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Analyses - Page 216

  • La Tribune : Le Grexit est en marche Par Gabriel Colletis

    Tout le monde se félicite de l'accord trouvé en Grèce. Pourtant, pour Gabriel Colletis, professeur à l'université de Toulouse 1, il condamne la Grèce à une sortie de la zone euro à moyen terme.

    La semaine dernière, le début des négociations à Bruxelles concernant la Grèce avait mis à mal l'autorité du Président de la République. En effet, celui-ci avait déclaré le 10 juillet que « les nouvelles propositions présentées par le gouvernement grec (le 9 juillet) montrent sa volonté de rester dans la zone euro ». Le Président avait alors salué un programme grec "sérieux et crédible" et appelé à une reprise des discussions "avec la volonté de conclure".

    Mais le 11 juillet, le ministre français des Finances, Michel Sapin, n'hésitant pas à prendre à contre-pied le Président de la République, laissait, lui, entendre que les créanciers n'étaient pas satisfaits du plan présenté par les Grecs et qu'ils allaient demander un calendrier précis et serré des réformes:

    "Si on veut accord durable, il faut que les Grecs apportent des réponses sur quand ils vont décider, comment, à quel moment et à quel rythme".

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  • Trends.be : "Ce n'est pas un accord, c'est un viol"

    Professeur à l'université d'Austin (Texas), James Galbraith, le fils de John Kenneth Galbraith, a des mots très durs pour commenter l'accord intervenu lundi entre la Grèce et les autres membres de l'Union européenne. Ce proche de l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis condamne à la fois le FMI, la BCE et l'Union européenne.

    Quelle est votre regard sur - l'accord - entre guillemets-de lundi ?

    Vous mettez vous-même ce terme entre guillemets : ce n'est en effet pas un accord. C'est un viol, le consentement grec fut obtenu de la manière habituelle dans ces circonstances : comme l'a dit justement le premier ministre grec Alexis Tsipras, il a donné son accord avec un couteau sur la gorge. En l'espèce, le couteau était la menace brutale exprimée par la banque centrale européenne de faire s'écrouler le système bancaire du pays (en refusant de prolonger ses lignes de crédit d'urgence, NDLA).

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  • Observatoire des inégalités : Qui va partir en vacances ?

    6 juillet 2015 - 80 % des cadres supérieurs partent en congés chaque année, contre 50 % des ouvriers. Et encore, entre catégories, on ne part ni aussi souvent, ni aussi longtemps, ni dans les mêmes conditions.


    Les deux tiers des Français déclaraient partir en vacances au milieu des années 1990 (66 %). Le taux de départ en vacances a ensuite diminué petit à petit jusqu’à tomber à 52 % en 2008, en pleine crise économique. Depuis 2011, il repart à la hausse et atteint 60 % selon les données du Crédoc (juin 2014) [1].

    Pour partir, il faut d’abord en avoir les moyens. 40 % des personnes aux revenus inférieurs à 1 200 euros mensuels ont quitté leur domicile pour des congés en 2014, contre 86 % de celles qui disposent de plus de 3 000 euros. Un « budget vacances » pour une famille peut représenter plusieurs milliers d’euros : impossible pour la majorité des bas salaires.
    Partir dépend aussi du milieu social. 82 % des cadres supérieurs partent en congés contre 47 % des ouvriers. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on a de chances de partir en vacances. Parce que l’on gagne davantage, mais aussi parce que cela fait partie de son mode de vie, par exemple qu’on a eu l’habitude de partir étant jeune.

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  • Jean Gadrey - Les Grecs ne s’en sortiront pas seuls, là est le principal problème

    Des dizaines de commentaires circulent dans la presse et sur la Toile depuis la signature de ce que Jean-Marie Harribey nomme à juste titre sur son blog « l’accord de Berlin » du 13 juillet 2015, en montrant clairement, texte à l’appui, qu’il s’agit d’une vraie défaite pour le peuple grec et pour la plupart de ceux qui ont voté « Non » au referendum. C’est en l’état un abominable accord néocolonialiste, dans sa version moderne : le néocolonialisme financier.

    Des « solutions » alternatives sont proposées un peu partout. Parmi elles, on trouve notamment 1) celles de Yanis Varoufakis (« émettre des IOUs » - phonétiquement « I owe you », « je vous dois », des reconnaissances de dettes en euros) ; « appliquer une décote sur les obligations grecques » détenues par la BCE depuis 2012, pour réduire d’autant la dette, et « prendre le contrôle de la Banque de Grèce des mains de la BCE », et 2) celles plus radicales et plus complètes d’Eric Toussaint, qui sont en très résumé les suivantes, au delà de la suspension du paiement de la dette

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  • Regards - Grèce : au matin du coup d’État

    Le courage politique d’Alexis Tsipras n’aura pas suffi à faire éviter à son pays un accord humiliant qui inflige un camouflet au "non" de ses électeurs. Quelles chances cette issue laisse-t-elle aux gauches européennes de construire une alternative ?

    Au petit matin, le premier ministre Grec a dû signer un accord très défavorable pour son pays. Comme le dit lui-même Alexis Tsipras, c’était avec un fusil sur la tempe. Nous ne ferons pas ici la liste de ces dispositions, au choix, récessives ou humiliantes. Cet accord a été imposé moins de huit jours après un "non" clair et net des Grecs à cette politique d’austérité et de domination. Il fallait les punir. Il devait être clair pour tous les peuples européens qu’il n’y a pas d’espace pour la remise en cause des politiques libérales.

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  • OFC E - La Grèce en procédure de divorce ?

    7 juillet 2015

    par Jérôme Creel

    Le feuilleton grec continue et ressemble de plus en plus à une vieille série télé américaine. JR Ewing retourne à la table familiale l’esprit chagrin car Sue Ellen n’a pas respecté ses engagements et a continué de boire. Dans les circonstances actuelles, le divorce semble inéluctable, surtout si Bobby prend fait et cause pour son frère en refusant toute assistance supplémentaire à sa belle-sœur.

    Comme dans Dallas, l’addiction à une substance potentiellement toxique, la dette publique, tourmente les Etats et les institutions européens. Les analyses sur la Grèce se concentrent essentiellement sur les ratios de dette sur PIB. Présentée sous cette forme, entre 2011 et 2014, la dette publique sur PIB a augmenté : les opinions publiques européennes peuvent donc légitimement douter de la capacité des Grecs (en réalité l’Etat grec) à freiner les dépenses et à augmenter les impôts. Le divorce est inéluctable. Mais si l’on regarde les montants en jeu, la situation est un peu différente.

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  • Le Figaro - L'οχι grec ou le retour du peuple en Europe

    Ce dimanche, à l'occasion du référendum en Grèce où les sondages donnaient le «oui» et le «non» au coude-à-coude, les partisans du «non» l'ont emporté à une écrasante majorité (plus de 61%). Pour Alexis Feertchak, cela signe le retour du peuple en Europe.

    Alexis Feertchak est fondateur du site internet et de l'application I-philo.

    En avril 2012, Georges Moustaki éructait dans le Huffington Post: «J'espère que la Grèce va foutre le bordel. Ma sympathie va à cette attitude de contestation parce que ce n'est pas le peuple qui a créé la crise. Or, on lui fait en porter le poids. Finalement, c'est lui qui a le sens civique le plus développé, pas ceux qui veulent se conformer aux directives bruxelloises. Que le gouvernement grec ouvre grand ses yeux et ses oreilles».

    De façon posthume, le pâtre grec, qui s'est éteint l'année suivante, a été écouté: le Premier ministre Alexis Tsipras, dans un geste tout gaullien, a décidé de laisser le dernier mot au peuple et de remettre ainsi son mandat en jeu. Pari gagné largement, malgré les pressions européennes et médiatiques pour empêcher la victoire du «non», mais à quel prix?

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  • Le Monde - Les territoires sont de plus en plus divergents Par Thierry Pech (directeur général de Terra Nova) et Laurent Davezies (chercheur au CNAM)

    La réforme territoriale entreprise par le gouvernement est guidée par la volonté d’accroître l’efficacité de l’action publique dans les territoires, en concentrant davantage les moyens et en clarifiant les rôles de chaque niveau d’administration. Elle va fixer pour les décennies à venir notre organisation et, notamment, les conditions et moyens de la cohésion territoriale du pays. Or cette dernière est plus menacée aujourd’hui qu’elle ne l’était lors de la première décentralisation.

    La décentralisation de 1982-1986 a été conçue et mise en œuvre à l’aube d’une mutation cruciale de la vie économique de nos territoires, une mutation dont ses pères n’avaient nullement conscience ! Il aura fallu, en effet, un peu de recul pour observer le virage historique qui était en train de s’amorcer : alors qu’elles n’avaient cessé de se réduire depuis la Libération, les inégalités interrégionales de création de richesses – mesurées par le produit intérieur brut (PIB) par habitant – recommençaient à progresser, poussées par la mise en concurrence mondiale généralisée, la course à l’innovation et le basculement d’une économie de production matérielle vers une économie immatérielle.

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  • Observatoire des inégalités : Modulation des allocations : un modèle réservé aux pauvres est un pauvre modèle

    1er juillet 2015 - Réduire les allocations familiales des plus aisés semble tomber sous le sens. Mais cette mise à mal de l’universalisme de notre modèle sape sa légitimité. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    Réduire les allocations familiales des plus aisés semble tomber sous le sens. Alors que notre pays traverse une crise sans précédent, les plus riches continuent de s’enrichir. Sans aucune pudeur, les représentants des nantis - hier partisans de coupes budgétaires drastiques - s’offusquent de perdre quelques euros par mois et montent sur les barricades pour défendre « leur » Etat providence. La stagnation du pouvoir d’achat   n’est en effet qu’un leurre qui masque sous forme de moyenne l’enrichissement des uns d’un côté et l’appauvrissement des pauvres de l’autre. L’Etat est en faillite et nous devons faire des économies. Pourquoi alors continuer à aider des familles qui n’ont aucun besoin de l’argent de la collectivité ? Les foyers qui touchent 6 000 euros pour deux enfants perdront 65 euros, rien de bien méchant.

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  • OFCE : Prélèvement à la source : une réforme compliquée, un gain très limité par Henri Sterdyniak

     

    Le prélèvement à la source est le serpent de mer de la fiscalité française, souvent annoncé, souvent étudié[1], jamais réalisé. Ainsi, en 2006, le ministre de l’Economie Thierry Breton annonçait la réforme pour 2008 : « Les revenus de 2007 ne seront pas imposés ». Dix ans après, Christian Eckert fait une déclaration similaire : « Les revenus salariaux de 2017 ne seront pas imposés ». Jusqu’à présent, les difficultés à mettre en place un dispositif satisfaisant, ne surchargeant pas les entreprises de nouvelles tâches administratives, préservant la confidentialité de la situation des salariés vis-à-vis de leur entreprise, tenant compte des complexités de la fiscalité française ainsi que les problèmes que pose l’année transitoire ont empêché la réforme d’aboutir. En sera-t-il de même aujourd’hui ? Certes, les progrès de l’informatique rendent le projet plus crédible, mais les réformes fiscales récentes ainsi que l’instabilité de l’emploi ont sans doute rendu la réforme plus délicate à mettre en place.

    Le Conseil des ministres du 17 juin 2015 a tranché. Le prélèvement à la source (PAS) sera mis en œuvre le 1er janvier 2018. Il se fera à système fiscal constant. Mais les modalités précises seront discutées à partir de la rentrée 2015 pour être votées à la rentrée 2016. Quel est l’intérêt du projet ? Remplace-t-il la grande réforme fiscale ? Selon quelles modalités sera organisé le prélèvement ? Comment gérer la transition ?

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  • Observatoire des inégalités : Education : non-assistance à enfants en danger

     

    30 juin 2015 - En France, un enfant sur dix vit dans une famille pauvre. Une réalité 
qui n’est pas suffisamment prise en compte par le système scolaire. Un article de Sylvie Ducatteau, extrait du quotidien l’Humanité.


    Sac à dos arrimé sur les épaules et blouson à bout de bras, Elio ressemble, à première vue, à tous ses copains et copines de CE1. Si ce n’est son sourire un peu effacé, ses yeux un peu plus cernés et sa fatigue un peu plus visible. Le mot du maître qu’il doit soumettre à sa maman pour une histoire de bavardage n’explique pas tout. Le petit Elio est réellement fatigué. À huit ans, le garçonnet enchaîne, matin et soir, une heure de transports en commun – bus, RER – et de marche à pied entre son école et l’hôtel social où sa famille est hébergée. Elio n’est pas seul dans son cas. Il fait partie de ces 1,2 million d’enfants – un sur dix – qui vivent dans une famille pauvre ou très pauvre et dont le parcours scolaire est souvent marqué par l’échec. Le 12 mai dernier, le Conseil économique, social et de l’environnement (Cese) a publié un rapport édifiant sur la question. Il y démontre l’ampleur du phénomène et surtout les faiblesses de l’institution scolaire à accompagner ces élèves.

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