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La Vie des Idées - Deux communautés, un destin par Abdellali Hajjat & Nonna Mayer
le 9 février
Le livre de Maud Mandel sur les juifs et musulmans en France montre la nécessité d’aborder antisémitisme et islamophobie comme des phénomènes liés l’un à l’autre dans notre société depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Abdellali Hajjat et Nonna Mayer en proposent une lecture croisée.
Maud S. Mandel, Muslims and Jews in France. History of a Conflict, Princeton, PUP, 2014, 272 p.Abdellali Hajjat :
La grande originalité du livre du Maud S. Mandel est de proposer, contrairement à ce que laisse penser le sous-titre, une histoire relationnelle des musulmans et juifs en France sur une période assez longue (années 1940 – années 1990), à la fois en métropole et dans les (ex-) colonies françaises. Ce défi, largement réussi, oblige à réaliser une analyse, à la fois locale et nationale, diachronique et synchronique, des relations entre différents types d’acteurs sociaux aux intérêts différenciés : organisations « juives » et « musulmanes », populations « musulmanes » et « juives », autorités politiques françaises nationales et locales (notamment marseillaises) et acteurs internationaux (mouvements sionistes, mouvements palestiniens, États nouvellement indépendants). Ce livre se situe ainsi à la croisée de l’histoire des juifs et des musulmans en France, de l’histoire coloniale et post-coloniale et de l’histoire politique française.
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OFCE - Politiques redistributives et demande d’équité par Gilles Le Garrec
11 février 2015
Six ans après le début de la Grande Récession, le bilan économique de la France reste bien morose : la croissance est atone, le nombre chômeurs s’établit à près de 3,5 millions en métropole et la dette publique s’approche de la barre des 100% du PIB (95,4 % au sens de Maastricht en 2014 selon l’OFCE). Au rang des satisfactions, on peut citer la capacité du système de protection sociale à atténuer l’augmentation des inégalités de revenu. L’indice de Gini[1] calculé sur la population active (âgée de 18 à 65 ans) montre ainsi qu’entre 2008 et 2011, l’augmentation des inégalités de revenu marchand a été de 2,9 points de pourcentage tandis que celle des inégalités de revenu disponible n’a été que de 1,8 point. Pour ce faire, les dépenses sociales ont augmenté de 0,8 point, les portant à 19 % du PIB hors branche Vieillesse[2]. Pourtant, l’une des peurs associées à la crise (sa durée, son ampleur) est celle que la France ne puisse plus continuer à garantir aux individus un aussi haut niveau de protection sociale. Cette peur est-elle justifiée ? Pas forcément.
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La Tribune - Ce que coûterait vraiment aux contribuables l'annulation de la dette grecque
L'annulation des deux tiers de la dette grecque coûterait 10,50 euros par an par contribuable français, au grand maximum
Des chiffres ont circulé : si les Grecs annulaient leur dette, il en coûterait 650 euros par contribuable français, ont avancé certains. D'autres medias ont avancé le chiffre de 731 euros. Des montants évidemment considérables, qui ont de quoi alimenter la grogne contre ces "Grecs irresponsables".
Mais ces chiffres sont erronés. Ils reposent sur l'idée que le contribuable français devrait rembourser les 40 milliards que l'État grec doit à la France, qu'il effacerait donc d'un trait de plume -une perspective qui s'éloigne, du reste. En outre, on n'a jamais vu dans l'histoire économique un effacement total d'une dette.
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Pascal Lamy : "Un accord avec la Grèce est possible " par France Info
Pascal Lamy : "Un accord avec la Grèce est... par FranceInfo -
Observatoire des inégalités - La pauvreté dans les pays riches
16 janvier 2015 -De 13 % au Danemark à 24 % aux Etats-Unis, le niveau de pauvreté varie de façon considérable entre les pays riches et selon si l’on considère le cœur de la pauvreté ou la pauvreté élargie.
En considérant le cœur de la pauvreté (au seuil à 50 % du revenu médian) après transferts sociaux, les Etats-Unis se classent au premier rang avec 17,1 % de personnes pauvres en 2011 selon l’OCDE, suivis de la Grèce (15,2 %) et de l’Espagne (15,1 %). Avec un taux de 6 %, le Danemark est le pays riche le mieux classé. On y compte près de trois fois moins de pauvres qu’aux Etats-Unis. La France, avec 8 % de pauvres, est à peu près au même niveau que l’Allemagne (8,7 %), mais se classe devant le Royaume-Uni (9,5 %), et même la Suède (9,7 %). Entre 2005 et 2011, c’est en Grèce que le taux de pauvreté au seuil à 50 % a le plus augmenté : + 2,5 points sur la période (de 12,7 à 15,2 %), contre, à l’opposé, une baisse de près de deux points en Irlande (de 11,5 à 9,7 %).
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OFCE - La dette grecque, une histoire européenne… par Catherine Mathieu et Henri Sterdyniak
6 février 2015
Fin 2014, la dette grecque représentait 317 milliards d’euros, soit 176 % du PIB, contre 103 % en 2007 et ce malgré un allègement de 107 milliards en 2012[1]. Cette dette résulte d’un triple aveuglement : celui des marchés financiers, qui ont prêté à la Grèce jusqu’en 2009, sans tenir compte du niveau insoutenable de ses déficits public (6,7 % du PIB en 2007) et extérieur (10,4 % du PIB en 2007) ; celui des gouvernements et des classes dirigeantes grecs qui ont, grâce au bas niveau des taux d’intérêt, par l’appartenance à la zone euro, laissé se développer une croissance déséquilibrée, basée sur les bulles financières et immobilières, la corruption, la mauvaise gouvernance, la fraude et l’évasion fiscale ; celui des institutions européennes qui, après le laxisme des années 2001-2007, ont imposé à la Grèce des programmes d’austérité, écrasants et humiliants, pilotés par la troïka, un étrange attelage comprenant le FMI, la BCE et la Commission européenne. Les programmes d’austérité étaient, selon la troïka, nécessaires pour réduire le déficit et la dette publics, et remettre l’économie grecque sur chemin de la croissance. Les programmes ont certes permis de réduire le déficit public (qui n’est plus que de l’ordre de 2,5 % du PIB en 2014, soit un excédent hors charges d’intérêt de l’ordre de 0,5 % du PIB), mais ils ont fait augmenter le ratio dette/PIB, en raison de la chute du PIB : le PIB grec est aujourd’hui 25 % en dessous de son niveau de 2008. L’austérité a surtout plongé la Grèce dans la détresse économique et sociale, dont le taux de chômage supérieur à 25% et le taux de pauvreté de 36 % sont de tristes illustrations.
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Telos - Les jeunes musulmans et la République: l’angle mort des sciences sociales - Olivier Galland
Les événements dramatiques qui se sont produits il y a quelques semaines demanderaient une interprétation étayée par des résultats empiriques solides. Or les sciences sociales françaises sont dans l’incapacité de produire cette interprétation. Pourquoi? Il est d’autant plus urgent de se poser la question que cette méconnaissance a une conséquence grave: elle laisse le champ libre aux interprétations et aux solutions simplistes.
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Dialogue avec Martin Schulz, président du Parlement Européen
Dialogue avec Martin Schulz, président du... par franceinter -
Marianne - Que reste-t-il de "l’esprit du 11 janvier" ?
C'était il y a un mois. Des millions de Français choisissaient de battre le pavé. Mais que cherchaient-ils à dire en descendant dans la rue ? Quel était-il ce fameux "esprit du 11 janvier" que l'on a voulu singulier alors qu'il était pluriel ? Surtout, ne s'est-il pas évaporé encore plus vite qu'il est apparu ?
Il y a exactement un mois que des millions de Français manifestaient à Paris et en province après les assassinats du 7, 8 et 9 janvier. Manifestaient quoi au fait ? Avec le recul la question se bonifie : ce fut massif mais pas très clair, chacun étant venu avec ses raisons, ses indignations et son point de vue. La dignité et le silence des rassemblements étaient leurs seuls points communs, accompagnés des trois mots d’ordre alors retenues dans tous les commentaires médiatiques : « Union nationale ! », « Pas d’amalgame ! », « Nous sommes tous Charlie ! ». Trois slogans qui ont mal vieilli.
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La rechute de François Hollande par Europe1fr