A LA UNE
Le Monde - Présidentielle : Benoît Hamon décroche à la cinquième place
La défaite du candidat socialiste, la plus lourde depuis 1969, fait peser le doute sur l’avenir de son parti.
Il a bu le calice jusqu’à la lie. Benoît Hamon termine à la cinquième place du premier tour de l’élection présidentielle.
Avec 6,2 % des suffrages exprimés, il descend à un niveau que la gauche socialiste n’avait plus connu depuis Gaston Deferre en 1969 (5,01 %).
« La gauche n’est pas morte, je sais que vous n’attendez pas une recomposition d’appareil, les arrangements d’un vieux monde politicien. Vous me l’avez dit, vous attendez une renaissance. Ce soir elle est douloureuse, demain elle sera féconde », a-t-il déclaré, peu après 20 heures, devant ses partisans réunis à la Mutualité, à Paris. Dans la foule, beaucoup sont sonnés, certains visages pleurent, d’autres expriment leur colère devant ce nouveau 21 avril.
Vainqueur surprise de la primaire de la gauche, Benoît Hamon n'a pas su mobiliser les socialistes autour de lui ni imposer son rythme à la campagne, jusqu'à s'effacer derrière ses concurrents Macron et Mélenchon.
« J'ai échoué à déjouer le désastre qui s'annonçait depuis plusieurs mois. » Hier, Benoît Hamon, le candidat du Parti socialiste, a récolté à peine 6,3 % des voix, le pire score socialiste depuis 1969. Une sanction « historique et légitime », a-t-il admis, avant d'appeler à battre « le plus fortement possible » Marine Le Pen, en votant Emmanuel Macron.
Le candidat socialiste est arrivé en cinquième position, dimanche soir.
Il a voulu y croire jusqu'au bout, mais les sondages ne lui laissaient guère de raisons d'espérer.
Benoît Hamon s'est incliné, dimanche 23 avril, lors du premier tour de
l'élection présidentielle, en ne recueillant que 6,3% des suffrages, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France*. Un score catastrophique pour le candidat socialiste, en deça de ce qu'il pouvait espérer, puisqu'il était crédité de 7,5% des intentions de vote dans
notre dernier sondage publié vendredi 21 avril.
Explosion en direct du PS, à la Mutualité, où Benoît Hamon a pris la pleine responsabilité de cette défaite historique.
Seulement 6,3% pour Benoît Hamon. Dans la salle de la Mutualité, haut lieu de l'histoire de la gauche, où Benoît Hamon a été investi dans une ambiance électrique en janvier, l'abattement l'emporte. Certes, les militants venus ici, surtout des jeunes, savaient bien que leur candidat avait décroché. Mais 6,3% ? "Allez, on déprime ce soir, et après c'est fini", philosophe une jeune socialiste.
Benoît Hamon, le candidat PS à l'élection présidentielle, a été éliminé dès le premier tour dimanche. Ses soutiens accusent les "trahisons" et le vote "tactique" des Français qui lui ont préféré Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron.
Ce n’est pas la foule des grands soirs en mairie de Trappes, où le candidat (PS) Benoît Hamon a été élu député en 2012. A 19 h 55, une petite vingtaine d’habitants seulement sont réunis dans le hall de l’hôtel de ville. Pas l’ombre d’un militant en vue. Les visages sont fermés. Ils ne cillent pas quand les photos d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affichent, dans un silence de plomb. Pas d’avantage en découvrant le score historiquement bas du socialiste. Lorsque leur député prend la parole, il n’en reste déjà plus que la moitié devant l’écran de télévision. Les autres ont quitté la pièce sans se retourner et s’apprêtent à assurer le dépouillement.
AVANT LE PREMIER TOUR
L'Obs - De gauche mais indécis ? Le récap' pour vous décider
Difficile de trouver votre gauche dans cette dernière ligne droite. Pour vous aider à prendre votre décision, "l'Obs" récapitule les différences entre Emmanuel Macron, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Politis - Les Économistes atterrés égratignent Macron et adoubent Hamon et Mélenchon
Le collectif de chercheurs « hétérodoxes » publie deux notes analysant les propositions des candidats dans leur domaine. Rompre avec l’austérité constitue selon lui « un prérequis » pour amorcer la transition écologique.
Les Économistes atterrés publient ce jeudi deux courtes notes analysant les propositions économiques de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Créée en 2010 autour d'une trentaine d’économistes partisans d’une plus grande régulation de l’économie, le collectif insiste sur l’importance d’un « changement de trajectoire » pour répondre à l’urgence climatique.
Ouest-France - Présidentielle. "L'électorat de François Hollande a éclaté"
La campagne présidentielle a permis une double émergence. Celle de mouvements hors partis traditionnels et d’un clivage idéologique fort prenant le pas sur le classique droite-gauche. Pascal Perrineau, politologue, professeur des Universités à Sciences Po, en décrypte les ressorts.
Slate - Quel second tour est possible? par Laurent Bouvet
Le paysage de cette présidentielle se présente divisé en quatre parties, dont les intentions de vote nous disent qu’elles sont à peu près équivalentes à ce stade de la campagne. Au centre de ce paysage, on trouve un «bloc libéral» et deux ailes antilibérales, tous assumés et revendiqués comme tels.
Bouillaud's Weblog – bloc-notes d'un politiste - B. Hamon l’européen, victime de ses soutiens académiques?
Si l’on en croit tous les sondages publics disponibles à quelques jours seulement du premier tour de l’élection présidentielle de 2017, le candidat de la « Belle Alliance populaire », désigné par une primaire ouverte, Benoit Hamon, va connaître dimanche prochain son Waterloo. Il est en effet maintenant situé en dessous de 10% des suffrages. La présence dans ce maigre total mesuré par les sondeurs de deux électorats d’appoint, celui écologiste fidèle à EELV ou celui radical au PRG, signale s’il en était besoin l’ampleur de l’écroulement du candidat officiel du PS. Or, paradoxalement, ce candidat en grande difficulté se trouve être sans doute celui qui bénéficie des soutiens les plus forts parmi les dominants du champ académique marqué à gauche (Thomas Piketty, Dominique Méda, etc.).
MACRON
Les économistes atterrés - Macron, en marche avec la science économique? La réponse des Atterrés aux 40 économistes qui soutiennent Emmanuel Macron
Dans une tribune publiée dans Le Monde daté du 13 avril 2017, 40 économistes distingués ont annoncé leur soutien à Emmanuel Macron, dont le programme serait, selon eux, le seul susceptible de poser les bases de la croissance équitable dont la France a besoin. Pourtant, ce programme ne tire aucune leçon ni des déséquilibres économiques qui ont abouti à la crise financière de 2008, ni des politiques d’austérité/réformes structurelles qui, sous la férule des institutions européennes, ont maintenu les pays de la zone euro dans la récession.
DERNIERS SONDAGES
Les Echos
Paris Match
LEGISLATIVES
Le Monde - Législatives : EELV approuve l’accord négocié avec le PS
Bernard Cazeneuve a fait part mardi de vive voix de sa "disponibilité" pour la campagne des législatives, lors d'une réunion des députés PS où a aussi été mise en avant "la nécessité de continuer à convaincre" avant le premier tour, selon des participants.
Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Olivier Faure, a rappelé que le nom du Premier ministre était évoqué "semaine après semaine" pour conduire la bataille des législatives. "Bernard Cazeneuve a répondu qu'il n'était demandeur de rien, mais qu'il était évidemment disponible et ne se déroberait pas si d'aventure on lui demandait de prendre une part active", selon M. Faure.
Aux législatives, le PS a accepté d'investir huit écolos... contre des députés macronistes, jusqu'alors socialistes. Une manière de protéger En Marche. Les dirigeants d'EELV s'en contentent toutefois, conscients d'être face à un contexte pas vraiment porteur...
Le Parti socialiste s'apprêterait-il à duper ses partenaires écologistes au profit d'Emmanuel Macron ? Selon Le Parisien de ce lundi 17 avril, l'accord entre le PS et EELV, signé le 11 mars dernier, prévoit l'octroi de 42 circonscriptions aux écologistes, dont 23 dans lesquelles un député de gauche a été élu en 2012. Sauf que dans huit d'entre elles*, le candidat écolo aura face à lui un député sortant, anciennement socialiste, désormais macroniste
EN CAMPAGNE
Libé - Pour Hamon, un dernier appel aux électeurs de gauche
Sans jamais le nommer, le candidat Ps a surtout critiqué les positions de Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission de France 2.
Se lâcher. Et, sans jamais le nommer, critiquer Jean-Luc Mélenchon pour stopper l’hémorragie de ses électeurs, avant dimanche, vers le candidat de la France Insoumise. C’est lui, notamment, que Benoît Hamon vise lorsqu’on lui demande, comme à tous les autres, s’il a «un regret», ce jeudi soir, lors de l’émission de France 2 15 minutes pour convaincre : «Oui, répond-t-il. Aujourd’hui se succèdent des monologues. Pas un débat démocratique».
Le JDD - Benoît Hamon : "Espérez, démentez l’avenir"
REPORTAGE - Mercredi soir, place de la République, Benoît Hamon a appelé les sympathisants de gauche à choisir leur avenir, "pas un nom sur un bulletin".
A la recherche d’un nouveau souffle, d’un peu d’air place de la République à Paris. Mercredi soir, Benoît Hamon a tenu son dernier grand meeting d’avant premier tour. Alors que sa campagne s’essouffle depuis plusieurs semaines, le désormais cinquième homme des sondages d’intentions de vote joue gros dans cette dernière ligne droite : convaincre les indécis et ramener à lui ceux qui, à la faveur du vote utile, penchent pour Jean-Luc Mélenchon ou Emmanuel Macron. "Je ne vous appelle pas à un vote utile. Au nom de quoi? Je déteste cette expression. Chaque vote est utile à exprimer le désir d’un citoyen", a étrillé le candidat socialiste.
A une semaine du premier tour, le candidat socialiste, donné cinquième dans les sondages, réaffirme qu’il ira jusqu’au bout et entend préparer la reconstruction du PS. Il défend sa campagne qui «parle à l’intelligence des citoyens», tout en dénonçant «l’imposture» de Macron et le plan B européen «pas désirable du tout» de Mélenchon.
Chantal Mouffe, la théoricienne qui influence Jean-Luc Mélenchon, a répondu aux questions du FigaroVox. Elle veut réorienter la stratégie politique de la gauche pour faire face à l'hégémonie néolibérale, et offrir au peuple une autre alternative que le populisme de droite.
Et si Jean-Luc Mélenchon lui devait une partie de son succès dans les sondages? Chantal Mouffe, philosophe belge reconnue mondialement et déjà considérée comme la marraine de Podemos, a influencé le candidat de La France insoumise dans ses orientations stratégiques. Professeur de théorie politique à l'université de Westminster à Londres, elle refuse la dimension péjorative du terme «populisme» et défend l'idée d'un «populisme de gauche».
MUSULMANS
Le Monde - Musulmans de France : « L’abstention, c’est le mauvais choix, on ne pèse rien du tout »
Lors de la 34e Rencontre annuelle des musulmans de France, le président de l’UOIF a appelé à « préserver la France de la menace de l’extrême droite »..... Hanan Zahouani a décidé d’aller plus loin. Cette femme de 40 ans, manageuse commerciale et militante associative, est candidate aux élections législatives de juin dans la 5e circonscription de la Seine-Saint-Denis (Bobigny, Drancy, Le Bourget). Elle tracte à l’entrée de la RAMF pour son parti nouveau-né, Français et musulmans, doté d’un « programme basé sur une éthique musulmane et en parfaite adéquation avec les valeurs républicaines ».
ECONOMISTES ATTERRES
Les Economistes atterrés proposent dans un ouvrage collectif, «Changer d’avenir», des pistes de réflexion pour faire évoluer radicalement les rapports sociaux en croisant les initiatives de la société civile et les choix de politiques publiques. Explications avec deux de leurs membres, Mireille Bruyère et Benjamin Coriat.
Si l'étau formé par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron fonctionne à ce point, c'est parce que la campagne de Benoît Hamon a été plombée dès le départ par les divisions du quinquennat et des primaires, qui l'ont privé des soutiens de grands élus, jusqu'à un président sortant devenu fantôme dans son propre parti. Illustration avec son dernier grand meeting, à Rennes.
En Meurthe-et-Moselle comme dans neuf autres lieux, des chômeurs de longue durée sont recrutés en CDI dans des entreprises spécialement créées pour répondre à des besoins locaux. Ces sociétés sont financées avec les aides dont bénéficiaient jusque-là ces demandeurs d’emploi.