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  • Telos - Migrations: les cinq étapes d’un changement de rapport de force dans l’UE

    Cyrille Bret 10 juillet 2018

    De janvier à juin, en un semestre à peine, des élections présidentielles tchèques à la présidence autrichienne du Conseil de l’Union européenne, les rapports de force ont sensiblement évolué en Europe. L’hostilité aux migrations du Groupe de Višegrad (ou V4) ont cessé d’être des thèses marginales ou contestatrices et sont devenues centrales pour l’Union européenne. Elles sont désormais portées par le chancelier autrichien ainsi que par les ministres de l’Intérieur allemand et italien. Dans la perspective des élections suédoises et allemandes de l’automne et dans celle des élections européennes de 2019, les migrations et l’islam sont devenus le point de cristallisation des alliances et des lignes de fracture en Europe.

    Pour mesurer les conséquences de ce nouveau rapport de force, il convient de retracer les cinq étapes de sa consécration. Ils sont comme les cinq actes d’une pièce où se joue le destin de l’Europe.

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  • Sélection été : Raymond Aron analyse Mai 68

    Un lapsus au début de cette interview: «objecteur» ou «observateur»? Raymond Aron avoue d'emblée la difficulté qu'il éprouve à analyser les événements de Mai 68, dans l'état de colère et d'indignation qui est le sien, et pourtant. Il livre une vision posée de ces «jours d'illusion lyrique» que rien ne laissait présager. Sa critique du mécanisme de la révolte, depuis les premières manifestations des étudiants jusqu'aux grandes grèves qui ont paralysé la France, met en lumière l'alliance entre le gouvernement et le parti communiste pour éviter une déroute du pouvoir. Le PC avait en effet intérêt à maintenir provisoirement le gaullisme dont la politique préparait, selon lui, à une bipolarisation de la société. Quant à cette «répétition d'une révolution libertaire» qu'est Mai 68 aux yeux de Raymond Aron, elle est, «au milieu du XXe siècle, un anachronisme.» Reste que la société française a vécu «quatre semaines que nous n'oublierons pas.»

    Radio Télévision Suisse 13.06.1968 - Journaliste: Claude Torracinta - Réalisateur: Jean-Marcel Schorderet.

  • Observatoire des inégalités - De quoi les pauvres ont-ils besoin ?

    Pour réduire la pauvreté, il faut d’abord en finir avec le misérabilisme. Il faut à la fois prévenir et soutenir : augmenter les prestations et agir sur le long terme, notamment par l’éducation. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Que faire pour réduire la pauvreté ? Dans ce domaine, comme dans d’autres, les plans se succèdent et n’ont jamais eu beaucoup d’impact. Ils n’en auront pas davantage demain. Même établis avec la meilleure volonté du monde, leur objectif premier est de communiquer sur le fait que l’exécutif est à l’action. La preuve ? Le plan anti-pauvreté du gouvernement, qui devait être présenté en juillet (et même en avril à l’orgine) a été repoussé en septembre (voir encadré). Contrairement aux baisses d’impôts des plus aisés, la pauvreté peut attendre.

    Pour autant, le président de la République a tout à fait raison de souligner qu’en France, nombreux sont ceux qui se complaisent à « documenter le sinistre » comme il dit [1] et idéalisent le passé. La critique sociale peut aussi servir le conservatisme.

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