Pendant que Donald Trump partait jouer au golf, Barack Obama, George Bush et l’ensemble de l’establishment américain étaient réunis ce weekend à Washington pour rendre hommage à la mémoire de John McCain.
Au-delà de la personne du défunt sénateur, cet enterrement était aussi celui d’une certaine conception de la Démocratie et du combat politique, un monde en passe d’être englouti où il était possible de se contredire sans se haïr et de gagner sans écraser. Malgré la stabilité, la prospérité et la sécurité qu’elle a pu engendrer depuis 70 ans, la démocratie libérale est en effet en train de céder partout dans le monde face aux assauts d’un contre-modèle populiste, autoritaire et réactionnaire. Incarné par Donald Trump, ce changement d’ère politique prend ailleurs le visage d’Erdogan, la voix d’Orban, la gestuelle de Maduro, les outrances de Salvini et les provocations de Farage. Critiquées par les experts, exposées par la presse et dénoncées par leurs opposants, ces nouvelles figures de la modernité politique enchaînent néanmoins, semble-t-il contre toute logique, les succès électoraux. Pourquoi la démocratie ne fait-elle plus rêver ?
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