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observatoire des inegalites - Page 31

  • Observatoire des inégalités - Les riches en France : de qui parle-t-on ?

     

    2 octobre 2014 - A quel niveau devient-on riche ? En utilisant plusieurs méthodes différentes, nous aboutissons à environ 3 000 euros mensuels pour une personne seule, 5 500 euros pour un couple et 7 000 euros pour un couple avec deux enfants. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    La question du seuil de la richesse est rarement posée. Sociologues et économistes ne s’y intéressent pas vraiment. L’Insee non plus. Rien à voir avec l’ampleur de la littérature sur les pauvres. A quel niveau devient-on riche ? En utilisant plusieurs méthodes différentes, nous aboutissons à environ 3 000 euros mensuels après impôts et prestations sociales pour une personne seule, 5 500 euros pour un couple et 7 000 euros pour un couple avec deux enfants. Des sommes ridicules vues d’en haut mais considérables vues d’en bas. Quelques explications.

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  • Observatoire des inégalités - Comment évoluent les très hauts revenus en France

    2 octobre 2014 - Les 0,01 % les plus riches ont gagné 243 000 euros de revenus annuels supplémentaires entre 2004 et 2011. Un gain équivalent à dix huit années de Smic.


     L’évolution des hauts revenus à court terme

     Entre 2004 et 2011, le seuil d’entrée parmi les 0,01 % aux revenus les plus élevés [1] s’est accru de 42,8 %, soit 243 000 euros (données avant impôts), passant de 567 700 à 810 700 euros (inflation déduite, en euros de 2011). Cette augmentation est équivalente à dix huit années de Smic. Le niveau minimum des 1 % les plus riches a progressé de 9 800 euros, soit une augmentation de 11,8 % alors que le revenu médian a gagné 1 400 euros supplémentaires au cours de ces sept années (+ 7,7 %).

     La part des revenus détenue par les plus aisés est passée, entre 2004 et 2011, de 1,7 % à 2,1 % pour les 0,1 % les plus riches, de 4,6 % à 4,8 % pour les 0,9 % les plus riches et a diminué de 73 % à 72,6 % pour le reste de la population.

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  • Observatoire des inégalités - Couples : on se marie toujours entre même catégorie sociale

    26 septembre 2014 - 83,4 % des ouvriers vivent avec une ouvrière ou une employée, contre 2,2 % avec une femme cadre supérieure. Le choix du conjoint reste lié à la position sociale.


    Qui se ressemble s’assemble : le milieu social détermine pour beaucoup la composition des couples. Les sociologues français n’étudient plus guère ce phénomène pourtant essentiel, qu’ils qualifient d’« homogamie ». Les dernières données sur le sujet datent de 1999 [1]. Un travail peu connu du sociologue Milan Bouchet-Valat, présenté à l’automne 2013 [2], vient à point pour actualiser ces données. Il fait apparaître une diminution de l’homogamie dans le temps long même si celle-ci persiste.

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  • Observatoire des inégalités - Travail pénible : les ouvriers à la peine

    23 septembre 2014 - 54 % des ouvriers connaissent des contraintes de rythme de travail contre 26 % des cadres supérieurs. 39 % des ouvriers non qualifiés déclarent subir des nuisances sonores sur leur lieu de travail contre 7 % des cadres. Entre les métiers les moins qualifiés et le haut de la hiérarchie, les conditions de travail n’ont pas grand chose à voir.


    Les salariés sont dans l’ensemble mieux protégés face aux risques qu’hier, mais leur travail n’a pas été allégé. La part de salariés concernés par des contraintes liées au rythme de travail [1] ne diminue pas. Elle est passée de 31,6 % à 35,2 % entre 2005 et 2013, selon le ministère du travail [2]. Pour l’essentiel, il s’agit d’ouvriers qualifiés (54 %) qui voient leurs gestes au quotidien commandés par un rythme de travail imposé par une machine ou par la surveillance de la hiérarchie. Ces contraintes sont beaucoup moins répandues chez les professions intermédiaires et les employés administratifs, dont beaucoup travaillent dans le secteur tertiaire, mais elles concernent tout de même 34,8 % des premiers et 31,6 % des seconds. Les employés de commerce et de services ont ressenti la plus forte hausse de ces contraintes, + 8 points entre 2005 et 2013 (de 19,9 % à 28 %), contre + 3,6 points pour l’ensemble des personnes interrogées.

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  • Observatoire des inégalités - Retard scolaire : le grand écart entre milieux sociaux

    19 septembre 2014 - 20,5 % des élèves issus de milieux défavorisés ont déjà redoublé au moins une fois à l’arrivée en sixième, soit six fois plus que ceux issus de milieux très favorisés.


     20,5 % des élèves issus de milieux défavorisés [1] ont redoublé au moins une fois à l’arrivée en sixième (données 2011) soit six fois plus que les élèves dont les parents sont très favorisés (3,6 %) [2], indique une étude de l’Insee [3]. Un tiers des élèves de nationalité étrangère (32,4 %), eux-mêmes plus souvent de milieux populaires, sont concernés contre 11,8 % des élèves de nationalité française [4].

     De la même façon, les élèves vivant dans une Zone urbaine sensible (Zus) ont aussi plus de risque d’avoir pris du retard à l’école : 21,7 % contre 11,6 % hors Zus. Un phénomène lié pour l’essentiel à leurs origines sociales, mais l’Insee note que la concentration de personnes défavorisées sur un territoire joue un rôle en soi : à milieu social équivalent, le fait d’être entouré d’une population de même milieu influence les résultats scolaires.

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté progresse en France

    9 septembre 2014 - La France compte entre 5 et 8,6 millions de pauvres selon la définition adoptée. Depuis 2002, le nombre de personnes concernées a augmenté de 1,3 million.


    La France comptait cinq millions de pauvres en 2012 selon l’Insee [1] si l’on utilise le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian et 8,6 millions si l’on utilise le seuil à 60 % du niveau de vie médian [2]. Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,2 %, dans le second de 14,0 %. En 2012, le seuil de pauvreté situé à 60 % du revenu médian, pour une personne seule, est de 993 euros mensuels, celui à 50 % de 830 euros.

    La pauvreté a baissé des années 1970 au milieu des années 1990. Elle est ensuite restée plutôt stable jusqu’au début des années 2000. Depuis 2004, le nombre de personnes pauvres au seuil de 50 % a augmenté de 1,2 million (+ 30 %) et le nombre au seuil de 60 % a progressé de 1,3 million (+ 17 %). Au cours de cette période, les taux sont passés respectivement de 6,6 % à 8,2 % et de 12,6 % à 14 %.

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  • Observatoire des inégalités : Qui sont donc les classes moyennes ?

    16 juillet 2014 - Les classes moyennes occupent le débat public. Mais de qui parle-t-on exactement ? Quelques éléments pour tenter d’y voir plus clair. Par Valérie Schneider et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.


    Le concept de classes moyennes est vague. Les « classes moyennes supérieures » sont le plus souvent des couches aisées rebaptisées « moyennes » dans les années 2000 pour profiter des politiques de baisses d’impôts. Un grand nombre de commentateurs considèrent qu’une personne seule dont le revenu mensuel après impôts s’élève à 3 000 euros appartient au groupe moyen, alors qu’elle figure parmi les 10 % les plus favorisés.

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  • Observatoire des inégalités : Que faire avec 46 milliards d’euros ? Testez l’évaluateur des dépenses publiques.

    2 juillet 2014 - Le gouvernement a choisi de réduire les prélèvements. La baisse atteindra 46 milliards d’euros chaque année à partir de 2017. Cette somme aurait pu servir à construire des logements sociaux, à ouvrir des places de crèche ou des commissariats de quartier, entre autres. Notre « Évaluateur des dépenses publiques » permet de chiffrer le coût de ces mesures.


    Que feriez-vous avec 46 milliards d’euros [1] à dépenser pour la collectivité ? Baisser les cotisations des entreprises et les impôts des ménages, comme le gouvernement l’a décidé ? Ou créer des places de crèche, des commissariats de quartier, des logements sociaux, un minimum social pour les jeunes ? L’Observatoire des inégalités vous permet d’évaluer le coût de mesures qui auraient pu contribuer à moderniser notre pays.

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  • Observatoire des inégalités - L’évaluateur des dépenses publiques : notre méthode

    1er juillet 2014 - Pour évaluer le coût des dépenses publiques nouvelles à mettre en oeuvre, nous nous sommes appuyés sur un grand nombre de travaux existants. Nous avons surestimé les montants par prudence. Voici notre méthode.


    Voici les sources que nous avons utilisées pour mesurer le coût des dépenses publiques qui pourraient être engagées. Nous avons surestimé les montants. En pratique, il serait possible de dépenser moins.

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  • Observatoire des inégalités : Politique de la ville, la pauvreté en concentré

    17 juin 2014 - La nouvelle politique de la ville concentre ses moyens sur les plus pauvres. Au risque de pénaliser certains territoires en difficulté. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    En pleine crise de l’emploi, 300 communes sur 900 sortent de la géographie prioritaire de la politique de la ville (voir encadré) et une centaine y entre, selon le nouveau découpage annoncé par le gouvernement. Celui-ci vient de redéfinir la carte d’une politique qui soutient les quartiers où la situation sociale est la plus difficile.

    Avec désormais un seul critère, le revenu. Les territoires retenus sont ceux où le revenu par habitant est inférieur à 60 % du revenu médian national qui s’élève à 11 250 euros par an [1]. Hormis les élus des communes évincées, personne n’y trouvera grand-chose à redire, pourtant cette situation illustre à merveille les déboires des politiques sociales actuelles.

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  • Observatoire des inégalités : La France populaire décroche, qui s’en soucie ?

    26 mai 2014 - Depuis 2008, le niveau de vie des plus démunis diminue. Une crise qui alimente les tensions sociales, mais n’inquiète pas plus que ça les couches favorisées, dont les revenus continuent à augmenter. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    + 1 800 euros annuels pour les 10 % les plus riches, - 400 euros pour les 10 % les plus pauvres. Le bilan de l’évolution des revenus sur la période 2008-2011 [1] est sombre pour les milieux populaires. La « baisse généralisée du pouvoir d’achat » [2], tant médiatisée, est une imposture : le pouvoir d’achat augmente pour les plus riches et diminue pour les plus pauvres.

    Bien des catégories sont à l’abri de la crise. Elle ne frappe qu’une partie de la population : les plus modestes, déjà fragilisés par des décennies de chômage. Les jeunes, les ouvriers et les employés, la main d’œuvre peu qualifiée travaillant dans les petites entreprises du secteur privé et les immigrés sont en première ligne. Et pourtant, on entend essentiellement le bruit des couches aisées qui continuent d’oser se plaindre d’être matraquées par les impôts. Le gouvernement, dont l’action est formatée par les sondages, a entendu le « ras-le-bol-fiscal ». Il a perdu le sens de la réalité sociale. Les politiques mises en œuvre sont totalement décalées par rapport à la hauteur de l’enjeu.

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