Le Premier ministre hongrois était libéral à ses débuts. Aujourd'hui, il est un chef de gouvernement autoritaire. Élu une première fois en 1998, il a été réélu sans discontinuer depuis 2010. En douze ans, il a développé une pratique du pouvoir bien à lui. L'Union européenne lui reproche d'être corrompu et met en cause ses atteintes à l'État de droit. D'abord impuissante, elle tente aujourd'hui de le frapper au porte-monnaie. Retour sur le cas Orbán.
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Hongrie : le cas Orbán | ARTE
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Le Vent se lève le 2 avril - Comprendre l’hégémonie d’Orban, en tirer des leçons
Viktor Orbán est en voie d’être réélu – malgré douze années à la tête du pays, une politique de démantèlement de l’État de droit, d’accroissement des inégalités, de détournement de pans entiers de l’économie à la faveur des proches du pouvoir. Comprendre cette hégémonie importe d’autant plus que le régime mis en place par le Fidesz fait figure de laboratoire des extrêmes droites européennes, inspirant des figures comme Éric Zemmour et Marine Le Pen[1]. Pour appréhender l’hégémonie du Fidesz, il faut cependant s’extraire de l’actualité et plonger dans le temps long de l’histoire hongroise, où l’échec des révolutions a conduit à une polarisation du champ politique opposant nationalisme conservateur et progressisme cosmopolite. Avec, à la clé, un avertissement pour la gauche : lorsque celle-ci se laisse dissocier de la nation, le péril guette.
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Le Nouveau Magazine Littéraire - Viktor Orban, les raisons d'un succès
Le Fidesz — formation d’extrême droite menée par le premier ministre Viktor Orban — a largement remporté les élections législatives en Hongrie, le 8 avril dernier. Comment expliquer un tel triomphe ? Analyse de Pierre Verluise, docteur en géopolitique à l’Université de Paris IV – Sorbonne.