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Les députés socialistes ont annoncé vendredi qu'ils allaient créer une commission d'enquête parlementaire sur "l'incapacité de la France à maîtriser les impacts" des pesticides, accentuant la pression déjà exercée sur l'Etat par plusieurs ONG.
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Par Yves Guy1, Pierre Guy, 2, Anne Judas, 3
Notre premier article « Pourquoi l’usage de produits phytosanitaires augmente-t-il en France ? » a ouvert un débat avec de nombreux lecteurs, plusieurs collègues, chercheurs ou anciens chercheurs Inrae, notamment sur des pistes de sortie des pesticides. Nouveaux éléments de réponse.
Il n’apparaît pas pour nous de réponse simple ni même principale à cette question. Un écheveau serré de nœuds, de blocages, freine la généralisation de pratiques à faible usage de phytosanitaires pourtant connues et mises en œuvre par des milliers d’agriculteurs. Mais, et c’est peut-être plus grave, nous n’avons pas su, lors des dernières décennies tout au moins, rendre compatibles des objectifs légitimes. Depuis quatre-vingts ans, la hausse des rendements est associée à la mécanisation et à la chimisation de l’agriculture, donc à une nette amélioration des conditions de travail et des revenus agricoles, en même temps qu’à l’exode rural et à l’effondrement de la biodiversité au champ.
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Deux textes récemment publiés sont mis en cause par les associations : le décret pesticide et l'arrêté qui l’accompagne. Selon les ONG, ces textes ne protégeraient pas assez les travailleurs agricoles et les riverains, ainsi que la biodiversité, des effets néfastes de l’épandage de pesticides.
Le 18 mai 2019, Daniel Cueff, maire écologiste de Langouët adopte un arrêté interdisant l’usage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations sur sa commune. Attaqué par la préfecture d’Ille et Vilaine, l’« arrêté Cueff » devient un nouvel étendard de la lutte anti-pesticides, qu’il contribue à dynamiser.
L'équipe rennaise du Vent Se Lève s'est rendue dans l’épicentre de la mobilisation. À Langouët, nous avons interrogé Daniel Cueff et échangé avec des habitantes et des habitants bien décidés à protéger leur santé et celle de leurs enfants. Notre équipe a également sillonné le département pour partir à la rencontre des acteurs et actrices de la mobilisation anti-pesticides.
Reportage à Lyon consacré à la condamnation de l'entreprise Monsanto pour publicité mensongère. Le commentaire sur des images de bidons de Roundup, du palais de justice de Lyon, de serres et d'une rivière alterne avec les interviews de Yann FICHET, directeur des relations extérieures de Monsanto, et Gilles HUET, de l'association Eaux et rivières de Bretagne, à l'origine de la plainte.
Un universitaire français a démontré que le Roundup, le désherbant produit par Monsanto et le plus vendu au monde, est dangereux pour la santé humaine. Monsanto affirme de son côté que son produit a fait la "preuve de sa sécurité sanitaire depuis 35 ans dans le monde". Des tests plus longs devraient être mis en place.Avec les interviews de Gilles-Eric SÉRALINI, (Unité Biomoléculaire de l'université de Caen et vice-président de GRIGEN), de François HERVIEU, (du ministère de l'Agriculture) et de Robert BAROUKI, (chercheur à l'INSERM de Paris).