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Analyses - Page 45

  • Le Vent se lève - Didier Leschi : « La citoyenneté sociale est en train de disparaître »

    Nous avons rencontré Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), afin de l’interroger sur les difficultés que rencontre notre débat public à proposer une analyse à la fois humaine et efficace des questions migratoires et d’intégration. Revenant sur la nécessité d’une grande précision dans les définitions et les termes techniques pour bien comprendre les logiques et les implications complexes des divers phénomènes migratoires, M. Leschi nous a également donné son point de vue sur les nécessités de rompre avec certaines injonctions idéologiques qui tendent souvent à se rencontrer en dépit de leurs postulats apparemment opposés : l’humanitarisme de façade et le néolibéralisme inhumain, qui tous deux abîment les sociétés et le droit des êtres humains à une vie digne. Propos recueillis par Simon Woillet et Antoine Cargoet.

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  • Métropolitiques - Dépasser le modèle métropolitain

    Pour des politiques d’aménagement attentives à l’histoire et aux particularités des territoires

    Après avoir démontré que les concentrations métropolitaines ne génèrent ni plus de croissance ni plus d’emploi, Olivier Bouba-Olga invite à imaginer une politique d’aménagement qui s’émancipe des modèles génériques de développement pour mieux prendre en compte les spécificités territoriales.

    Vos travaux ont contribué ces dernières années à mettre en doute le bien-fondé des politiques de (soutien à la) métropolisation. Pouvez-vous nous en exposer les principaux résultats ?

    L’hypothèse clé que j’ai voulu vérifier, avec mon collègue Michel Grossetti, est celle de l’existence d’un prétendu « effet taille », au profit de quelques très grandes villes (les métropoles), en matière de performance économique : la croissance de l’emploi, par exemple, serait d’autant plus forte que la population ou l’emploi initial du territoire serait grand.

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  • The Conversation - Chroniques d’Ukraine : un chercheur sur le terrain pour documenter la guerre

    Maitre de conférences en sciences de la communication, Chercheur au PREFICS (Plurilinguismes, Représentations, Expressions Francophones, Information, Communication, Sociolinguistique), Université Rennes 2

    15 avril 2022. Voyage en direction de l’Ukraine. J’y resterai un mois. Une question simple anime mon séjour de recherche : avons-nous quelques idées de comment l’on se tient face à l’écroulement du monde ? On lui résiste par les armes, l’entre-aide, l’organisation des secours et de l’humanitaire. On l’observe avec incrédulité. On le fuit. On fait quelque chose.

    Pendant ce mois, je tenterai de documenter le vécu quotidien de la guerre à partir des paroles des civils qui réagissent à l’histoire qui les accable.

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  • Fondation Jean Jaurès - Marine Le Pen, une banalisation et une crédibilisation inachevées

    Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les deux piliers de la stratégie de Marine Le Pen, grâce aux données de l’Enquête électorale française réalisée par Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et Le Monde dont la dixième vague vient de sortir.

    Crédibilisation et banalisation sont les deux piliers de la stratégie de Marine Le Pen. Cette stratégie, entamée dès avant 2017 mais fortement amplifiée depuis lors, nécessitait de neutraliser les questions politiques en faisant évoluer les propositions les plus clivantes pour mieux s’appuyer sur une image personnelle retravaillée.

    Le premier tour de l’élection présidentielle a constitué à l’évidence un succès électoral pour Marine Le Pen. Elle a résisté à l’irruption d’Éric Zemmour. Elle a progressé tout au long de la campagne – à la différence de 2012 et 2017. Elle a obtenu un score historique et bénéficie pour la première fois de réserves électorales.

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  • La Vie des idées - Le droit international face à la guerre en Ukraine

    Entretien avec Julia Grignon
     
    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les accusations de crimes de guerre se multiplient, et le droit international est très souvent invoqué pour dénoncer les actions de l’armée russe. La juriste Julia Grignon revient sur les spécificités du droit international humanitaire.
     
    Julia Grignon est professeure agrégée de droit à l’Université Laval, spécialiste du droit des conflits armés. Elle est l’autrice de L’Applicabilité temporelle du droit international humanitaire (Schulthess/LGDJ, Genève, 2014) et de nombreux articles scientifiques. Depuis le début de la guerre en Ukraine, Julia Grignon et les membres de son programme de recherche « Osons le DIH », analysent régulièrement divers aspects du conflit ukrainien à la lumière du droit international humanitaire, sur le blogue Quid Justitiae.
     
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  • Le Vent se lève - Cette gauche qui n’en finit pas de mourir

    La sanction est tombée : Yannick Jadot n’a pas atteint le seuil des 5% de voix permettant le remboursement des frais de campagne et en est réduit à quémander des dons. Anne Hidalgo réussit l’exploit de diviser le score de Benoît Hamon par trois, à 1,74%, faisant découvrir au parti de François Hollande de nouveaux abysses. Il ne s’agit nullement d’un accident mais de l’aboutissement d’un processus de long terme. Pris en tenaille entre la radicalisation du bloc élitaire – qui s’est massivement tourné vers Emmanuel Macron – et la lassitude des classes populaires, ces deux partis ont peiné à exister ces derniers mois. Vestiges d’une époque où la polarisation de la société française n’avait pas atteint de tels degrés, le Parti socialiste (PS) et Europe Écologie Les Verts (EELV) semblent condamnés à se replier sur leurs bastions locaux et à abandonner toute ambition nationale.

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  • Observatoire des inégalités - Ne pas voter Macron, c’est rester indifférent devant un déferlement de haine

    Points de vue 15 avril 2022

    Chaque voix en moins pour le président sortant augmentera le score de Marine Le Pen. S’abstenir revient à la soutenir. Le point de vue de Noam Leandri et de Louis Maurin, respectivement président et directeur de l’Observatoire des inégalités. Tribune extraite du journal Le Monde.

    Chers abstentionnistes, le 24 avril 2022, quand vous aurez profité de votre dimanche pour vous promener plutôt que d’aller voter pour Emmanuel Macron, ayez une pensée émue pour Aziza et Karim, comme pour toutes celles et ceux qui, du fait de votre indifférence, emprunteront le chemin vers la frontière, guidés par Marine Le Pen. La présidente vous devra un grand merci. Chaque voix en moins pour Emmanuel Macron augmentera d’autant le score de la candidate du Rassemblement national (RN), que vous aurez donc soutenue.

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  • Hémisphère Gauche - Lecture – Le ménage à trois de la lutte des classes, classe moyenne salariée, prolétariat et capital, de Bruno Astarian et Robert Ferro

    La lutte des classes est-elle obsolète ? Jusqu’au mouvement des Gilets jaunes plus grand monde ne la mobilisait explicitement. Pourtant, en 2013, une enquête de l’Ifop2 montrait que 64 % des personnes interrogées estimaient qu’elle était une réalité de la société française : 20 points de plus que par rapport à 1967. Récemment, dans Les luttes de classes en France au XXIème siècle Emmanuel Todd3 a défendu la thèse selon laquelle la lutte des classes permet de comprendre la tendance lourde de notre époque : « Par ailleurs, il apparaît clairement que nous sommes à la fin d’un cycle ouvert en 1968. Ce cycle de cinquante ans fut admirable. Parmis ses acquis, définitifs, l’émancipation des femmes et de l’homosexualité. Mais il est clair que le nouveau cycle qui s’ouvre sera dominé par des problèmes économiques et, donc, l’affrontement des classes. Dans un tel contexte, la référence et un retour partiel à une représentation marxiste s’imposent.4 »

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  • Alternatives Economiques - Réformer les retraites, arme de destruction du travail, Jean-Marie Harribey le 10/04/2022

    Juste quelques heures avant de connaître les résultats du premier tour de l'élection présidentielle, remettons une couche dans la critique du projet d'Emmanuel Macron de porter l'âge de la retraite à 65 ans. Avec mes amis Pierre Khalfa et Christiane Marty, nous avions publié dans Le Monde du 5 mars 2022 la tribune « Retraites : La réforme prévue tourne à nouveau le dos au progrès ». Nous avions présenté les éléments principaux qui permettent de comprendre l’acharnement du gouvernement et du patronat à vouloir réformer une fois de plus le système de retraites, cette fois-ci en reculant l’âge de la retraite à 65 ans avec une annulation de la décote à 67 ans. Je les rappelle rapidement avant de voir comment on pourrait faire autrement [1].

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  • La Vie des Idées - Faire chanter les lendemains

    À propos de : Haud Guéguen et Laurent Jeanpierre, La perspective du possible. Comment penser ce qui peut nous arriver, et ce que nous pouvons faire, La Découverte

    Un autre monde est-il possible ? Répondre à la question suppose au préalable qu’on se demande ce que « possible » peut signifier. Un retour aux classiques s’impose : d’Aristote à Bourdieu, nombreux sont les auteurs qui nous aident à comprendre ce que peut être une alternative.

    « There Is No Alternative », avait coutume de dire Margaret Thatcher, clôturant ainsi d’un acronyme (TINA) l’horizon des possibles. La fin du socialisme réel et son corollaire apparent, la fin de la guerre froide, ont entretenu l’idée selon laquelle la notion d’émancipation ou, plus simplement, de changement volontaire suscité par l’action collective et orienté par un projet politique était devenue obsolète. La perspective d’un « capitalisme sans rival » selon la formule de Branko Milanovic a tendu à rendre difficilement concevable la notion même de transformation sociale. Le credo néolibéral a transformé les agents sociaux en entrepreneurs de soi-même, inattentifs au cours du monde et à la misère des autres.

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  • La Vie des Ides - Les primaires : entre désillusion et expérimentation  par Rémi Lefebvre , le 12 avril

    Les primaires ont suscité une vague d’enthousiasme citoyen en renouvelant les processus de désignation des candidats à l’élection présidentielle et en régénérant les partis et la démocratie représentative. Elles s’imposent au croisement de l’efficacité électorale (régler l’épineuse question du leadership dans les partis) et de nouvelles exigences démocratiques (donner plus de pouvoir aux électeurs dans la définition de l’offre électorale). Ce processus de sélection apparaît dans les années 1990 en France, d’abord dans un format « fermé » (réservé aux adhérents) puis ouvert, aux sympathisants, dans un premier temps par les écologistes et les socialistes (2011-2012). La double victoire de François Hollande aux primaires puis à l’élection présidentielle constitue leur mythe fondateur. Sur la base de ce succès, la droite s’y rallie en 2016. Mais l’engouement fait rapidement place au désenchantement

    Les deux « partis à primaires » (le Parti Socialiste -PS- et les Républicains -LR) n’ont pas réussi à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. La représentation dominante de la procédure se retourne par là même : de martingale de la victoire, les primaires deviennent une machine à perdre et « à radicaliser » aux effets jugés incontrôlables. Conçu comme un outil de régulation de la conflictualité partisane, le dispositif conduit à l’exacerber. Mais comment se passer des primaires, dans le cadre d’un scrutin uninominal comme l’élection présidentielle, quand aucune candidature ne s’impose naturellement ou quand une famille politique est divisée ?
     
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