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Analyses - Page 42

  • Alternatives Economiques - Réformer les retraites, arme de destruction du travail, Jean-Marie Harribey le 10/04/2022

    Juste quelques heures avant de connaître les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, remettons une couche dans la critique du projet d'Emmanuel Macron de porter l'âge de la retraite à 65 ans. Avec mes amis Pierre Khalfa et Christiane Marty, nous avions publié dans Le Monde du 5 mars 2022 la tribune « Retraites : La réforme prévue tourne à nouveau le dos au progrès ». Nous avions présenté les éléments principaux qui permettent de comprendre l’acharnement du gouvernement et du patronat à vouloir réformer une fois de plus le système de retraites, cette fois-ci en reculant l’âge de la retraite à 65 ans avec une annulation de la décote à 67 ans. Je les rappelle rapidement avant de voir comment on pourrait faire autrement [1].

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  • La Vie des Idées - Faire chanter les lendemains

    À propos de : Haud Guéguen et Laurent Jeanpierre, La perspective du possible. Comment penser ce qui peut nous arriver, et ce que nous pouvons faire, La Découverte

    Un autre monde est-il possible ? Répondre à la question suppose au préalable qu’on se demande ce que « possible » peut signifier. Un retour aux classiques s’impose : d’Aristote à Bourdieu, nombreux sont les auteurs qui nous aident à comprendre ce que peut être une alternative.

    « There Is No Alternative », avait coutume de dire Margaret Thatcher, clôturant ainsi d’un acronyme (TINA) l’horizon des possibles. La fin du socialisme réel et son corollaire apparent, la fin de la guerre froide, ont entretenu l’idée selon laquelle la notion d’émancipation ou, plus simplement, de changement volontaire suscité par l’action collective et orienté par un projet politique était devenue obsolète. La perspective d’un « capitalisme sans rival » selon la formule de Branko Milanovic a tendu à rendre difficilement concevable la notion même de transformation sociale. Le credo néolibéral a transformé les agents sociaux en entrepreneurs de soi-même, inattentifs au cours du monde et à la misère des autres.

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  • La Vie des Ides - Les primaires : entre désillusion et expérimentation  par Rémi Lefebvre , le 12 avril

    Les primaires ont suscité une vague d’enthousiasme citoyen en renouvelant les processus de désignation des candidats à l’élection présidentielle et en régénérant les partis et la démocratie représentative. Elles s’imposent au croisement de l’efficacité électorale (régler l’épineuse question du leadership dans les partis) et de nouvelles exigences démocratiques (donner plus de pouvoir aux électeurs dans la définition de l’offre électorale). Ce processus de sélection apparaît dans les années 1990 en France, d’abord dans un format « fermé » (réservé aux adhérents) puis ouvert, aux sympathisants, dans un premier temps par les écologistes et les socialistes (2011-2012). La double victoire de François Hollande aux primaires puis à l’élection présidentielle constitue leur mythe fondateur. Sur la base de ce succès, la droite s’y rallie en 2016. Mais l’engouement fait rapidement place au désenchantement

    Les deux « partis à primaires » (le Parti Socialiste -PS- et les Républicains -LR) n’ont pas réussi à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. La représentation dominante de la procédure se retourne par là même : de martingale de la victoire, les primaires deviennent une machine à perdre et « à radicaliser » aux effets jugés incontrôlables. Conçu comme un outil de régulation de la conflictualité partisane, le dispositif conduit à l’exacerber. Mais comment se passer des primaires, dans le cadre d’un scrutin uninominal comme l’élection présidentielle, quand aucune candidature ne s’impose naturellement ou quand une famille politique est divisée ?
     
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  • La Tribune,  Mathieu Fulla- Un effondrement socialiste qui vient de loin

    ANALYSE. Le premier tour de l’élection présidentielle 2022 marque l’effondrement de l’une des plus vieilles organisations partisanes de France. Par Mathieu Fulla, Sciences Po.

    Le score de 1,72 % de suffrages exprimés en faveur d'Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, lors du premier tour de l'élection présidentielle 2022, marque sans ambiguïté l'effondrement de l'une des plus vieilles organisations partisanes de France, héritière de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) fondée en 1905 sous l'impulsion de Jean Jaurès et de Jules Guesde. [Refondé en 1969], le Parti socialiste a pris son essor à la suite du congrès d'Épinay de 1971 qui installe François Mitterrand à sa tête.

    Si son histoire a connu de nombreux rebondissements, la fin du quinquennat de François Hollande (2012-2017) ouvre des failles profondes qui ne sont toujours pas refermées.

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  • La Vie des Idées - La recomposition des alliances au XXIe siècle

    Qu’est-ce qu’une alliance ? Pourquoi les pays s’allient-ils, quittent-ils des alliances, ou en fondent-ils de nouvelles ? Dans le contexte actuel de retour de la guerre et de compétition stratégique tant militaire qu’économique, l’analyse des mécanismes d’alliances n’a sans doute jamais été aussi cruciale.

    À l’automne 2021, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie annonçaient, en grande pompe, la création d’une nouvelle alliance tripartite, surnommée AUKUS. Le projet comprenait un volet industriel important, notamment l’achat par le gouvernement australien de sous-marins nucléaires d’attaque fournis par Washington ou Londres, rompant de facto l’engagement pris en 2016 d’acquérir auprès de la France des sous-marins conventionnels. Les réactions françaises furent vives, le Quai d’Orsay rappelant, pour la première fois de son histoire, les ambassadeurs français à Washington et en Australie. Pourtant, malgré l’ampleur de la déception, en particulier dans les milieux industriels de défense français, la coopération militaire avec les États-Unis ne semble pas affectée, la Marine Nationale signant par exemple en décembre 2021 avec l’US Navy un partenariat structurant, d’une durée de vingt ans, visant à améliorer leur interopérabilité, et les États-Unis renforçant leur engagement au profit des opérations militaires françaises au Sahel.

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  • Le Vent se lève - Éric Vuillard : « L’Histoire exige que nous prenions parti sur des faits »

    Qu’est-ce qu’une littérature à la hauteur de l’époque ? Éric Vuillard en donne un certain ton. Ses récits s’efforcent d’accomplir l’intransigeante formule de Victor Hugo : « Il serait temps que l’histoire entrât dans la voie des aveux. » À l’inverse des écritures complaisantes, la sienne est enfiévrée et se refuse à la neutralité de façade. La critique s’en inquiète parfois – c’est qu’il ne faudrait pas que soudain l’émeute déborde du livre. Dans La Guerre des Pauvres (2020), qui remue le passé des premiers soulèvements de l’égalité, Éric Vuillard s’est pourtant promis de « raconter une victoire ». Il n’est en effet pas impossible que les injustices du présent contribuent à lever la grève des événements. Pour l’heure, il importe d’en trouver la trace dans les silences embarrassés des puissants. Éric Vuillard a découvert comment les faire entendre : les cabinets feutrés ont aussi leurs archives, reste à les exhumer. Entretien réalisé par Laëtitia Riss.

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  • The Conversation - Contre l’impuissance citoyenne, penser une démocratie de crise ?

    Cette campagne présidentielle s’est engagée dans les impasses propres aux démocraties contemporaines face aux crises multiples qui se succèdent : l’impossibilité d’un débat contradictoire, la promotion de figures d’autorité et la valorisation de l’efficacité au détriment de la vitalité démocratique, à savoir une manière d’habiter, ensemble, le monde.

    L’absence de débats médiatiques n’est que l’arbre qui cache la forêt, et il serait vain de ne critiquer ici que les candidats – dont certains ne souhaitent pas entrer dans l’arène, comme Emmanuel Macron qui n’a pas souhaité participer à l’émission « Élysée 2022 » –, les médias – qui peinent à organiser des débats entre les candidats, à l’image d’« Élysée 2022 », toujours, qui les fait se succéder sur le plateau mais jamais dialoguer entre eux –, ou même les partis politiques – qui proposent des solutions parfois trop simplistes et, pourtant, peinent à dessiner des options idéologiques claires.

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  • The Conversation - L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile

    La gratuité des transports publics est une proposition politique récurrente. Elle est généralement présentée comme susceptible d’atteindre des objectifs à la fois écologiques et sociaux.

    En 2018, Anne Hidalgo a envisagé de rendre les transports en commun gratuits à Paris pour lutter contre la pression automobile. Aux élections régionales de 2021, France Inter avait identifié une bonne douzaine de candidats de la gauche qui portaient des propositions similaires.

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  • Le vent se lève - Taxation de l’héritage : le retour d’un clivage de classes

    Suite à plusieurs rapports d’économistes et à des propositions politiques venues de la gauche, le débat sur la taxation de l’héritage a été propulsé sur le devant de la scène à l’occasion des présidentielles. Tous les principaux candidats ont pris position sur la question et un véritable clivage de classes apparaît nettement. D’un côté, les partis libéraux – LREM en tête – utilisent la méconnaissance des Français sur la question pour le présenter comme un impôt confiscatoire. De l’autre côté, leurs adversaires avancent des propositions pour diminuer les inégalités de patrimoine en taxant les plus grosses successions, tout en améliorant la situation de l’immense majorité des Français.

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  • Fondation Jean Jaurès - Agendas médiatique, politique et d’opinion : le grand « désalignement »

    À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, un premier bilan peut être fait quant aux « lieux » où s’est déroulée la campagne. Les réseaux sociaux s’imposent logiquement comme l’un de ceux-là, mettant parfois en lumière le décalage entre préoccupations réelles et préoccupations virtuelles. Christelle Craplet, directrice du projet « Présidentielle 2022 – BVA », et Anthony Dos Santos Boccard, associé fondateur du cabinet Uptowns, analysent ce « grand écart ».

    Il y a quelques mois, une enquête BVA s’intéressait à la manière dont les réseaux sociaux s’imposaient comme les nouveaux territoires de l’engagement1. Pour près d’un jeune de dix-huit à vingt-quatre ans sur deux (49%), mais aussi plus d’un Français sur trois (35%), les réseaux sociaux constituaient alors le lieu le plus efficace de l’engagement lorsqu’on veut partager une opinion, une conviction ou un sujet de préoccupation, ou encore s’engager pour une cause. Par comparaison, l’engagement dans un parti politique n’était jugé efficace que par 9% des Français.

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  • La Vie des idées - La revanche d’Inès : sortir de la pauvreté et combattre les inégalités

    Inès est cheffe de service d’un centre d’hébergement dédié à l’accueil des femmes sans domicile. Sa propre expérience de la pauvreté a fait naître en elle un sentiment de révolte sur lequel elle s’appuie pour motiver son engagement.

    Inès a 43 ans. Elle est cheffe de service d’un centre d’hébergement, le Foyer des femmes, qui accueille une soixantaine de femmes sans domicile isolées et quelques couples en leur proposant un accompagnement social global. Le Foyer des femmes est un lieu un peu particulier dans le paysage de la prise en charge de la précarité et de l’exclusion. Tout d’abord parce qu’il accueille des femmes depuis le début des années 1990 et que ce type de structure, dédié aux femmes, est relativement rare dans le secteur de la lutte contre les exclusions . Ensuite parce que contrairement à beaucoup d’autres structures d’hébergement collectives, les personnes accueillies préparent à tour de rôle les repas pour l’ensemble des résidentes.

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