèce où les sondages donnaient le «oui» et le «non» au coude-à-coude, les partisans du «non» l'ont emporté à une écrasante majorité (plus de 61%). Pour Alexis Feertchak, cela signe le retour du peuple en Europe.

    Alexis Feertchak est fondateur du site internet et de l'application I-philo.

    En avril 2012, Georges Moustaki éructait dans le Huffington Post: «J'espère que la Grèce va foutre le bordel. Ma sympathie va à cette attitude de contestation parce que ce n'est pas le peuple qui a créé la crise. Or, on lui fait en porter le poids. Finalement, c'est lui qui a le sens civique le plus développé, pas ceux qui veulent se conformer aux directives bruxelloises. Que le gouvernement grec ouvre grand ses yeux et ses oreilles».

    De façon posthume, le pâtre grec, qui s'est éteint l'année suivante, a été écouté: le Premier ministre Alexis Tsipras, dans un geste tout gaullien, a décidé de laisser le dernier mot au peuple et de remettre ainsi son mandat en jeu. Pari gagné largement, malgré les pressions européennes et médiatiques pour empêcher la victoire du «non», mais à quel prix?

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  • Le Monde - Les territoires sont de plus en plus divergents Par Thierry Pech (directeur général de Terra Nova) et Laurent Davezies (chercheur au CNAM)

    La réforme territoriale entreprise par le gouvernement est guidée par la volonté d’accroître l’efficacité de l’action publique dans les territoires, en concentrant davantage les moyens et en clarifiant les rôles de chaque niveau d’administration. Elle va fixer pour les décennies à venir notre organisation et, notamment, les conditions et moyens de la cohésion territoriale du pays. Or cette dernière est plus menacée aujourd’hui qu’elle ne l’était lors de la première décentralisation.

    La décentralisation de 1982-1986 a été conçue et mise en œuvre à l’aube d’une mutation cruciale de la vie économique de nos territoires, une mutation dont ses pères n’avaient nullement conscience ! Il aura fallu, en effet, un peu de recul pour observer le virage historique qui était en train de s’amorcer : alors qu’elles n’avaient cessé de se réduire depuis la Libération, les inégalités interrégionales de création de richesses – mesurées par le produit intérieur brut (PIB) par habitant – recommençaient à progresser, poussées par la mise en concurrence mondiale généralisée, la course à l’innovation et le basculement d’une économie de production matérielle vers une économie immatérielle.

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