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Mais qui est Jean-Claude Juncker ? Libération
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Rue 89 - Bernard Stiegler : « Les gens qui perdent le sentiment d’exister votent Front national »
Afin de contrer la montée du FN, « il est urgent que la presse reprenne son rôle » et que des modèles économiques alternatifs émergent, explique le philosophe Bernard Stiegler. Entretien.
En lisant le livre de Bernard Stiegler, « Aimer, s’aimer, nous aimer » (Galilée, 2003), on peut ressentir un sentiment de découragement.
Le philosophe explique dans son livre que les électeurs FN sont, comme beaucoup d’entre nous dans cette société malade, victimes de troubles narcissiques. Pour s’en sortir, ils ont la particularité de désigner des boucs émissaires. C’est un symptôme, une façon d’évacuer le mal-être.
Il est impossible de discuter avec des troubles et des symptômes (seuls les psys savent faire). Les journalistes peuvent donc continuer à s’agiter, à « fact-checker », à enquêter, à essayer de comprendre à coups de portraits, ils n’ont aucune prise sur rien, me suis-je dit.
Je suis allée demander à Bernard Stiegler ce que la presse peut et doit faire au lendemain des élections européennes, qui ont vu le FN atteindre le score de 25% des votants.
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L'actualité des socialistes du 23 au 29 juin (mise à jour)
A la une
Le Monde - Le Sénat adopte une version « vraiment de gauche » de la réforme pénale
La réforme pénale a été adoptée, jeudi 26 juin à 21 heures, par le Sénat dans une grande sérénité, qui tranche avec la haine glaciale qui suintait des débats à l'Assemblée nationale. Mais les textes des deux chambres sont si éloignés, et celui du Sénat si radical, que la tâche de la commission mixte paritaire, qui doit harmoniser les deux textes à partir du 8 juillet, va être difficile. Le moment a d'ailleurs été un peu pénible pour Christiane Taubira, systématiquement mise en minorité et qui a dû, à plusieurs reprises et en tordant le nez, se prononcer en faveur des amendements de la droite, contre la majorité de gauche.
27, 28 et 29 juin
Le Nouvel Obs - Intermittents: la semaine de tous les dangers pour les festivals
Les festivals d'Aix et d'Avignon, qui ouvrent ces prochains jours, risquent d'être très fortement perturbés par le conflit des intermittents, même si le spectre d'une annulation complète semble s'éloigner, le mouvement étant très divisé.
Le Monde - Jean-Marie Le Guen a sous-évalué son patrimoine
Le nouveau cru des déclarations de patrimoine et de conflits d'intérêts des ministres, publié ce vendredi 27 juin sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a une couleur particulière : c'est la première fois que l'exactitude des informations fournies a été vérifiée et contrôlée par une autorité indépendante. L'affaire Cahuzac est passée par là.
Le Monde - Des milliers de personnes défilent de nouveau à Nantes pour une Bretagne « réunifiée »
Plusieurs milliers de personnes de tous bords ont manifesté samedi après-midi 28 juin à Nantes pour une Bretagne « réunifiée » avec un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne, une option écartée dans le projet de réforme territoriale du gouvernement.
Slate - Pour la première fois en France, il y a six millions d'inscrits à Pôle Emploi
Plus de 6 millions d’inscrits à Pole emploi sur toute la France, plus de 5 millions en métropole de sans emploi ou en situation précaire : des records symboliques sont atteints.
Le Nouvel Obs - Chômage : "Il n'y aura pas de baisse dans les trimestres à venir"
Pour l'économiste Bruno Ducoudré, le nouveau frein sur la dépense publique pour financer le pacte de responsabilité pèsera sur la reprise de l'activité. Interview.
France Info - Jean-Christophe Cambadélis : reconstruire le PS pour éviter la mort
Recalé en 2012, appelé au secours en 2014, Jean-Christophe Cambadélis est-il arrivé trop tard au poste de premier secrétaire du Parti socialiste ? Il est l’invité de l’émission « Questions d’info », sur la Chaine Parlementaire, avec le Monde, l’AFP, et France Info.
Capital - Les "frondeurs" du PS échouent à amender le budget
Les députés "frondeurs" du PS ont échoué à faire adopter plusieurs amendements au projet de loi de finances rectificative pour 2014, dont l'examen s'est terminé jeudi et qui met en place le pacte de responsabilité ainsi que des mesures d'économies.
Le Monde - Bretagne-Pays de la Loire : pas de fusion, mais une « coopération » renforcée
La réforme territoriale, pourquoi pas ? Mais pas chez nous. C'est, en substance, le message que font passer deux membres du gouvernement, Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense et ancien président du conseil régional de Bretagne, et Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture et élu de la Sarthe, en région Pays de la Loire, dans une tribune publiée jeudi 26 juin dans Ouest-France.
Les députés ont voté mercredi soir le plan gouvernemental de 1,6 milliards d'économies sur les dépenses de l'Etat en 2014, lors de débats sur le budget rectificatif qui ont surtout mis aux prises les députés de gauche entre eux.
26 juin
Le Figaro - Rejet d'un amendement des députés frondeurs
L'Assemblée nationale a rejeté de justesse, par 44 voix contre 40, mercredi deux amendements identiques des députés socialistes frondeurs et des écologistes destinés à encourager l'apprentissage, lors du débat sur le budget rectificatif 2014.
Politis - Tontons flingueurs contre frondeurs
Nous paierons par une aggravation du chômage notre certificat de bonne conduite financière décerné par les marchés et par la Commission européenne.
Le Nouvel Obs - Bartolone note Hollande et Valls 7 sur 10, "en progrès"
Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, accorde 7 sur 10 au tandem exécutif Hollande/Valls, avec la mention "en progrès".
Le Monde - Budget : les « frondeurs » se comptent dans l'Hémicycle
Le résultat du scrutin s'affiche en même temps que la présidente de séance l'annonce : pour l'adoption de l'amendement, 51 ; contre, 77. Il est rejeté. D'un même mouvement, la quasi-totalité de la gauche de l'Hémicycle se dirige vers la sortie. Le premier test grandeur nature des rapports de forces entre ceux qui soutiennent sans réserves le projet de loi de finances rectificative (PLFR) du gouvernement et ceux qui veulent le « rééquilibrer » vient de se conclure par la victoire des premiers sur les seconds.
Le Point - Cambadélis aux "frondeurs" : "On n'est pas député de droit divin"
Les députés "frondeurs" du PS ont déposé, sans l'aval de leur groupe parlementaire, plusieurs amendements aux textes budgétaires en cours d'examen à l'Assemblée.
Euractiv - La France rêve d’un New Deal géant pour l’Europe
La présidence française défend un plan d'investissement d'inspiration keynesienne pour l'Europe. Soit 1200 milliards pour relancer la croissance.
Paris a transmis mardi 24 juin au président du Conseil européen, Herman van Rampuy, sa « feuille de route » pour la prochaine Commission européenne, qui résume ses priorités. Sans surprise, le gouvernement socialiste a choisi de mettre l’accent sur la croissance, l'énergie ou encore la sécurité. Les hypothèses évoquées sont pour le moins ambitieuses. « C'était important de marquer le coup après les élections européennes, on ne pouvait pas ne rien faire» explique-t-on au gouvernement français.
25 juin
Le Nouvel Obs - Les frondeurs du PS : ce qu'ils ont obtenu, ce qu'ils réclament
Lors de l'examen du budget rectificatif, les socialistes de l'aile gauche proposent leurs propres amendements en séance.
Le budget rectificatif sera-t-il l'occasion d'une nouvelle empoignade au sein de la majorité ? "Nous sommes en net décalage", prévient Nathalie Chabanne, députée des Pyrénées-Atlantiques. Comme elle, une petite cinquantaine de députés socialistes - désormais connus sous le nom de "frondeurs" – va tenter mardi 24 juin d'amender les textes du gouvernement, premières traductions législatives du Pacte de responsabilité.
Le Parisien - Députés frondeurs : Valls refuse de céder à «la politique de zig-zag»
Ok pour assouplir à la marge son texte, mais pas question de le modifier en profondeur. C'est en substance le message qu'a adressé Manuel Valls ce mardi aux députés PS frondeurs, alors que le projet de budget rectificatif 2014 est au menu de l'Assemblée.
Le Monde - Budget : Cambadélis appuie le gouvernement face aux « frondeurs »
Alors que le débat sur le projet de loi de finances rectificative (PLFR) divise profondément le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, la Rue de Solférino s'invite dans la discussion. Dans une lettre adressée aux socialistes et intitulée « le sens de notre action » (voir l'intégralité ci-dessous), Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, donne à voir sa vision de la « loyauté exigeante » vis à vis de François Hollande, qu'il a érigée en ligne de conduite à son arrivée.
Libé - «Valls essaie de mettre les écologistes dans une position frontale»
La visite du Premier ministre aux députés EE-LV ce mardi matin a été diversement commentée.
Le Figaro - Le plan d'économies de 50 milliards d'euros pourrait détruire 250.000 emplois
VIDÉO - Le pacte de responsabilité et de solidarité devrait de son côté en créer 190.000, ce qui porte à 60.000 le nombre d'emplois détruits d'ici 2017, selon un rapport de la rapporteure général du Budget, Valérie Rabault (PS). Michel Sapin qualifie ce chiffrage de «calculs en chambre»
24 juin
Le Nouvel Obs - Hamon prône une évaluation des élèves "qui stimule"
Le ministre de l'Education nationale lance ce mardi une vaste consultation nationale pour réformer l’évaluation à l'école.
Entre les « frondeurs » du PS et l’exécutif, la guerre d’usure ne fait que commencer. Elle est même appelée à s’intensifier dans la semaine du 30 juin, lors de l’examen dans l’hémicycle du budget rectificatif de la Sécurité sociale (PLFSSR). Les « frondeurs » ont franchi une nouvelle étape la semaine dernière : ils ont déposé des amendements au collectif budgétaire, qui arrive aujourd’hui en discussion en séance plénière, pour les soumettre au vote contre l’avis du gouvernement et du groupe.Pour Bruno Le Roux, les députés frondeurs socialistes ne sont, en gros, que des ambitieux prêts à retourner leur veste si on leur propose un gros poste en échange. Réponse du berger à l'autre berger, quelques heures plus tard, sur LCI. Pour le chef de file de ces rebelles, cette déclaration est "lamentable". Laurent Baumel est consterné par les déclarations de Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste à l'Assemblée
INTERVIEW - Pour le président PS de la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale, le péage de transit poids lourds est « une écotaxe au format réduit ».
La Tribune - Budget rectificatif 2014: les "frondeurs" socialistes ne désarment pas
L'Assemblée nationale débute ce lundi 23 juin l'examen du budget rectificatif 2014. Des députés socialistes "frondeurs" ont déposé une quinzaine d'amendements contre la volonté du groupe PS pour atténuer le choc des 50 milliards d'euros d'économies.
C'est ce lundi 23 juin 2014 à 16h que sera présenté à l'Assemblée le projet de loi de finances rectificative (PLFR). Les discussions s'annoncent tendues entre la majorité et ses députés PS "frondeurs" qui sont bien décidés à modifier le budget rectificatif proposé par le gouvernement via des amendements. Et ce, même s’ils « contreviennent aux dispositions adoptées collectivement », regrette Bruno Le Roux dans une lettre adressée à ses ouialles.En déplacement politique «sur la terre de Léon Blum» dans l'Aude, Manuel Valls a défendu l'esprit de réforme et appelé sa majorité à la «loyauté», à la veille de débats budgétaires compliqués pour le gouvernement à l'Assemblée. «Nous devons soutien et confiance» au président François Hollande, a-t-il également lancé..... Les ennuis de la droite ne changent rien à la donne pour le chef de l'État, qui renoue avec son record d'impopularité post-municipales : 18 % de soutiens (- 1 point) et 78 % de défiance. Les commentaires footballistiques que le président s'est accordés au début de ce Mondial n'ont visiblement pas suffi à sa "reconstruction personnelle". En revanche, pour Manuel Valls, c'est une bonne nouvelle : il résiste à la grogne sociale avec 45 % de bonnes opinions, en progression d'un point. Et ce, même si les sympathisants de droite, qui, jusqu'ici, se sont abstenus de le juger, se déclarent désormais défavorables, d'où une progression des mauvaises opinions à droite le concernant : 46 % (+ 7 points). Manuel Valls se renforce considérablement à gauche : + 7 points au PS (70 % de bonnes opinions), + 6 points au Front de gauche (37 %) et + 10 points chez les écologistes (41 %).Du vendredi 20 juin au soir au dimanche 22 vers midi, s’est tenu à Bellerive-sur-Allier un « rassemblement pour un sursaut des socialistes et de la gauche », appelé par plusieurs courants ou regroupements du Parti socialisteMarianne - Les "frondeurs" du PS : réelle alternative ou simple esbroufe ?
Depuis deux mois, une nouvelle entité politique a fait son apparition sur les bancs de l'Assemblée : les "frondeurs". Ces députés socialistes en désaccord avec la politique menée par François Hollande et Manuel Valls doivent-ils êtres pris au sérieux ? Peuvent-ils et de quel côté veulent-ils vraiment faire pencher la balance ? Enfin, permettront-ils la convergences entre les différentes forces de gauche pour mener une autre politique ? Retour sur ces questions au travers des articles parus sur Marianne.net.
23 juin
Le Nouvel Obs - Alstom : un accord a été conclu entre Bouygues et l'Etat
L'accord ouvre à l'Etat les portes du conseil d'administration d'Alstom et devrait permettre à l'Etat de devenir actionnaire majoritaire d'Alstom.
Marianne - Serge Bardy : parce que "les municipales m’ont retourné les tripes"
Malgré la soixantaine souriante, Serge Bardy est un « bleu » de l’Assemblée nationale, élu pour la première fois lors des législatives de 2012 dans la sixième circonscription du Maine-et-Loire. Etre parlementaire pour lui c’est d’abord « une responsabilité devant les citoyens qui [l’ont] élu » plutôt que la consécration d’une vie politique. C’est d’ailleurs ce qui explique sa participation au mouvement des « frondeurs ». Terme qui au passage ne lui plaît pas du tout. « Ce que nous faisons ce n’est pas une identité, c’est un débat. Moi, ma famille politique, c’est le parti socialiste de toutes façons. Je suis là pour débattre et construire, pas pour être dans une fronde. »
Marianne - Jean-Patrick Gille : parce qu’avec "le CICE on fait pire que Fillon"
A 52 ans, Jean-Patrick Gille, député d’Indre-et-Loire, n’est pas un habitué des coups d’éclats médiatiques, des petites phrases assassines, ni même un homme d’appareil comme la rue Solférino en compte tant. Jean-Patrick Gille se voit plutôt comme un « simple » parlementaire. « Je ne le vis pas mal. J'essaie juste d’être efficace, de peser sur le cours des choses ». Certains ont donc été surpris de le voir aux côtés des « frondeurs », terme qu’il récuse d’ailleurs comme beaucoup d’entre eux. Mais surpris, ils n’ont pu l’être autant que lui-même : « Quand j’ai vu l’appel, je me suis dis : "Voilà encore la gauche du parti qui fait des siennes"… Et puis, j’ai lu leur texte et j’ai réalisé que c’était exactement ce que je pensais moi-même ! » Rien ne semblait donc, a priori, le destiner à rejoindre les 40 autres députés qui se sont abstenus le 29 avril dernier.
Libé - Manuel Valls à fond la réforme
Cette fois-ci, c’était Léon Blum. Sur la terre d’élection de l’ancien président du Conseil, Manuel Valls a choisi la figure du Front populaire pour vanter de nouveau «la réforme». A la veille d’une semaine à risques pour le gouvernement – avec au programme de l’Assemblée nationale, un collectif budgétaire que certains députés socialistes rechignent à voter – citer Blum devant 400 militants PS de l’Aude, c’est toujours l’assurance de rassurer des socialistes déboussolés par la politique économique de François Hollande et Manuel Valls: «Oui changer, réformer, se mettre en mouvement, c’est la voie que Léon Blum nous avait montré», martèle Valls, en plein cagnard, dans un décorum champêtre avec l’église de la petite commune de Trèbes dans le dos.
Libé - Les élus PS ne savent «plus quoi faire»
Le lendemain des élections municipales, Thierry Delbreil est retourné dans son collège de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne. Elu maire de Lafrançaise, 3 000 habitants, à quelques kilomètres, le prof d’histoire-géo s’attendait à des accolades, des bises, même des «on a gagné» réjouis. 60,75% au premier tour pour une liste divers gauche (DVG), en pleine débâcle socialiste, il y avait de quoi redonner le sourire dans une salle des profs… Mais l’ambiance était celle d’un frigo : «Ça y est, tu n’es plus de notre monde !» a lancé un collègue, l’envoyant dans le camp des planqués, des nantis et des «tous pourris»… Ce républicain, fils et petit-fils de gaullistes sociaux, fier d’avoir déboulonné un cacique, n’imaginait pas devoir endosser le costume aussi vite : «Vingt-quatre heures, c’est rapide.»
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Le monde après Snowden : médias et pouvoir à l'ère numérique Le Monde.fr
Le monde après Snowden : médias et pouvoir à l... par lemondefr -
Alain Duhamel : "La hausse du chiffre du chômage est un mal français" rtl.fr
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Transparence : tout savoir pour mieux soupçonner France Info
Transparence : tout savoir pour mieux soupçonner par FranceInfo -
Le monde après Snowden : quels enjeux de souveraineté pour la France et l'Europe ? Le Monde.fr
Retrouvez l'intégralité des débats du colloque Le monde après Snowden, organisé par la chaire Castex de cyberstratégie en partenariat avec LeMonde.fr, l'Institut Français de Géopolitique et l'Université Paris.
Les révélations d’Edward Snowden ont jeté une lumière crue sur la dépendance des Etats européens aux équipements et entreprises d’origine étrangère susceptibles d’entraîner une atteinte à leur souveraineté. Quelles sont les forces et faiblesses de la France et de l’Europe? Quelles solutions industrielles ou règlementaires peuvent-elles envisager ? Quelle est la pertinence de la constitution d’une offre dite souveraine ? -
Le Monde - Refusons les recettes usées de la vieille gauche taxophile Par Philippe Aghion (Professeur d’économie à l’univeristé d’Harvard), Gilbert Cette (Professeur associé à l'Université d'Aix-Marseille) et Elie Cohen (Directeur de recherche au CNRS)
L’Appel des 100 se veut porteur d’une triple novation : institutionnelle avec le rééquilibrage des pouvoirs entre président et Parlement ; politique avec une alternative à la stratégie de l’offre ; technique avec des propositions concrètes. Si les députés rebelles rejettent l’économie de l’offre qui inspirerait M. Hollande et veulent impulser un nouveau cours économique, c’est sur la base de théories et d’études partagées, à les en croire, par « la plupart des économistes ». Leurs thèses méritent donc d’être soumises à l’épreuve des réalités.
Hélas, ce texte ignore les théories récentes de la croissance économique, et en particulier le fait que la croissance dans les pays développés est de plus en plus tirée non pas directement par la demande intérieure mais avant tout par l’innovation qui permet de vendre mieux sur le marché national et international. Nous ne sommes plus à l’époque des « trente glorieuses » où la croissance était tirée par le rattrapage et où nous étions une économie relativement fermée : depuis les années 1980 il y a eu la mondialisation.
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Le Monde - Le socialisme de l'offre est une impasse Par Liêm Hoang-Ngoc (Député au Parlement européen)
Les choix économiques sont des choix politiques. Les politiques de l'offre reposent sur le postulat selon lequel l'impôt et l'emprunt qu'il faut lever pour financer la bureaucratie découragent l'initiative privée et assèchent une épargne qui aurait pu être drainée vers des projets privés. Au contraire, pour les keynésiens, l'épargne des riches, alimentée par les profits, ne finance pas mécaniquement l'investissement privé. La baisse de l'investissement des entreprises tarit les flux de revenus redistribués aux ménages qui consomment moins. Il en résulte une panne de demande, à l'origine du chômage. Il faut donc relancer la demande par des politiques monétaire et budgétaire appropriées.
Le débat qui agite l'Assemblée nationale n'est, au fond, qu'une réplique de cette controverse fondatrice de la macroéconomie : le chômage est-il « classique » ou « keynésien » ? La science économique est, à l'évidence, une science inexacte, souvent empreinte d'idéologie. Son juge de paix reste la confrontation des prédictions aux faits. A cette aune, nombre d'économistes observent que la politique de l'offre, appliquée dans chaque Etat membre sous la surveillance de la Commission européenne, mène la zone euro à la déflation. La compression des dépenses publiques et des salaires plombe la demande intra-européenne. Dans ces conditions, l'action de la Banque centrale européenne pour maintenir les taux bas et injecter des liquidités, aussi bienvenue soit-elle, est insuffisante.
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Clash au PS : «On n'est pas député de droit divin» Libération
Clash au PS : «On n'est pas député de droit divin» par liberation