Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Sélection d'été : RFI, Les dix voix de Mai 68

    Qu’ils soient au cœur de la révolte ou en soient spectateurs, qu’ils écrivent en direct ou quelques mois plus tard, qu’ils soient familiers à tous les francophones ou qu’ils soient tombés dans l’oubli, qu’ils aient alors seize ans ou cinquante-deux ans, ces dix artistes et groupes ont répercuté ou prolongé les mots, les slogans et le vertige de Mai 68.

    Julien Clerc et La Cavalerie
    Le jeudi 9 mai 1968, les disquaires placent dans leurs rayons les nouveaux 45 tours de la semaine. Parmi ceux-ci, le premier disque de Julien Clerc : "Quand je vois les motos sauvages/Qui traversent nos village/Venues de Californie/De Flandres ou bien de Paris/Quand je vois filer les bolides/Les cuirs fauves et les cuivres/Qui traversent le pays/Dans le métal et le bruit/Moi je pense à la cavalerie".

    Mais cette Cavalerie ne va pas parader comme prévu : les émissions de radio auxquelles doit participer le jeune chanteur sont annulées en raison des évènements qui mobilisent l’antenne. Cependant, la grève de l’ORTF et ses programmes ininterrompus de musique vont lui donner une visibilité paradoxalement inattendue. Et c’est le début d’une carrière…

    Son parolier, Étienne Roda-Gil, a l’esprit ailleurs puisqu’il va combattre avec d’autres militants anarchistes sur les barricades du Quartier latin. Mais il a écrit des vers prophétiques à la fin de La Cavalerie : "Et j'abolirai l'ennui/Dans une nouvelle chevalerie".

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Le montant des recettes publiques en 2018 réserve-t-il une surprise ?

    par Raul Sampognaro

    En 2017 le déficit public français s’est amélioré de 0,8 point de PIB pour atteindre 2,6 % du PIB et passer sous la barre des 3 %. La baisse du déficit s’explique en grande partie par la hausse de 0,7 point de PIB du taux de prélèvements obligatoires (PO). Cette hausse s’est opérée alors même que les mesures discrétionnaires augmentaient les PO à peine de 0,1 point de PIB[1]. Ainsi, ces prélèvements ont connu un dynamisme bien supérieur à celui du PIB. Ce différentiel explique 0,6 point de PIB de la hausse totale du taux de PO. La question se pose de savoir si ce dynamisme des assiettes fiscales peut se maintenir en 2018.

    Lire la suite
    _________________
    _________________

  • Courrier International : Ivan Krastev : comment l’Europe peut mourir

    Nous avons rencontré Ivan Krastev, politologue bulgare, intellectuel éternellement pessimiste, et auteur de plusieurs essais encensés à l’étranger. À l’occasion de la publication du “Destin de l’Europe”, sa dernière analyse, il nous livre trois thèses sur les maux de l’Union européenne.

  • Sélection été : Telos, Le mythe des «deux France» Olivier Galland (20 février 2018)

    L’idée que la France est coupée en deux et que le clivage social se superpose à un clivage géographique, opposant la France des métropoles à la « France périphérique », est solidement ancrée dans l’opinion. C’est pourtant, à ce degré de généralité, une idée fausse.

    Je l’avais déjà écrit dans Telos en rendant compte des ouvrages de Christophe Guilluy qui a popularisé ces thèses. Pour le faire je m’étais appuyé sur une série de travaux de géographes et d’économistes publiés dans la très bonne revue de l’Insee Economie et statistique, notamment un numéro consacré en 2008 aux « disparités territoriales ». Il se trouve que cette revue récidive, presque dix ans après, en publiant un numéro spécial consacré aux « Régions et territoires »[1]. Les résultats présentés dans cette nouvelle livraison permettent d’enfoncer le clou : il n’y a pas deux France, mais des France traversées de clivages multiples et complexes qui ne se laissent absolument pas approcher par ces schémas binaires dont raffolent les politiques et les médias.

    Le schéma binaire de la France périphérique a aussi servi à une lecture politique pour opposer les gagnants et les perdants de la mondialisation et qualifier le vote extrême qui serait concentré dans cette France périphérique. Une note de Terra Nova vient également mettre à bas cette lecture simpliste de la géographie électorale.

    Dans son introduction au numéro d’Economie et statistique, Pierre Veltz résume très bien les principaux acquis des recherches. On peut retenir deux points principaux.

    Lire la suite
    ____________________
    ____________________