La montée d’un ethos contemporain du travail fondé sur l’épanouissement professionnel entre en contradiction avec les conditions concrètes du travail et de l’emploi. D. Méda et P. Vendramin invitent à repenser nos modèles d’organisation du travail, de gouvernance des entreprises et de progrès social.
Recensé : Dominique Méda et Patricia Vendramin, Réinventer le travail. Paris, Puf, coll. Le lien social, 2013, 258 p., 19, 50 €.
Prenant appui sur un projet de recherche mobilisant une trentaine de sociologues, d’économistes et de psychologues de six pays européens [1], Dominique Méda et Patricia Vendramin font converger dans un même volume deux grands thèmes de recherche en sciences sociales : l’évolution des rapports au travail et les dynamiques des générations. Si la tâche peut paraître ardue, elles prennent appui sur leurs travaux précédents, notamment l’incontournable Le travail, une valeur en voie de disparition ?, publié par Dominique Méda en 1995 [2]. Le premier chapitre, consacré aux grandes étapes historiques de la valorisation du travail, reprend ainsi une thèse stimulante du livre, selon laquelle trois significations radicalement différentes se sont progressivement superposées, entretenant ainsi la polysémie du terme « travail ».
Lire la suite
____________________________
____________________________