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  • L'Aurore - Jean-Marie Godard, Les hussards bleus

    Ils ont entre 25 et 40 ans. Leurs points communs ? Ils sont policiers et français, mais leurs racines sont de l’autre côté de la Méditerranée : flics issus de l’immigration et musulmans, ils affichent un attachement viscéral aux valeurs de la République. Avec un discours intransigeant, dans un contexte tendu qui les placent parfois dans des situations difficiles. 


      « J’ai connu les émeutes en 1998. J’avais 7 ans. J’étais dans la cour  de l’école et je voyais ça, cette tension avec mes yeux d’enfants. Les CRS d’un côté, les jeunes de mon quartier – le Mirail à Toulouse – de l’autre ». Kader, 25 ans, est entré en 2012 dans la police via les Cadets de la République. Son histoire fait corps avec celle de la France. Plus précisément, celle de la Libération, lorsque son grand-père, engagé volontaire dans l’armée française, débarqua en Provence. C’est un peu la suite du film « Indigène » : après la seconde guerre mondiale, le grand-père de Kader posa ses valises du côté de Toulouse. Né en France, Kader est issu de cette famille algérienne très modeste. Mais depuis tout petit, il voulait porter l’uniforme représentant la République Française, dans l’armée ou la police.

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  • Sélection été : Non Fiction, Le populisme contre la politique [mercredi 07 février 2018]

    La question du populisme est arrivée au cœur des débats politiques et conceptuels, globalement depuis les années 1990, à l’occasion de faits explicitement problématiques : appels au « peuple » durant des campagnes électorales, confusion entretenue entre le « peuple » et la « population », dénonciation du « populisme » des uns ou des autres par les uns (« populisme de droite », dit-on) ou les autres (« populisme de gauche », rétorque-t-on). Sur ce terreau, des intellectuels de toutes sortes se sont alors attachés, avec plus ou moins de bonheur, à rectifier les usages du terme « populisme », par l’intermédiaire de l’histoire ou de la théorie politique.

    Dans le Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines (dir. O. Christin), Damir Skenderovic a proposé une rubrique « Populisme » qui s’ouvre par une citation de Margaret Canovan : « Le terme est bien trop ambigu pour être pertinent ». Flou sémantique, polysémie, plasticité : autant de caractéristiques qui laissent planer le doute sur son potentiel heuristique et explicatif. Ceci alors même que le terme est déjà intervenu, en France, en 1929, pour qualifier un mouvement littéraire s’attachant à décrire le quotidien des « hommes du commun » et qu’aux Etats-Unis, en 1891, une alliance entre fermiers a pris le nom de Populist Party.

    Mais justement, la science qui étudie les usages du « populisme » n’est pas tellement le terrain concret où s’exprime le « populisme », qui aurait plutôt tendance à refouler les « intellectuels ». En première approche, les mobilisations dites populistes (Front national, Pegida...), qui doivent bien être étudiées par les chercheurs, semblent avoir, depuis 1990, partie liée avec la perte de légitimité de la politique, avec la montée en puissance des orientations sécuritaires, et avec des programmes portés par des leaders qui confondent le sens du commun avec le sentiment d’appartenance. Il faudra par ailleurs examiner si des composantes nationalistes, racistes et chauvines s’y impriment. Pour autant, dans l’arène politique, « populisme » est une expression instrumentalisée pour servir d’attaque, de dénonciation ou d’accusation.

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  • Fondation Jean Jaurès - Le capitalisme peut-il être socialement responsable ?

    Le capitalisme socialement responsable existe-t-il ? Que peut-on en attendre ? Est-il déjà mis en œuvre dans certains territoires ou certaines organisations ? Au moment où la question de la responsabilité de l’entreprise occupe le débat public à travers la loi Pacte, l’Observatoire de l’économie de la Fondation a organisé un débat autour d’Henri Savall.

    Le débat a réuni : - Henri Savall, professeur émérite de sciences de gestion à l’iaeLyon - Université Jean Moulin, président fondateur de l’Institut de socio-économie des entreprises et organisations (ISEOR), auteur de "Le capitalisme socialement responsable existe" (avec Marc Bonnet et Michel Péron, Éditions EMS, janvier 2016 ; il est issu de trente années de recherche-intervention au sein d’entreprises et d’organisations publiques, pour les accompagner dans leur transformation et la recherche d’un équilibre entre performance sociale et économique), - Sandrine Duchêne, directrice de l’Observatoire de l’économie de la Fondation Jean-Jaurès, et était animé par Sébastien Podevyn, membre de l’Observatoire de l’économie de la Fondation Jean-Jaurès.