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observatoire des inégalités - Page 23

  • Observatoire des inégalités - « L’école française ne fait pas assez pour réduire les inégalités sociales ». Entretien avec Marie Duru-Bellat

    4 octobre 2016 - L’école française n’est pas le pire modèle qui soit. Mais elle est loin de faire tout ce qu’elle peut pour garantir des chances équitables aux enfants de milieux sociaux inégaux. Entretien avec Marie Duru-Bellat, professeure émérite de sociologie.

    Peut-on dire, comme l’affirme un récent rapport du Cnesco [1], que l’école « amplifie les inégalités » ?

    Marie Duru-Bellat : Pour répondre à cette question, il suffit d’imaginer ce que serait la situation sans système scolaire. Les inégalités sociales seraient bien plus fortes, évidemment. De plus, l’école n’est pas imperméable aux évolutions économiques et sociales, la montée du chômage n’arrange rien.
    Cela dit, à partir du secondaire, les inégalités s’accroissent entre élèves en fonction des milieux sociaux. Si elle ne peut pas tout, on voit bien que l’école française ne fait pas assez comme le rappelle bien ce rapport. Elle ne compense pas les écarts et, au fond, dès les petites classes : les inégalités s’accumulent. Celles que l’on mesure dans l’enseignement supérieur se forgent au lycée, qui dépend de ce qui se passe au collège, qui est lui-même en partie la conséquence du parcours de l’élève au primaire... Bref, au minimum, l’école laisse faire.

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  • Observatoire des inégalités - Faire réussir tous les enfants

    15 septembre 2016 - Il est urgent de mettre plus de moyens là où se concentrent les difficultés, en rehaussant l’aide sociale à l’école d’une part, et en réorganisant, d’autre part, les pratiques pédagogiques notamment de l’éducation prioritaire. Par Jean-Paul Delahaye, auteur du rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire ».

    Seuls 5 % des décrocheurs à l’école sont des enfants de cadres contre 48 % d’enfants d’ouvriers. Notre élitisme « républicain » est surtout un élitisme social. Pourquoi est-ce si difficile en France de bâtir un système éducatif qui soit organisé pour que tous les enfants réussissent et qui ne soit pas essentiellement concentré sur la fonction de sélection des meilleurs ? Le problème n’est pas seulement social, il est aussi pédagogique. Pour une école plus juste, il faut aider, par des actions sociales et de santé, les élèves pauvres à entrer plus sereinement dans les apprentissages et refonder l’organisation pédagogique de l’école pour un système éducatif plus inclusif.

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  • Observatoire des inégalités - Un million de pauvres de plus en dix ans

    6 septembre 2016 - La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2014, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian comme au seuil de 60 %, principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,1 %, dans le second de 14,1 %. Quelque soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s’élève de 1,2 point. Au cours des dix dernières années (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 %.

    La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee.

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  • Observatoire des inégalités - Jeunesse : le soutien financier de la famille change tout

    9 septembre 2016 - 88 % des enfants de cadres âgés de 18 à 24 ans reçoivent une aide financière de leurs parents, contre 61 % des jeunes dont le père est ouvrier. Et les premiers reçoivent des montants bien plus importants que les seconds.


    Sept jeunes âgés de 18 à 24 ans sur dix reçoivent une aide financière de leurs parents selon une étude de l’Insee [1] qui dévoile les résultats d’une enquête inédite menée en 2014 sur les revenus des jeunes. Mais 88 % des enfants de cadres reçoivent un tel soutien, contre 61 % des enfants d’ouvriers. Les premiers peuvent compter sur 400 euros (l’équivalent d’un tiers de Smic) par mois en moyenne, tandis que les seconds touchent 160 euros [2].

    Cette aide peut pendre plusieurs formes : un versement monétaire (pour 37 % d’entre eux) ou une participation à leurs dépenses en téléphonie mobile ou liées à Internet (51 %), ainsi qu’à leurs frais de transports (36 %). Les jeunes en cours d’études qui n’habitent plus chez leurs parents sont particulièrement concernés et bénéficient des plus gros montants (plus de 500 euros par mois). Ces derniers sont les plus nombreux à utiliser ce montant pour payer leur loyer (57 %). Il faut ajouter qu’un jeune sur deux qui n’habite plus chez ses parents et qui reçoit un revenu social (bourse d’études, allocation chômage, aide au logement, etc.) perçoit une aide au logement. Parmi eux, sept sur dix bénéficient aussi d’une aide de leurs parents.

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  • Observatoire des inégalités - Un million de pauvres de plus en dix ans

    6 septembre 2016 - La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2014, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian comme au seuil de 60 %, principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,1 %, dans le second de 14,1 %. Quelque soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s’élève de 1,2 point. Au cours des dix dernières années (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 %.

    La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee.

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  • Observatoire des inégalités - Les seuils de pauvreté en France

    6 septembre 2016 - En France, un individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 840 ou 1 008 euros selon le seuil de pauvreté adopté.


    En France métropolitaine, un individu est considéré comme pauvre quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 840 euros ou 1 000 euros après impôts et prestations sociales (Insee, données 2014), selon la définition de la pauvreté utilisée (seuil à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian). Depuis 2009, le seuil de pauvreté a diminué du fait de la baisse du niveau de vie médian [1]. Le seuil à 60 % a perdu 12 euros depuis 2009 ; le seuil à 50 %, 11 euros.

    Entre 1970 et 2009, le seuil de pauvreté à 50 % avait doublé de 400 à 850 euros (en euros constants, c’est-à-dire une fois que l’on a retiré l’inflation). Cette évolution est due à l’utilisation d’une définition relative de la pauvreté : le seuil de pauvreté dépend de la richesse de notre société. En dépit du ralentissement de la croissance à partir des années 1970, la France a continué à s’enrichir. Le seuil de pauvreté d’aujourd’hui, mesuré à 50 % du niveau de vie médian, est équivalent au niveau de vie médian de 1970. Une partie des pauvres d’aujourd’hui dispose de niveaux de vie proches de ceux des classes moyennes de l’époque.

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  • L'Observatoire des inégalités - Refonder enfin l’école

    29 août 2016 - Moderniser les contenus, favoriser la mixité sociale, apporter davantage d’aide au sein de la classe aux élèves en difficulté : contre les inégalités, l’école peut mieux faire. Par Marie Duru-Bellat, sociologue, chercheuse à l’Observatoire sociologique du changement et à l’Institut de recherche en Éducation.

    Les parcours scolaires constituent un enjeu capital, tout spécialement dans notre pays, dès lors que les diplômes régissent l’accès aux professions et sont donc le vecteur d’une possible mobilité sociale. Dans une société où tant les positions de départ (les familles des élèves) que les positions d’arrivée (visées pour les enfants) sont inégales, réaliser une véritable égalité des parcours reste un challenge. Pour esquisser quelques pistes d’action possibles, il faut partir des principaux mécanismes par lesquels se mettent en place les inégalités sociales de parcours scolaires.

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  • Observatoire des inégalités - L’argent est redevenu un facteur essentiel d’inégalités scolaires

    1er septembre 2016 - Cours privés, voyages à l’étranger, filières privées... le niveau de vie des parents devient de plus en plus déterminant dans la réussite scolaire des enfants, engendrant de nouvelles inégalités devant l’école. L’analyse d’Arnaud Parienty, professeur de sciences économiques et sociales et auteur de « School business » (La Découverte, 2015).


    L’école en France est toujours supposée être celle de Jules Ferry, publique, gratuite, laïque et obligatoire. Mais la situation a progressivement évolué et le changement s’est accéléré ces dernières années ; si bien qu’aujourd’hui, la France est un pays où l’argent des familles joue un rôle déterminant dans la réussite scolaire des enfants, engendrant de nouvelles inégalités devant l’école.

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  • Observatoire des inégalités - Salariés au Smic : portrait d’une France populaire

    7 juillet 2016 - 95 % des salariés payés au salaire minimum sont ouvriers ou employés. Près des deux tiers sont des femmes. Les jeunes aussi sont surreprésentés.


    Qui sont donc les smicards ? Qui sont ces salariés payés au minimum syndical ? On dresse rarement le portrait de cette « France d’en bas » des salaires qui chaque année attend de savoir si elle aura droit ou pas à quelques euros de plus que l’inflation. Cette France a pourtant un visage : la quasi-totalité des personnes payées sur la base du salaire minimum sont des ouvriers ou des employés, comme le montre une enquête du ministère du Travail qui n’a pas fait grand bruit lors de sa publication tant le désintérêt médiatique est grand sur la question [1]. Plus de la moitié des salariés au Smic sont des employés (caissiers, vendeurs, etc. ), alors que ces derniers représentent 29 % de l’ensemble des salariés des entreprises de dix salariés ou plus. 38 % sont des ouvriers, qui rassemblent pourtant 30 % des salariés. 22 % des smicards sont des ouvriers non qualifiés, plus de deux fois plus que leur part parmi les salariés (9 %) [2]. À l’opposé, les cadres supérieurs et professions intermédiaires ne représentent que 5 % des smicards mais 40 % de l’ensemble des salariés. Au total, un quart des employés non qualifiés et un cinquième des ouvriers non qualifiés ne touchent que le salaire minimum, contre 0,1 % des cadres et 1,9 % des professions intermédiaires.

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  • Observatoire des inégalités - De moins en moins de jeunes sans diplôme

    15 juillet 2016 - 9,3 % des 18-24 ans ont quitté l’école avec, au maximum, le brevet. Ils étaient 41 % en 1978. Article extrait du Centre d’observation de la société.


    En 1978, 41 % des jeunes de 18 à 24 ans avaient quitté le système scolaire avec au mieux le brevet de fin de troisième et ne suivaient aucune formation. Ils sont qualifiés par le ministère de l’Éducation nationale de « sortants précoces » (voir la définition en encadré). Depuis, la proportion a été divisée par quatre et s’établit à 9,3 % en 2015 selon les données publiées par Eurostat. Cela représente environ 80 000 jeunes par an.
    Si l’on observe les évolution de longue période, l’élévation du niveau de qualification de la population et la diminution de la part des peu diplômés sont nettes. La description souvent faite d’un système scolaire produisant de l’échec en masse est trompeuse. Parmi les 9,3 % de sortants précoces, une partie a continué au lycée sans obtenir le bac. La population d’illettrés parmi les jeunes est inférieure à 5 %

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  • L'Observatoire des inégalités - Les dix quartiers prioritaires les plus pauvres de France

    19 juillet 2016 - Les quartiers les plus en difficulté affichent des taux de pauvreté supérieurs à 70 %. Près de deux fois plus que dans l’ensemble des quartiers prioritaires de la ville et cinq fois plus que la moyenne nationale. Notre classement des dix quartiers prioritaires les plus pauvres de France.


    Avec un taux de pauvreté de 87 % [1], le quartier « Résidence Sociale Nicéa » à Nice est le plus pauvre des quartiers prioritaires de France, suivi du quartier « Jeanne D’Arc – Clisson » dans le 13e arrondissement de Paris avec un taux de 74,8 % et « Pous Du Plan », situé à Carpentras dans le Vaucluse, avec un taux de 72,1 %, selon les données 2012 de l’Insee. Ces taux de pauvreté sont sans commune mesure avec la moyenne des quartiers les plus en difficulté [2] (42 %), dont le niveau est déjà considérable.

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