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observatoire des inégalités - Page 18

  • Sélection été : Observatoire des inégalités - Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de revenus de moitié

    Impôts et prestations sociales réduisent nettement les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités.

    Avant impôts et prestations sociales, le revenu moyen des 20 % les plus aisés est de 4 566 euros par mois selon l’Insee (données 2015 pour une personne seule), huit fois le revenu des 20 % les plus modestes (553 euros par mois en moyenne). À l’extrémité de l’échelle, les 10 % les plus aisés (5 939 euros par mois) touchent 21 fois plus que les 10 % les plus modestes (281 euros). Une fois les impôts retirés de ces revenus et les prestations sociales versées, les écarts se réduisent très nettement : le rapport entre les niveaux de vie des 20 % les plus riches et des 20 % les plus modestes tombe à quatre. Entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres, il se réduit de 21 à six. Dans le premier cas, les inégalités de niveau de vie sont divisées par deux. Dans le second, par près de quatre. Le modèle social français redistribue des revenus de façon importante......

    ..... On redistribue beaucoup parce que les inégalités de départ (entre les salaires, entre les revenus financiers, immobiliers, etc.) sont dans notre pays, parmi les plus grandes en Europe. Entre les revenus de départ et ceux dont les ménages disposent réellement pour dépenser, la France fait le grand écart, ce qui est en partie à l’origine du débat sur la fiscalité. Les riches gagnent beaucoup avant impôts mais s’en rendent difficilement compte, faute de pouvoir se comparer avec ce qui se passe dans les autres pays (voir notre article « France, le pays où les riches sont très riches ») ou d’avoir une idée réelle de ce que gagnent les ménages moins aisés. En revanche, ils mesurent l’ampleur de ce qu’ils paient en prélèvements. Même si l’on s’accorde pour soutenir les plus démunis, c’est au prix d’une redistribution conséquente, du fait des inégalités de départ. On devrait autant se poser la question de la distribution initiale des revenus, que de leur redistribution après coup. C’est pourtant rarement fait. Les privilégiés de l’entreprise comme de la fonction publique accèdent à de très hauts niveaux de salaires et des primes importantes, rarement contestées.

    Anne Brunner et Louis Maurin

    C'est à lire ici
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  • Observatoire des inégalités - Jeux d’argent : un impôt sur la fortune du pauvre

    Les dépenses en jeux d’argent pèsent sur les plus pauvres et les moins diplômés. L’État, autorité de tutelle du secteur et principal actionnaire de la Française des Jeux, exploite l’espoir illusoire d’un gros lot. L’analyse et les propositions de Quentin Duroy et Jon D. Wisman, économistes.

    Les recettes publiques issues des produits de la Française des Jeux (FDJ), du Pari Mutuel Urbain (PMU), des jeux en ligne et des casinos s’apparentent à un impôt « régressif » [1]. Les ménages les plus démunis y laissent en effet à l’État un pourcentage de leurs revenus supérieur à celui des catégories aisées. Les plus défavorisés jouent davantage et, de fait, payent cet impôt sur la base d’une promesse illusoire d’un futur meilleur. Le développement incontrôlé des jeux d’argent nourrit les recettes fiscales de l’État censé réguler ces activités, mais pèse toujours plus lourd sur les revenus des moins favorisés.

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  • Observatoire des inégalités - L’Assemblée nationale ne compte quasiment plus de représentants des milieux populaires

    À quand la parité sociale à l’Assemblée nationale ? Employés et ouvriers représentent la moitié de la population active et comptent pour dix fois moins parmi les député(e)s. Contrairement à la question du genre, la composition sociale intéresse peu, y compris dans les instances représentatives.

    Le renouvellement politique de juin 2017 à l’Assemblée nationale a entraîné une forte augmentation de la part de femmes parmi les élus mais il ne s’est pas accompagné d’un renouvellement social. Si 4,6 % des députés sont employés, aucun n’est ouvrier, alors que ces catégories représentent la moitié de la population active, selon l’Institut Diderot [1]. À l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 76 % des élus, soit 4,4 fois plus que leur part dans la population active.

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  • Observatoire des inégalités - Non, les enfants pauvres n’existent pas

    1,5 million d’enfants et de jeunes de moins de 18 ans vivent dans une famille pauvre. Leurs parents sont pauvres et c’est la pauvreté des adultes qu’il faut combattre. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Il existe un consensus en France pour s’apitoyer sur la pauvreté des enfants. Comment tolérer que la misère frappe ces têtes innocentes ? Dans notre pays, 1,5 million de mineurs vivent dans un ménage pauvre (seuil de pauvreté à 50 %). Au mieux avec 1 800 euros par mois, toutes aides comprises, pour une famille avec deux jeunes enfants. Souvent avec beaucoup moins. Sauf que les « enfants pauvres » n’existent pas. On agite la misère des plus petits pour masquer celle des grands.

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  • Observatoire des inégalités - La pauvreté en Europe

    17 % des Européens vivent sous le seuil de pauvreté de leur pays (à 60 % du revenu médian). Cette proportion varie du simple au double, de 12 % de la population aux Pays-Bas à 25 % en Roumanie.

    17,3 % des Européens, soit 87 millions de personnes, vivaient sous le seuil de pauvreté en 2014 selon Eurostat [1], si on prend en compte le seuil à 60 % du revenu médian national (voir encadré ci-dessous). Les Pays-Bas (11,6 %), la Norvège (11,9 %) et le Danemark (12,2 %) font partie des pays où le taux de pauvreté est le plus faible. Avec un taux à 13,6 %, le niveau de la pauvreté en France est également parmi les plus bas d’Europe. Il est même le plus faible des pays les plus peuplés.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités de niveau de vie continuent d’augmenter

    Depuis une vingtaine d’années, les inégalités de revenus augmentent. Les plus aisés s’enrichissent alors que le niveau de vie des plus pauvres stagne.

    Si l’on prend comme point de comparaison le début des années 1970, les inégalités de revenus ont baissé. Depuis une vingtaine d’années, changement de cap : les inégalités repartent à la hausse. Dans un premier temps, les niveaux de vie des très riches se sont envolés. Puis, à partir de la fin des années 2000 les revenus des plus pauvres ont baissé. Le jugement que l’on peut porter sur l’évolution des inégalités de revenus dépend de l’échelle de temps et de l’instrument de mesure que l’on utilise.

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  • Observatoire des inégalités - « Le décalage est terrible entre la France qui vit bien et les plus pauvres »

    En évoquant le « pognon de dingue » que représentent les aides sociales, Emmanuel Macron a choqué une grande partie de l’opinion. Pour Louis Maurin, ces aides sociales sont bel et bien efficaces. Entretien extrait du site de LCI.

    Faut-il « responsabiliser » les allocataires des aides sociales pour que celles-ci soient plus efficaces ? Le président de la République Emmanuel Macron affirme que l’ « on met un pognon de dingue dans les minima sociaux » et que « les gens pauvres restent pauvres ». Irresponsabilité présumée des plus démunis, efficacité ou inefficacité des aides sociales, pistes d’amélioration... LCI a interrogé Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités, sur les questions que posent ces récentes déclarations du président.

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  • Observatoire des inégalités - Travail pénible : les ouvriers à la peine

    53 % des ouvriers qualifiés ont un rythme de travail strictement contrôlé contre 24 % des cadres supérieurs. 63 % des ouvriers non qualifiés déclarent subir des nuisances sonores sur leur lieu de travail, contre 7 % des cadres. Entre les métiers les moins qualifiés et le haut de la hiérarchie, les conditions de travail n’ont pas grand-chose à voir entre elles.

    Les salariés sont mieux protégés face aux risques qu’hier, mais leur travail n’a pas été allégé. La part de salariés dont le rythme de travail est strictement contrôlé [1] ne diminue pas. Elle est même passée de 31,6 % à 35,2 % entre 2005 et 2016, selon le ministère du Travail [2]. Pour l’essentiel, il s’agit d’ouvriers (la moitié sont concernés) qui voient leurs gestes au quotidien commandés par un rythme de travail imposé par une machine ou par la surveillance de la hiérarchie.

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  • Observatoire des inégalités - Les maîtres du temps prospèrent grâce aux flexibles

    Travail à la chaîne, le dimanche, la nuit, en horaires décalés... Les inégalités dans l’usage et le contrôle du temps façonnent nos modes de vie. Les plus favorisés réclament toujours plus de flexibilité pour les autres, au nom de la modernité. Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Que faites-vous pour les vacances de février ou à Pâques ? Si vous avez la chance de pouvoir vous affranchir de votre travail pendant une semaine, vous êtes probablement du bon côté. Celui de la minorité qui dispose de plus de cinq semaines légales de congés payés par an et des moyens pour prendre le large. Les inégalités dans l’usage et le contrôle du temps façonnent nos modes de vie.

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  • Observatoire des inégalités - La justice française n’est pas juste

    La justice française juge plus sévèrement les plus faibles si l’on raisonne à situation équivalente, révèle une étude réalisée à partir de plusieurs milliers de décisions de justice. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». La morale de Jean de La Fontaine [1] est-elle toujours d’actualité ? « Oui » répond une étude fondée sur plusieurs milliers de décisions de justice, menée par les chercheurs Virginie Gautron et Jean-Noël Retière [2] entre 2000 et 2009. « Toutes choses égales par ailleurs » comme disent les statisticiens (voir encadré), les moins favorisés sont plus lourdement condamnés.

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  • Observatoire des inégalités - Crise alimentaire : « Les chiffres des Nations unies sont discutables ». Entretien avec Rony Brauman

    Rony Brauman, cofondateur de Médecins sans frontières (MSF) dénonce la tentation alarmiste des organisations internationales. Les indicateurs globaux ou exagérés ne tiennent pas compte des disparités sur le terrain. Entretien extrait du journal Le Monde.

    En février 2017, l’ONU avait braqué les projecteurs sur quatre pays – Nigeria, Somalie, Soudan du Sud et Yémen – pour alerter sur les risques de famines auxquels elle jugeait 20 millions de personnes potentiellement exposées. Ces risques ne se sont heureusement pas matérialisés depuis. Ce qui incite le cofondateur de Médecins sans frontières (MSF) et directeur d’études de l’ONG à dénoncer la tentation alarmiste des organisations internationales, qui ne permet plus d’établir des priorités et nuit à l’action.

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