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  • OFCE - L’impératif de soutenabilité économique, sociale et environnementale

    À l’apogée de la crise de la dette souveraine en zone euro, nous nous sommes engagés dans un examen annuel de la croissance : iAGS -independant Annual Growth Survey. Le projet a fait l’objet d’un premier débat à la fin de l’année 2011 et le premier rapport a été publié en novembre 2011. Notre objectif, en collaboration avec le groupe S & D au Parlement européen, a consisté à discuter et à remettre en question la contribution de la Commission européenne au Semestre européen. Concrètement, il s’agissait de pousser la Commission européenne vers une politique macroéconomique plus réaliste, c’est-à-dire moins axée sur la réduction à court terme de la dette publique, et plus consciente des conséquences sociales de la crise et du parti-pris d’austérité. Pendant 7 ans, nous avons plaidé contre une austérité brutale qui ne permettait pas de contrôler la dette publique, nous avons mis en garde contre le risque catastrophique de la déflation. Nous avons également alerté sur les conséquences sociales de la combinaison mortelle de la crise économique, de la flexibilité accrue du marché du travail et de l’austérité sur les inégalités, en particulier dans la partie basse de la répartition des revenus. Nous ne pouvons pas prétendre avoir changé à nous seuls les politiques de l’Union, mais au moins avoir eu une influence, bien qu’insuffisante et trop tardive pour éviter les cicatrices laissées par la crise.

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  • La Tribune - En France, 3,6 millions de personnes cumulent pauvreté monétaire et privation matérielle

    Une personne sur cinq est frappée par au moins une forme de pauvreté (matérielle ou monétaire) selon une récente étude de l'Insee. Les chômeurs sont quatre fois plus touchés par ce phénomène que les personnes en emploi.

    Le système de redistribution protège-t-il assez les Français de la précarité ? Les mobilisations des "gilets jaunes" depuis le 17 novembre dernier ont remis en avant les questions des inégalités et de la pauvreté au centre des débats. Selon des estimations de l'Insee publiées ce mardi 16 avril, 5,5% de la population cumule à la fois pauvreté monétaire et privation matérielle et sociale et une personne sur cinq est concernée par un des deux phénomènes.

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  • La Vie des idées - La finance sert-elle le bien commun ?

    La libéralisation amorcée à partir des années 1980 a accru la productivité du secteur financier et réduit son coût, mais elle a également augmenté le profit qu’il tire des services qu’il propose.

    Depuis la crise de 2008, la finance est en question. Sommes-nous allés trop loin dans sa libéralisation ? Faut-il une réglementation plus stricte ? Si oui, comment s’assurer de son bon fonctionnement ? Beaucoup a été dit ou écrit à ce sujet alors même que des analyses factuelles sur les coûts et profits du système financier demeurent largement absentes. En de telles circonstances, les fantasmes gouvernent les croyances et produisent nombre de « remèdes » souvent plus nocifs que le mal.

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  • Le Vent se lève - Comment la Chine redessine le commerce maritime mondial

    Du jamais vu ! En 2014, la Chine a bloqué [1] l’alliance voulue par les trois plus grandes entreprises de commerce maritime représentant alors 39 % du marché mondial et validée par les autorités de la concurrence européenne et américaine. Ayant déstructuré une alliance européenne en formation, la Chine a pu imposer son fleuron, Cosco, dans une alliance stratégique avec le Français CMA-CGM. Ainsi, elle s’affirme non seulement comme un régulateur du commerce maritime, au même titre que l’Europe et les États-Unis, mais elle permet à son champion national de gagner une position de plus en plus dominante sur le marché mondial. 

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  • Notre-Dame de Paris : l'émouvant hommage du violoncelliste Gautier Capuçon

    Alors que les pompiers continuaient de s'afférer tôt ce matin autour de Notre-Dame, le violoncelliste français Gautier Capuçon a rendu hommage en musique à la cathédrale et à ceux qui ont tout fait pour la sauver.

  • L'actualité des socialistes du 5 au 11 avril

    RIP

    Paul Alliès - L’Or du RIP

    Voici donc lancée la campagne du Référendum d’Initiative Partagée (RIP). Est-elle un « joli coup » pouvant amplifier les difficultés politiques d’Emmanuel Macron ? Ou un simple leurre voué à l’échec ? Ou les deux à la fois ?
     
    La référence à l’Or du Rhin, ce prologue à la Tétralogie de Wagner, n’est pas fortuite. Car il y est question évidemment de mythologie mais aussi d’une histoire très humaine : celle d’un or en anneau qui promet la toute puissance à celui qui le forge. Une histoire qui se conclura par le crépuscule des dieux, c’est-à-dire « la destruction de toutes les mythologies » (Alain Badiou. Cinq leçons sur le cas Wagner. Ed. Nous. 2010). Toutes choses égales par ailleurs, il y a un peu de ça dans l’affaire du RIP : la promesse de l’or d’un référendum susceptible de réduire « l’état hypnotique de l’auditoire » (ibidem) devant des institutions et un pouvoir malades. A condition de ne pas laisser croire à l ‘efficience de la dite promesse.

    Marianne - Gare aux faux espoirs : le RIP sur la privatisation d'ADP… n'a rien d'un vrai référendum

    Quelque 218 parlementaires de droite et de gauche ont lancé une procédure pour empêcher la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Une tentative qui, malgré son nom de "référendum d'initiative partagée", n'a toutefois rien de très contraignant, puisque la majorité LREM garde le pouvoir d'enterrer in fine le texte.

    L'initiative est inédite. Ce mardi 9 avril, 218 parlementaires de gauche et de droite ont lancé une procédure de "référendum d'initiative partagée" (RIP) pour empêcher la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP). Un joli coup politique, même si le plus dur commence pour ces députés et sénateurs : ils doivent désormais décrocher 4,5 millions de signatures de citoyens.

    Les économistes atterrés - Les Economistes atterrés s’associent à l’initiative pour un référendum sur la privatisation d’ADP : les citoyens doivent trancher !

    Le 9 avril 2019, 218 parlementaires ont enclenché un processus de référendum d’initiative partagée (RIP). L’article unique de leur projet de loi dispose que « l'aménagement, l'exploitation et le développement des aérodromes de Paris » revêtent « les caractères d'un service public national. »

    Le collectif des Economistes atterrés salue cette initiative qui peut remettre en cause l’absurde privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) contenue dans la Loi PACTE.

    EUROPENNES

    Public Sénat - Européennes : « Quand on change ses habitudes, on a toujours un moment de flottement » se défend Raphaël Glucksmann

    Contestée par une partie des sénateurs socialistes, la tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, est venue à la rencontre des sénateurs et députés PS ce jeudi. « Il faut apprendre à se connaître » explique Raphaël Glucksmann, « ravi des échanges ».

    France Inter - Claire Nouvian : "Je n'entre pas en politique pour aller dans un petit groupe, il faut une force majoritaire"

    Claire Nouvian, militante écologiste et candidate sur la liste de rassemblement Place publique-PS-Nouvelle donne aux côtés de Raphaël Glucksmann, est l'invitée d'Alexandra Bensaid à 7h50.

    Co-lisitère de Raphaël Glucksmann sur la liste de rassemblement Place Publique-PS-Nouvelle Donne, Claire Nouvian livre un regard bienveillant sur la prestation de celui-ci lors du débat organisé mardi soir face à quatre autres candidats : "Il a donné tout ce qu’il a en lui, la compétence, la hauteur de vue, l’intelligence… c’est vrai que le débat à 12, c’est un zoo, on a des carnassiers sur-entraînés. Là, avec le débat d’hier, il est dans son rythme, c’est parti [...] Raphaël c'est le meilleur, il est combatif. On a un vrai démocrate qui préfère écouter les autres plutôt que s'écouter parler". 

    France Inter - Olivier Faure : "J'ai dit à Raphaël Glucksmann qu'il ne devait pas nous ressembler, mais nous rassembler"

    Olivier Faure , Premier secrétaire du Parti socialiste, député de Seine-et-Marne, est l’invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Ali Baddou avec Laurence Peuron (France Inter), Françoise Fressoz (Le Monde) et Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions).
     
    Alors que le PS s'est rallié derrière le mouvement "Place Publique" de Raphaël Glucksmann, le premier secrétaire du parti Olivier Faure estime que l'objectif de cette campagne est de "faire en sorte que le plus grand nombre rejoigne les thèses que nous portons. Nous sommes la seule liste qui est à la fois pro européenne et qui veut changer l'Europe pour qu'elle soit à la fois plus sociale et plus écologique.

    Le Monde - Européennes 2019 : à Toulouse, Raphaël Glucksmann affiche encore sa différence

    Près de 500 militants socialistes se sont retrouvés samedi à Toulouse pour le meeting de la tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, après sa prestation ratée lors du débat de France 2.

    C’est le test du terrain après le crash. Dans une salle du stade Ernest Wallon, le temple du Stade toulousain, à Toulouse (Haute-Garonne), il fallait montrer que les militants socialistes soutenaient le choix de leur direction de s’unir avec Place publique. Donner le signal aussi qu’ils voulaient partir au combat pour les élections européennes, derrière Raphaël Glucksmann, après sa prestation ratée lors du débat télévisé de France 2. Mais ce samedi 6 avril, la démonstration peinait à convaincre : quelque 500 militants et sympathisants avaient fait le déplacement, une assemblée bien modeste dans une des places fortes du PS, qui compte encore 2 500 adhérents. Et la tête de liste a livré un discours encore tâtonnant.

    Huffington Post - Les premiers pas timides de Raphaël Glucksmann font-ils peur au PS?

    La tête de liste PS-Place publique a participé à son premier débat jeudi soir, avant un meeting ce samedi.

    Assumer la différence. Le Parti socialiste savait qu’en mettant ses pas dans ceux de Raphaël Glucksmann, il lui faudrait composer avec une personnalité peu aguerrie aux joutes politiques. Trois semaines après l’officialisation de l’alliance en vue des européennes, le tandem enchaîne les premières. Avant un premier meeting commun ce samedi à Toulouse, la tête de liste a affronté jeudi soir son premier débat.

    Le Figaro - Européennes: l’inquiétude monte au PS

    «Il y a une grosse marge de progression»

    «Je n’ai pas trouvé que c’était catastrophique pour un premier débat et beaucoup de gens ont été touchés par sa sincérité et sa conclusion», indique pour sa part une proche de l’essayiste, associé au PS. Mais elle le reconnaît: «Il y a une grosse marge de progression». Une réalité dont le candidat lui-même semble avoir conscience. Selon un témoin présent dans les studios à l’issue du débat ni lui ni son entourage ne semblaient satisfaits de l’exercice. «Ils sont partis dans la loge et ils ont mis un temps fou à venir prendre un verre avec les autres candidats», indique-t-on.

    Le Parisien - Parti socialiste : face aux oppositions internes, le coup de poker d’Olivier Faure

    En choisissant Raphaël Glucksmann comme tête de liste pour les européennes, le premier secrétaire du PS, qui espère réunir la gauche, s’est aussi attiré nombre de critiques. Un choix à quitte ou double.

    « Le PS est de retour ! Tout commence aujourd’hui ! » C’était il y a un an, le 7 avril 2018, à Aubervilliers, dans la banlieue parisienne. Des milliers de militants socialistes, encore sonnés par leur déroute aux dernières présidentielle et législatives, venaient d’élire à leur tête Olivier Faure. Un quinquagénaire, député de Seine-et-Marne à la figure triste et comme s’excusant d’être arrivé jusque-là…

    DEMOCRATIE

    Libé - Le tirage au sort, une idée pas si hasardeuse

    Parmi les pistes qui ont émergé lors du grand débat, la désignation, sur le modèle des jurys populaires, de commissions de citoyens pour débattre de grands sujets intéresse l’exécutif. Une façon de répondre au sentiment de déficit démocratique.

    Régénérer nos institutions sur un coup de dés ? Alors qu’à la sortie du grand débat national, l’exécutif et sa majorité cherchent des solutions pour tenter de réduire le fossé entre les Français et leurs gouvernants, la piste du tirage au sort fait discrètement son chemin. Certes, au chapitre «Démocratie et citoyenneté», les projecteurs ont été davantage braqués sur le fameux RIC, mais le «référendum d’initiative citoyenne» plébiscité par les gilets jaunes semble déjà exclu.

    LE GRAND DEBAT

    Libé - Ce n’est qu’un début, continuons le débat ! Par Guillaume Duval, journaliste et Christian Paul, ancien ministre, animateur de «Monde commun»

    Emparons-nous des espaces de dialogue, après cet exercice qui, au lieu d'ouvrir vraiment le jeu démocratique, s'est transformé en «grand oral».

    Tribune. Le «grand débat» aura été une formidable occasion manquée. On pouvait rêver que dans une France qui inventa la République moderne, on sache expérimenter des formes nouvelles de délibération nationale et infliger un démenti à la panne de la politique qui, partout, favorise démagogues et régimes autoritaires. Avec le «grand débat», il devenait possible en effet de prendre la parole. Et beaucoup l’ont fait.

    TAXE GAFA

    Marianne - Chiffre d'affaires épargné et risque d'inconstitutionnalité : la très imparfaite "taxe GAFA"

    La "taxe GAFA", visant à imposer les géants du numérique, a été adoptée ce lundi 8 avril à l'Assemblée nationale. Derrière une initiative française particulièrement bienvenue, certains regrettent que ce nouvel impôt soit insuffisant. D'autres soulèvent le risque de retoquage par le Conseil constitutionnel. Explications.

    Bruno Le Maire l'a défendue dans l'hémicycle comme une mesure "à l'honneur de la France". Le projet de taxation des géants du numérique, surnommée "taxe GAFA" (pour Google, Amazon, Facebook et Apple) a été adopté ce lundi 8 avril en première lecture à l'Assemblée nationale. Objectif pour le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, porteur du texte : que la France ouvre une nouvelle "étape" d'une "fiscalité du XXIème siècle, plus juste et plus efficace".

    ADP

    Le Monde - Des parlementaires lancent une procédure de référendum contre la privatisation des aéroports de Paris

    Deux cent dix-huit parlementaires ont signé un texte contre la privatisation d’ADP, première étape pour l’organisation d’un référendum d’initiative partagée.

    Mardi 9 avril à l’Assemblée nationale, une brochette de parlementaires tout sourire pavoise en salle des conférences de presse. « Je ne suis pas sûr que vous voyiez souvent ce type de photos », s’amuse Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, exceptionnellement présent au Palais-Bourbon. L’image est triplement inédite. Il y a là, fait rarissime, des représentants de neuf groupes parlementaires (de députés et de sénateurs), des Républicains (LR) à La France insoumise (LFI), rassemblés pour annoncer un moment historique.

    GILETS JAUNES

    Libé - La vraie couleur d’un gilet

    Plutôt rouge selon l’historien Gérard Noiriel et le journaliste Edwy Plenel. Plutôt jaune tournant au brun pour Roman Bornstein, qui s’est plongé dans le QG numérique du mouvement.

    Les «gilets jaunes» sont-ils rouges ou bruns ? Et en matière de culture démocratique, sont-ils blanc-bleu ? Depuis le début du mouvement, analystes et intellectuels cherchent à s’y reconnaître dans cet éventail de couleurs. Côté rouge, sur un mode rationnel ou lyrique, on trouve Gérard Noiriel, historien des luttes sociales et des mouvements populaires, bien placé pour mettre en perspective l’événement, interrogé par Nicolas Truong, journaliste au Monde ; on voit aussi Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart, qui dédie au «peuple des ronds-points» un livre fiévreux et enthousiaste. Leur plaidoyer est souvent juste et leurs arguments, solides. Même si, au bout du compte, un doute sérieux subsiste sur la nature politique de cette révolte.

    FISCALITE

    Le blog de Henri Sterdyniak - Les revenus du capital doivent contribuer à la protection sociale, Par Henri Sterdyniak

    Les prestations sociales universelles doivent être financées par les revenus du capital, comme par ceux du travail. Les cotisations doivent financer les retraites et les prestations chômage
     
    Dans un texte intitulé « Vive la cotisation ! », publié sur le blog des Économistes Atterrés d’ Alternatives Économiques (https://blogs.alternatives-economiques.fr/les-economistes-atterres/2019/03/30/vive-la-cotisation ), Stéphanie Treillet critique « la fiscalisation de la protection sociale qui consiste à  exonérer les entreprises du coût de reproduction de la force de travail », qui «se traduirait par une amputation des ressources propres de la protection sociale,  ayant pour effet leur budgétarisation croissante ». Selon moi, il est légitime de taxer les revenus du capital pour financer les prestations sociales (du moins celles qui ne sont pas liées à l’activité) à la fois pour des raisons de justice fiscale que pour décourager la substitution capital/travail.

    LA DEMATIERALISATION

    La vie des idées - Vers l’État plateforme La dématérialisation de la relation administrative

    Prime d’activité, demande de logement social, inscription à pôle emploi, nombreuses sont les démarches qui ont basculé dans le tout numérique, n’offrant pas d’autre alternative aux administrés et entraînant une rupture d’égalité devant le service public.

    L’annonce par le gouvernement, en octobre 2017, du programme « Action publique 2022 » visant la « transformation numérique des services publics » par la dématérialisation de 100% des actes administratifs, a fixé l’horizon d’un mouvement de modernisation technique engagé par la majorité des administrations et organismes publics (État, organismes de sécurité sociale, collectivités), dont deux rapports [1] du Défenseur des droits viennent de dénoncer le déploiement « à marche forcée » et ses effets de mise à distance voire d’exclusion de certains de ses usagers.

    HISTOIRE

    Fondation Jean Jaurès - Le mirage de l’Europe sociale : du statut européen du mineur au rapport Bertil Ohlin

    À travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne – le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin –, Nicolas Verschueren, chercheur à l’Université libre de Bruxelles, analyse les ressorts de « l’Europe sociale ». Il revient dans cette note sur deux interrogations : le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ?

    Quel serait l’état de l’Union européenne aujourd’hui si les premières institutions avaient été porteuses de politiques sociales ambitieuses ? Cette hypothèse contre-factuelle est très souvent avancée pour illustrer les actes manqués du début d’une Europe sociale[1]. Cette dénomination d’« Europe sociale » reste très floue et permet surtout à celui qui l’utilise d’y introduire ses propres aspirations. Le déficit social de l’UE était-il inhérent au processus d’unification européenne ? Les institutions européennes sont-elles le lieu où une plus grande solidarité entre les travailleurs du continent peut s’exprimer ? À vrai dire, il est possible de répondre par l’affirmative à ces deux questions. C’est ce que nous nous proposons de montrer à travers l’étude historique de deux aspects des premières heures de l’intégration européenne : le rendez-vous manqué d’un statut européen du mineur et le rapport de Bertil Ohlin.