Cyrille Bret 10 juillet 2018
De janvier à juin, en un semestre à peine, des élections présidentielles tchèques à la présidence autrichienne du Conseil de l’Union européenne, les rapports de force ont sensiblement évolué en Europe. L’hostilité aux migrations du Groupe de Višegrad (ou V4) ont cessé d’être des thèses marginales ou contestatrices et sont devenues centrales pour l’Union européenne. Elles sont désormais portées par le chancelier autrichien ainsi que par les ministres de l’Intérieur allemand et italien. Dans la perspective des élections suédoises et allemandes de l’automne et dans celle des élections européennes de 2019, les migrations et l’islam sont devenus le point de cristallisation des alliances et des lignes de fracture en Europe.
Pour mesurer les conséquences de ce nouveau rapport de force, il convient de retracer les cinq étapes de sa consécration. Ils sont comme les cinq actes d’une pièce où se joue le destin de l’Europe.
Lire la suite
________________
________________