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  • La Vie des Idées - La laïcité et son autre par François Dubet

    La rhétorique laïque dissimulerait-elle un discours de l’ordre social et de l’exclusion du peuple et des anciens colonisés ? François Dubet souligne l’intérêt de prendre au sérieux le raidissement et le retournement conservateur dont la laïcité fait l’objet. Il invite également à nuancer cette thèse pour trouver les voies d’une alternative laïque

    Recensé : Béatrice Mabilon-Bonfils, Geneviève Zoïa, La laïcité au risque de l’Autre, Éditions de l’Aube, 2014, 205 p.

    Les auteures de La laïcité au risque de l’Autre, publié quelques mois avant les attentats de janvier 2015, n’imaginaient probablement pas que leur livre entrerait si brutalement dans l’actualité au moment où la majorité des responsables politiques en appellent haut et fort à l’affirmation renouvelée de la laïcité et au rôle fondamental de l’école. Au lendemain des attentats et des incidents qui ont émaillé la minute de silence dans quelques établissements, le lien organique de l’école et de la laïcité apparaît de nouveau comme un problème et, surtout, comme une solution. Comme le disait Vincent Peillon en ouvrant les consultations pour la Refondation de l’École en 2012, il faut « refonder l’école de la République pour refonder la République par l’école ». En France, l’école est toujours chargée de sauver la République, la nation et la démocratie puisqu’il semble aller de soi que c’est l’école républicaine qui aurait installé dans la tête de chaque élève la citoyenneté, le sentiment national et le goût d’une liberté de conscience protégée par la laïcité.

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  • Observatoire des inégalités : Pauvreté : la France du périph’

    13 février 2015 - Les deux tiers des personnes pauvres vivent au cœur des grands pôles urbains. Pas dans les campagnes ou la France pavillonnaire. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités. Extrait d’Alterecoplus.


    Les deux tiers des personnes pauvres vivent au cœur des grands pôles urbains. Le tiers qui reste habite pour 17 % dans les communes périurbaines, 13,4 % dans les petites et moyennes agglomérations ou leurs communes proches et 5,4 % dans les communes rurales isolées. En livrant pour la première fois des données sur la répartition par type de territoire [1], l’Insee a définitivement tordu le coup à une thèse en vogue selon laquelle la France de la relégation serait celle des territoires ruraux, des petites villes et du périurbain. En masse, la France pauvre vit tout au bord du périphérique, elle n’a rien de périphérique. L’immense majorité des pauvres logent dans les grandes agglomérations et leur banlieue proche, où se concentrent les inégalités. Dans les villes-centres des grandes aires urbaines, le niveau de vie maximum annuel des 10 % les plus pauvres est de 4 400 euros, contre 8 000 dans la France périurbaine…

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  • Slate - Les zombies de l’Elysée ne sauveront pas la gauche, Militants socialistes de l'ENS

    Une tribune des militants socialistes de la section de l'Ecole normale supérieure.

    Le pronostic vital serait engagé, et les médecins se pressent au chevet du mourant. On se lamente, on claque des dents. Les plus pessimistes réclament l’extrême-onction; d’autres, expéditifs, portent déjà le deuil. Quant aux malins, sans trop y croire ils jouent à (se) faire peur.

    En réalité, ce kitsch morbide, que l’on affectionne dans les cénacles et les salons, et jusqu’au plus haut sommet de l’Etat, est hors-sujet. La vérité est bien moins ragoûtante: le Parti socialiste est aujourd’hui un parti zombie, tout droit venu des années 1980.

    Que le monde, en trente ans, se soit transformé comme jamais ne trouble en rien le sommeil de ses chefs.

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  • Non Fiction - Jean Tirole ou penser la complexité des marchés

    Comme l’a remarqué non sans ironie l’économiste et bloggeur Tyler Cowen, beaucoup des articles de Jean Tirole montrent que la question qu’il étudie « est bien compliquée. » Pour un journaliste, un bloggeur, ou un politique, c’est assez embêtant : pas de conclusion simple, intuitive, et claire, peu de prescriptions évidentes, et rarement de solution clé en mains au problème posé. Mais si les leçons à tirer de ses travaux sont plus subtiles, certaines sont également très profondes. Plusieurs travaux de Tirole et de ses co-auteurs ont profondément changé la manière dont les économistes réfléchissent à l’organisation de la production, à ses formes de régulation, et aux outils disponibles pour l’améliorer. Et l’influence de ces travaux s’est étendue, au-delà des cercles académiques, aux organes de régulation de nombreux secteurs d’activité.

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  • Economie: "La loi Macron est survendue", estime Emmanuelli, député PS


    Economie: "La loi Macron est survendue", estime... par BFMTV

  • Laurent Baumel : "Nous ne sommes pas des fétichistes"


    Laurent Baumel : "Nous ne sommes pas des... par LCP

  • Claude Bartolone: «Il n'y a pas d'avenir à la gauche du PS» par Mediapart


    Claude Bartolone: «Il n'y a pas d'avenir à la... par Mediapart

  • La Vie des Idées - Les ouvriers, pionniers de la malbouffe ?

    Comment les classes laborieuses ont-elles vécu le passage de l’alimentation rurale à l’alimentation de l’ère industrielle ? Plutôt qu’une mutation dommageable, Kathleen L. Turner met en avant la variété de stratégies adoptées par les individus pour faire face à la place prise par l’industrie dans leur alimentation et de leurs existences.

    Recensé : Katherine Leonard Turner, How the Other Half Ate : A History of Working Class Meals at the Turn of the Century, Berkeley, Los Angeles, London, University of California Press, 2014, 201 p.

    Au delà des effets de mode intellectuelle, l’effervescence des Food Studies est révélatrice de profondes inquiétudes en Amérique du Nord et en Europe [1]. Comme souvent en temps de crise, l’alimentation devient un objet de cristallisation des peurs sociales et le livre de Katherine Leonard Turner, issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2008 à l’université du Delaware, est un bon témoignage de l’évolution qui a conduit la question alimentaire des milieux militants aux cercles universitaires en passant par une large diffusion dans la société [2]. Travailler sur « les repas de la classe laborieuse au tournant du siècle » permet à l’auteur de revenir sur un moment sensible de l’histoire des États-Unis, celui de l’industrialisation, de la fin de la Frontière et de la naissance d’une nation, mais surtout d’éclairer ce qu’elle considère comme un moment clé de basculement vers les excès du présent. Ce livre, écrit dans une langue simple et agréable, destiné à sortir des cercles académiques, ne cesse de prendre son lecteur à témoin, de manière parfois naïve, pour qu’il mesure les distances parcourues et les échos d’une période révolue. Katherine Turner entend faire la preuve que la question alimentaire n’est pas triviale et qu’elle est révélatrice, comme les anthropologues et les sociologues l’ont montré depuis longtemps, des structures et des contradictions d’une société (Claude Lévi-Strauss), des hiérarchies et des rapports de classe (Jack Goody) et, plus largement, des logiques sociales de distinction (Pierre Bourdieu), de domination et de résistance, de coopération et d’affrontement, ce qui mérite évidemment examen dans notre monde actuel

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  • Pascal Cherki (PS) : "Je n'ai pas été élu pour faire des régressions sociales"


    Pascal Cherki (PS) : "Je n'ai pas été élu pour... par LCP