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« La souveraineté du peuple, l’appel de la liberté, l’espérance de la justice » : c’est en ces termes que le général de Gaulle inaugurait la Vè République dans son discours du 4 septembre 1958. Cette promesse d’une République souveraine, libre et juste, érigée sur les ruines d’un régime à bout de souffle, a-t-elle été tenue ? Le cadre de nos institutions le permet-il vraiment ? Et ne vaudrait-il pas mieux, comme certains le préconisent, faire table rase pour inventer une VIè République ?
L’idée n’est pas nouvelle : conçue au plus fort de la guerre d’Algérie, ratifiée par les Français dans un référendum s’apparentant à la sauvegarde in extremis de l’ordre républicain autant qu’au plébiscite de l’homme du 18 juin, la Constitution de 1958 a suscité depuis ses origines des interrogations nombreuses et légitimes. Dominée par la volonté de renforcer le pouvoir exécutif et d’assurer, à tout prix, la stabilité des gouvernements, la République gaullienne est ainsi apparue, dès sa naissance, comme un régime de monarchie présidentielle, faisant du Parlement une simple courroie de l’activité législative tout en privant les citoyens de nombreuses garanties.
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À l’heure où la question de l’union de la gauche agite les partis politiques français, il n’est pas inutile de se tourner de l’autre côté du Rhin, où cet enjeu est plus brûlant encore. Ni les Verts allemands, ni les sociaux-démocrates du SPD, ni la gauche post-communiste de Die Linke ne sont particulièrement enthousiastes à l’idée d’une coalition verte-rose-rouge. Néanmoins, cette alliance de centre-gauche n’est pas formellement exclue. Pourra-t-elle entamer le statu quo néolibéral pour autant ? L’agenda politique des Verts et des sociaux-démocrates permet, à tout le moins, d’en douter — qui plus est, dans un contexte de retour en force de la crainte de l’inflation au sein de la population allemande. Traduction par Jean-Baptiste Bonnet.
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La chanson de Frédéric Fromet - (30 Août 2021 - ) T'as li chaises, t'as li fauteuils et talibans... Frédéric Fromet est de retour et aujourd'hui, il nous chante sur l'Afghanistan... à la manière de Renaud
DÉCRYPTAGE - Anne Hidalgo peut-elle être la candidature naturelle du Parti socialiste ? Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure pousse dans ce sens, tandis que Stéphane Le Foll milite pour une primaire.
Un livre et une annonce de candidature ? C'est le planning que semble s'être fixée Anne Hidalgo. La maire PS de Paris devrait officialiser sa candidature à l'élection présidentielle de 2022 mi-septembre. En attendant, elle creuse son sillon afin de se démarquer de ses adversaires politiques à gauche, comme Arnaud Montebourg et aussi Jean-Luc Mélenchon, sans oublier les écologistes.
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En imposant la maire de Paris comme candidate à l'élection présidentielle de 2022, Olivier Faure organise un appareil électoral centralisé et réduit, sans toutefois espérer gagner.
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) semble avoir choisi, avant tout vote des militants à jour de cotisation (mais combien sont-ils?) la candidate du PS à l'élection présidentielle d'avril prochain: Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris, en prise avec deux sujets majeurs –l'état de Paris et les JO de 2024. Indiquons tout de suite que, avec un certain esprit de responsabilité, elle ne pourrait faire des JO de Paris une réussite si aux yeux du monde, la principale organisatrice de l'événement sportif ne récoltait que 8% ou 9% au premier tour.
Aux États-Unis, les 10 % les plus riches reçoivent l’équivalent de 1,8 fois la masse globale des revenus qui revient aux 40 % les plus pauvres. En France, ce rapport est de 1,1. Les inégalités passées à la loupe du ratio de Palma.
Avec un ratio de Palma de 1,8, les États-Unis se détachent nettement des autres pays occidentaux par leur niveau d’inégalités. Cet indicateur rapporte la masse des revenus (après impôts et prestations sociales) que reçoivent les 10 % les plus riches à celle qui va aux 40 % les plus pauvres (lire notre article « Le Gini est mort, vive le Palma ? »). Cela signifie que les plus riches reçoivent une masse de revenus 1,8 fois supérieure à celle qui revient aux plus pauvres, alors qu’ils sont quatre fois moins nombreux (10 % contre 40 % de la population). L’écart est considérable avec l’Allemagne et la France où le dixième le plus favorisé perçoit environ 1,1 fois plus. Le ratio se situe autour de 1,3 en Espagne et en Italie et atteint 1,5 au Royaume-Uni.
Égalité et liberté sont deux valeurs qui vont ensemble dans notre devise, mais qui peuvent entrer en conflit. Si on y réfléchit bien, elles ne sont pas forcément aussi opposées que cela.
Dans la devise de la République, « égalité » et « liberté » vont ensemble, au côté de la fraternité. En pratique, la chose n’est pas si simple. Lorsqu’un projet politique tend vers plus d’égalité, on lui reproche parfois de vouloir limiter les libertés individuelles. Par exemple, on dit que l’impôt « redistribue » la richesse : il rééquilibre partiellement les niveaux de vie des contribuables, mais en privant les plus favorisés d’une partie de leurs revenus, donc de leur liberté de dépenser. L’interdiction de discrimination à l’embauche vise à l’égalité des droits de tous de pouvoir travailler, mais elle prive les employeurs de la liberté de sélectionner les candidats comme bon leur semble.
Comment s’est déroulé le processus de formation des États au cours des deux derniers millénaires ? Quel a été son effet sur le mode de vie des populations des montagnes d’Asie du Sud-Est ? À rebours de l’histoire civilisationnelle classique, l’anthropologue James C. Scott montre au travers d’une ethnographie comment les formes étatiques se sont imposées par la violence et l’assujettissement dans cette région. Et ce, au prix d’une détérioration des conditions matérielles et psychologiques des habitants qui, pour certains, ont préféré la fuite et le nomadisme dans les hautes terres à la réduction à l’esclavagisme. En filigrane de cette ethnographie, Scott dresse un portrait rousseauiste de ces sociétés sans État, présumées plus prospères, égalitaires et pacifiques que les sociétés étatiques, au mépris parfois de quelques faits historiques sur les conditions de vie objectives de ces populations.
Face à la perte actuelle de repères politiques, un retour par l’angle stratégique sur l’histoire riche et multiple des gauches en France s’est imposé à un collectif d’historiens, de philosophes et de politistes. Ce dernier revient dans une série d’articles pour LVSL sur certains moments et débats clés de la famille politique qui entend penser la transformation du monde. Avant de débuter cette fresque avec la figure de Robespierre et l’épisode de la Terreur, il s’agit en guise d’avant-propos de définir la gauche face à son pendant, la droite, en revenant tout particulièrement sur l’opposition entre force de changement contre les ordres établis et puissance conservatrice. Les limites du concept de gauche seront aussi abordées à travers les critiques marxiste et populiste qui invitent à dépasser une dichotomie jugée insuffisante, voire mystificatrice ou dépassée. D’une histoire riche de victoires à un signifiant devenu aujourd’hui obsolète aux yeux de nombreux citoyens, la gauche porte en elle sa contradiction et le défi qu’elle doit surmonter pour encore changer les choses.
Dans une note publiée chez Hémisphère Gauche en décembre 2020, Gabriel Arnault, juriste et président de La Gazette du Made in France, soulignait l’importance d’approfondir les règles existantes en matière d’étiquetage pour permettre – enfin – aux consommateurs de faire un choix éclairé. Depuis, force est de constater que les choses ne se sont pas améliorées. Au contraire, l’actualité démontre – s’il le faut – que le droit européen est toujours le principal frein à une évolution durable.
Dès le Traité de Rome, la mise en place du marché commun entraîne la suppression des droits de douanes[1]. Les pays européens s’engagent à commercialiser les marchandises sans discriminer en raison de leur provenance. Ainsi, toute législation nationale qui impose un marquage d’origine sur les produits ou leur emballage est interdite. Elle constitue une atteinte au principe de la libre circulation des biens, perpétuellement réaffirmé depuis soixante ans[2]. Il existe, néanmoins, des cas dans lesquels l’indication géographique est obligatoire, lorsque la santé du consommateur l’exige ou qu’il existe un risque de confusion préjudiciable à sa sécurité. La subtilité est importante. Elle est à la racine des législations plus protectrices s’agissant de la viande, des produits de la mer, du miel ou des fruits et légumes. Il ne faut pas, pour autant, s’y tromper : le dispositif d’étiquetage systématique est exceptionnel et toute initiative nationale cherchant à l’étendre plus largement est, par nature, prohibée.
Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, rappelle, après une évocation des précédents scrutins de la Ve République, que chaque élection présidentielle réserve son lot de surprises.
10 mai 1981.
La date est historique : pour la gauche et le Parti socialiste, bien sûr, mais aussi et surtout pour la Ve République.
Elle ne marque pas seulement la victoire d’un président de la République socialiste : elle est également le gage de la pérennité de notre régime.
En effet, avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, la Ve République montre qu’elle permet l’alternance. Après vingt-trois ans d’une majorité de droite et en dépit de signes avant-coureurs (1965, 1974, 1978), on aurait pu craindre que cette Constitution, façonnée selon les idées constitutionnelles du Général de Gaulle, ne soit taillée à la mesure de ses seules idées politiques.
Elle n’aurait alors pas été démocratique et, inévitablement, elle aurait sombré tôt ou tard dans l’échec, engendrant une nouvelle crise constitutionnelle.
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La Terre se réchauffe encore plus vite que prévu : le Giec est catégorique dans son rapport publié au cœur de l'été. De quoi en déprimer plus d'un, mais il y aurait pourtant encore un peu d'espoir pour la planète !
Ce matin, le grand brunch clôturait notre #CamPuS21. L’occasion de riches échanges entre les militant·e·s et la direction nationale. Merci à toutes et tous pour votre présence tout au long du week-end #Blois