La venue de Macron à Calais a encore empiré les relations avec nombre d'associations, qui lui reprochent sa politique migratoire. Mais cet affrontement dépasse peut-être cette question pour dire quelque chose sur le monde que l'on veut.
Emmanuel Macron est venu en personne, à Calais, donner un grand coup de pied dans la fourmilière. Histoire de voir. De juger des effets de son coup de force sur le climat de tension qui pèse entre les autorités et les quelque 500 migrants revenus en ville, dans l’espoir de trouver un passage pour l’Angleterre.
Le chef de l’État ne livre pas les noms de ceux qu’il accuse de «mensonges» et de «manipulations», mais dans l’assistance qui se presse à son discours, le 16 janvier, dans les locaux de la gendarmerie de Calais, personne n’ignore qu’il vise directement les associations locales d’aide aux migrants. À commencer par les plus connues: l’Auberge des Migrants, Utopia 56, Salam, et les antennes régionales du Secours catholique et de Human Rights Watch, toutes soupçonnées de chercher à contrecarrer la politique migratoire du gouvernement.
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