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Le Monde - Le socialisme de l'offre est une impasse Par Liêm Hoang-Ngoc (Député au Parlement européen)

Les choix économiques sont des choix politiques. Les politiques de l'offre reposent sur le postulat selon lequel l'impôt et l'emprunt qu'il faut lever pour financer la bureaucratie découragent l'initiative privée et assèchent une épargne qui aurait pu être drainée vers des projets privés. Au contraire, pour les keynésiens, l'épargne des riches, alimentée par les profits, ne finance pas mécaniquement l'investissement privé. La baisse de l'investissement des entreprises tarit les flux de revenus redistribués aux ménages qui consomment moins. Il en résulte une panne de demande, à l'origine du chômage. Il faut donc relancer la demande par des politiques monétaire et budgétaire appropriées.

Le débat qui agite l'Assemblée nationale n'est, au fond, qu'une réplique de cette controverse fondatrice de la macroéconomie : le chômage est-il « classique » ou « keynésien » ? La science économique est, à l'évidence, une science inexacte, souvent empreinte d'idéologie. Son juge de paix reste la confrontation des prédictions aux faits. A cette aune, nombre d'économistes observent que la politique de l'offre, appliquée dans chaque Etat membre sous la surveillance de la Commission européenne, mène la zone euro à la déflation. La compression des dépenses publiques et des salaires plombe la demande intra-européenne. Dans ces conditions, l'action de la Banque centrale européenne pour maintenir les taux bas et injecter des liquidités, aussi bienvenue soit-elle, est insuffisante.

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