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  • Qu’est-ce qu’être réaliste ? A propos de : John Bew, Realpolitik. A History, Oxford University Press.

    Les décideurs politiques sont souvent accusés de faire preuve de cynisme dans la conduite des affaires internationales. Pour d’autres, il s’agit seulement de « réalisme ». Mais que recouvre exactement ce terme ? Deux ouvrages récents reviennent sur la genèse des concepts Realpolitk et géopolitique et remettent en cause la dichotomie entre les valeurs et les intérêts.

    Recensés : - John Bew, Realpolitik. A History, Oxford, Oxford University Press, 2016 ;- Olivier Zajec, Nicholas John Spykman. L’invention de la géopolitique américaine, Paris, Presses de l’Université Paris Sorbonne, 2016.
     
    À en croire l’ancien Premier ministre François Fillon, la tragique guerre civile qui meurtrit la Syrie depuis 2011 aurait eu pour effet de faire apparaître au grand jour la radicale divergence entre l’appréhension poutinienne des relations internationales d’une part, et celle qui prévaudrait dans les chancelleries occidentales de l’autre. Alors que « l’Amérique et ses alliés européens se sont drapés dans une posture morale aussi irréprochable qu’inopérante » en refusant d’intervenir militairement contre les jihadistes au prétexte de ne pas renforcer le régime dictatorial de Bachar al-Assad, « une seule puissance a fait preuve de réalisme : la Russie » qui n’a pour sa part pas hésité à envoyer ses chasseurs pilonner les rebelles islamistes, quitte à faire de nombreuses victimes parmi les populations civiles. Sous la plume de l’homme politique français, la référence au « réalisme » russe est clairement connotée positivement, et contraste avec le dédain affiché à l’égard de la « posture » occidentale qui, pour être moralement « irréprochable » sur le papier, n’en serait pas moins totalement « inopérante » sur le terrain 
     
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  • Non Fiction - Il faut rouvrir le débat sur la RTT !

    Résumé : Accroissement du chômage, ralentissement de la croissance : les promoteurs de la réduction du temps de travail se remobilisent.  

    Même avec le renfort d’Albert Einstein, qui préconisait en 1933 de réduire le temps de travail, il sera compliqué de remettre au centre des discussions de politique économique la réduction du temps de travail, tant la droite et le patronat ont martelé, depuis les lois Aubry, à quel point celle-ci avait contribué à affaiblir notre économie.

    Un appel publié il y a quelques semaines par la revue Alternatives économiques a participé, modestement, à remettre la réduction du temps de travail sur le devant de la scène. La polémique déclenchée ces jours-ci à propos d’un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur les 35 heures, non publié, y contribue à son tour, de même qu’une note du think tank Ecolinks, datant de 2015 et publiée sur le site de la Fondation Jean Jaurès, qui préconise d’aller vers la semaine de 4 jours.

    Le livre de Pierre Larrouturou et de Dominique Méda, qui ont tous les deux déjà beaucoup œuvré en faveur de la réduction du temps de travail, s’inscrit dans le même mouvement, en nous rappelant les arguments en sa faveur pour remédier au chômage de masse que renforcent certaines évolutions récentes.

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  • Non Fiction - L’État, une nécessité affective (F.Lordon)

    Avec Imperium, l’économiste Frédéric Lordon, égérie du mouvement Nuit Debout, renoue avec l’essai philosophique et s’attache à se poser la question de ce qui constitue le ciment de nos communautés politiques. Cheminant main dans la main avec Spinoza, il revient sur la constitution des corps politiques qui consacrent le point d’équilibre - le nexus, dirait le philosophe opticien - où se coordonnent et se modèrent les forces antagonistes que sont la convergence et la divergence. Dans un effort de fidélité rigoureuse aux recherches de Spinoza, Frédéric Lordon s’applique à en décliner les catégories au gré de son questionnement sur ce qui définit les communautés politiques, au regard, avant tout, des affects de la multitude : réputés être à l’origine de la formation du pouvoir, ces affects constituants seraient ensuite captés par un appareil bureaucratique qu’on désigne ordinairement du nom d’Etat.

    Dépasser la dichotomie entre dominants et dominés

    Lordon entreprend donc un travail audacieux aspirant à prendre du recul sur ce qu’est le pouvoir, et sur ses effets sur les individus inscrits dans des corps politiques infraétatiques. La considération selon laquelle le pouvoir politique est confisqué par une élite politique (qu’elle soit bureaucratique ou militante) se trouve alors remise dans la perspective du débat primordial agitant la pensée de gauche. A savoir, la passion de l’horizontalité au détriment de la verticalité, perçue comme le facteur essentiel de la captation du pouvoir par une frange de la communauté. C’est pourquoi, l’auteur réifie le concept de « l’imperium » qui peut être défini comme étant la puissance de la multitude sur elle-même. C’est là que se trouve toute la puissance de l’ouvrage : il dépasse la simple dichotomie opposant dominants et dominés. La multitude sécrète son ordre, sa propre normalité, par l’affect de ses membres d’une part, par l’institutionnalisation de cet ordre au gré des époques d’autre part.

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  • Le Paris des barricades À propos de : Olivier Ihl, La Barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848, Éditions du Croquant

    En analysant trois daguerréotypes représentant la rue du Faubourg-du-Temple les 25 et 26 juin 1848, l’historien Olivier Ihl dessine une « géographie barricadière » de Paris et retrace un moment d’histoire urbaine. Ces clichés donnent à voir la matérialisation d’une aventure collective au début de la Deuxième République.

    Recensé : Olivier Ihl, La Barricade renversée. Histoire d’une photographie, Paris 1848, Paris, Éditions du Croquant, 2016. 148 p., 15 €.
     
    Relatant les « batailles sanglantes » de l’été 1848, Maurice Agulhon remarque : « On a cent récits des journées de Juin. » [1] De nombreux écrits lui ont été précieux, en effet, pour revenir sur cette révolution « dépréciée », tout comme ils furent indispensables à Maurizio Gribaudi et à Michèle Riot-Sarcey qui, partis à la recherche de l’« esprit de 1848 » [2], souhaitaient remédier à l’amnésie de cette révolte. Pour pallier l’oubli de ces quatre jours de combat parisiens, ces derniers avaient également eu recours à toute une iconographie d’époque (dessins, lithographies, estampes, gravures et tableaux). C’est dans cette lignée que s’inscrit La Barricade renversée, court essai qui s’intéresse à trois daguerréotypes représentant la rue du Faubourg-du-Temple les 25 et 26 juin 1848, avant et après les attaques.
     
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  • Montebourg candidat à la primaire PS ? Laurent Baumel sur Europe 1


    Montebourg candidat à la primaire PS ? "Je... par Europe1fr

  • Primaire PS - "Montebourg est celui qui a le plus de visibilité", selon son soutien Laurent Baumel

    Le député PS d'Indre-et-Loire, Laurent Baumel, était l'invité de la Matinale Info ce mercredi 17 août. Il s'affiche comme une soutien d'Arnaud Montebourg comme candidat de la gauche à la présidentielle. Il estime qu'"il faut offrir une alternative aux Français" et que l'ancien ministre en a le pouvoir.
    Interrogé sur les multiples arrêtés anti-brukini, il souhaite "laisser la liberté de décision aux maires", et évaluer la situation localement.

  • Benoît Hamon : "Il y a des choses positives dans ce quinquennat, mais nous avons échoué sur la question sociale"


    Benoît Hamon : "Il y a des choses positives... par franceinter

  • Benoît Hamon : Il faut abroger la loi travail mais continuer à négocier


    Benoît Hamon : Il faut abroger la loi travail... par franceinter

  • Observatoire des inégalités - Salariés au Smic : portrait d’une France populaire

    7 juillet 2016 - 95 % des salariés payés au salaire minimum sont ouvriers ou employés. Près des deux tiers sont des femmes. Les jeunes aussi sont surreprésentés.


    Qui sont donc les smicards ? Qui sont ces salariés payés au minimum syndical ? On dresse rarement le portrait de cette « France d’en bas » des salaires qui chaque année attend de savoir si elle aura droit ou pas à quelques euros de plus que l’inflation. Cette France a pourtant un visage : la quasi-totalité des personnes payées sur la base du salaire minimum sont des ouvriers ou des employés, comme le montre une enquête du ministère du Travail qui n’a pas fait grand bruit lors de sa publication tant le désintérêt médiatique est grand sur la question [1]. Plus de la moitié des salariés au Smic sont des employés (caissiers, vendeurs, etc. ), alors que ces derniers représentent 29 % de l’ensemble des salariés des entreprises de dix salariés ou plus. 38 % sont des ouvriers, qui rassemblent pourtant 30 % des salariés. 22 % des smicards sont des ouvriers non qualifiés, plus de deux fois plus que leur part parmi les salariés (9 %) [2]. À l’opposé, les cadres supérieurs et professions intermédiaires ne représentent que 5 % des smicards mais 40 % de l’ensemble des salariés. Au total, un quart des employés non qualifiés et un cinquième des ouvriers non qualifiés ne touchent que le salaire minimum, contre 0,1 % des cadres et 1,9 % des professions intermédiaires.

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