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C’est une information de l’agence Bloomberg : si Sanofi parvient à mettre au point un vaccin contre le Covid, les Américains seront les premiers à en bénéficier. Pourquoi les Américains, alors que Sanofi est un laboratoire français ?
Première question : les entreprises en général ont-elles une nationalité ? Et ce laboratoire est-il encore vraiment français ? Dans le cas de Sanofi, le siège est à Paris, et deux de ses trois plus gros actionnaires sont l’Oréal et la Caisse des dépôts. Mais son directeur général, Paul Hudson, est britannique et son plus gros marché c’est le marché américain : 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires contre 9 milliards en Europe. Son deuxième actionnaire est aussi américain : c’est le fameux BlackRock.
Nathalie Appéré, maire de Rennes ; David Lisnard, maire de Cannes, Delphine Bürkli, maire du XIe arrondissement de Paris et Roland Ries, maire de Strasbourg étaient les invités du Grand entretien lundi 11 mai, premier jour du déconfinement.
Ensemble ? Ou Chacun pour soi ? De tout temps, les épidémies, comme les guerres, laissent entrevoir le pire, comme le meilleur de nos sociétés. Au lendemain de cette crise, pourra-t-on espérer plus de solidarité, ou au contraire, plus de repli sur soi ? Depuis Genève, nous en débattrons avec Bernardino Fantini, historien de la santé et des épidémies
Faut-il craindre que les pays se barricadent et glissent vers l’autoritarisme ? Des fermetures de frontière, à l’adoption de l’État d’urgence sanitaire, les gouvernements ont tous plus ou moins réduit nos libertés individuelles… Ces restrictions peuvent-elles créer un précédent et légitimer les discours populistes ? Après un détour par la Belgique, l’Autriche et la Finlande, nous en débattrons avec le politologue polonais Pawel Zerka, et Zoltan Kovacs, porte parole du gouvernement de Victor Orban en Hongrie.
Les salles de spectacles sont fermées mais une parodie de «Vesoul» a fait plusieurs millions de vues sur Internet. Car la vie a toujours des choses à dire. Même sous contrainte, surtout sous contrainte. Samizdats des pays totalitaires, graffiti des cachots ou vidéos sur YouTube.
De tous côtés, en l’espace de quelques heures, la France confinée s’est likée, retweetée, forwardé une vidéo des Goguettes, un groupe de jeunes chansonniers qui poste sur YouTube des parodies de standards de la variété française. La chanson s’appelle T’as voulu voir le salon, sur l’air du Vesoul de Jacques Brel. En trois minutes, elle nous promène de la chambre au placard, de la fenêtre aux chiottes, d’un appartement confiné. Et le balcon ? «J’ai voulu voir le balcon /On n’avait pas de balcon /Ouais, c’est con.» _________________
TRACT DE CRISE #8. Les éditions Gallimard ont proposé à leurs auteurs de réfléchir aux questions que soulève l’épidémie. Extrait.
« Il y aura un après, nous dit-on. Voire : après la crise de 2008, l’après a consisté à aggraver l’avant. L’État, qui avait sauvé les spéculateurs voyous, a été stigmatisé pour ses déficits !
L’aveuglement odieux de ceux qui détruisent l’État, qui méprisent ses fonctionnaires, tous ceux qui dénonçaient la “gestion” et le “management” du “nouveau monde”, tous ceux qui, comme les infirmières et les médecins gazés en manifestations disaient “Vous comptez les sous, on comptera les morts”, se paye au prix fort. _____________________
Par Henri Bergeron et Olivier Borraz, chercheurs CNRS, et Stéphane Le Bouler, président de LISA
Dans une tribune, Henri Bergeron et Olivier Borraz, chercheurs CNRS (Centre de sociologie des organisations), et Stéphane Le Bouler, président du Laboratoire d'Idées Santé Autonomie (LISA), s'expriment sur la façon dont l'expertise a pu être conduite jusqu'à présent pendant l'épidémie de Covid-19. Voici leur texte tel qu’il nous a été transmis.
"Ce sera un des questionnements de cette crise : pourquoi a-t-on si peu utilisé, surtout au départ, les procédures et les institutions de l’expertise en santé, de la gestion de crise et de la démocratie sanitaire instituées en France depuis une vingtaine d’années ? Le débat sur l’organisation de l’expertise n’est pas nouveau : expertise interne, expertise externe, rôle des agences, rôle de la Direction générale de la santé (DGS)… ____________________
À court terme, il faut aider les plus en difficulté et à plus long terme, moderniser les services publics. L’analyse Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités dans un entretien réalisé par Julien Bisson de l’hebdomadaire Le 1.
L’épidémie de coronavirus met-elle en lumière les inégalités françaises ? Le tableau est plus complexe que cela. D’abord, parce que la première des inégalités face à ce virus, ce n’est pas le niveau de vie, c’est l’âge. Les personnes les plus touchées sont les personnes âgées, et elles proviennent de tous les horizons sociaux. Le coronavirus ne choisit pas, ne distingue pas selon votre origine. Et même parmi les actifs, il ne touche pas seulement les catégories populaires : dans les hôpitaux, où le personnel de santé ressemble grosso modo à la société française, les médecins sont autant exposés que les infirmiers, les aides-soignants ou le personnel de service. Et c’est une dimension qu’on retrouve dans d’autres secteurs encore actifs, où des cadres continuent à travailler. Il ne faut donc pas voir les choses de façon binaire, et sur le seul plan des inégalités sociales. ____________________
La destruction des habitats naturels est à l'origine de la pandémie de coronavirus qui frappe actuellement le monde entier. Les humains n'ont eu de cesse de s'installer dans des zones toujours plus reculées, mettant à mal les écosystèmes naturels indispensables à notre survie. En détruisant la biodiversité, ils ont ainsi détruit les barrières qui nous protégeaient jusqu'alors de virus dangereux. ___________________
Il ne manque pas d’air le Président, car sur cette annonce il savait parfaitement comme ex-banquier ce qui allait se passer. C’était lors de son intervention du 16 mars (« nous sommes en guerre », retranscription intégrale ici) : « Pour la vie économique, pour ce qui concerne la France, aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de faillite ». Comment pouvait-il s’engager ainsi devant 35 millions de téléspectateurs, une audience « digne d’une finale de coupe du monde » ? Mais décidément, il ose tout. En paroles. ____________________
Les prédictions de contamination du COVID-19 sur lesquelles reposent les décisions de santé publique négligent les apports des sciences sociales, notamment l’analyse des réseaux sociaux qui pourrait contribuer à affiner les modèles de diffusion permettant d’armer la lutte contre la pandémie.
Contexte et objectifs
Dans un article récemment publié dans La vie des idées, Pascal Marichalar étudie les articles de synthèse sur le COVID-19 parus dans la revue Science entre début janvier et début mars ainsi que les publications de l’Organisation Mondiale de la Santé. Sa conclusion est sans appel : les autorités sanitaires et politiques françaises ne pouvaient pas ne pas « savoir ». La critique est tout aussi percutante : elles auraient dû « prévoir ». _____________________
Les travailleurs manuels, en particulier les femmes, seront-ils à nouveau les grands perdants du quinquennat qui se profile. Emmanuel Macron s’était autoproclamé « le candidat du travail ». Devenu Président, saura-t-il prendre en considération la réalité que vivent les femmes préposées au ménage, au service dans la restauration, à la chaîne des usines ou aux caisses des supermarchés ? Dans son ouvrage Les souffrances invisibles, l’ergonome Karen Messing raconte en quoi les métiers de ces femmes sous-qualifiées exigent de grandes qualités cognitives, ignorées voire méprisées par la majeure partie de la société. Entretien. _______________________
26 avril 2020, quarante-et-unième jour de confinement.
Harpagon, le retour.
Se pourrait-il que s’ouvre aujourd’hui une nouvelle quarantaine ? L’opposition s’avive entre scientifiques très réticents devant l’idée d’un déconfinement rapide à partir du 11 mai, surtout pour les écoles, et forces économiques pressées de reprendre leurs activités. La crainte d’une deuxième vague de la pandémie explique la réticence des épidémiologistes et virologues. Si elle devait se concrétiser, la paralysie de l’économie se poursuivrait pendant de longues semaines, sinon mois. Que font les gouvernements ? À voir leur attitude lors des réunions des ministres européens de l’économie et des finances, le moins qu’on puisse dire est qu’ils en sont toujours à compter leurs sous. «Ma cassette, ma chère cassette ! » crient tous les Harpagons des Pays-Bas, du Danemark, de la Finlande, de la Suède, de l’Autriche et de l’Allemagne. __________________
24 avril 2020 Emmanuel Macron, sans doute sous l’influence du comité scientifique consultatif, a cru bon d’annoncer le prolongement du confinement des plus âgés au-delà du 11 mai : avant de réaliser sa bévue et de retirer prestement sa proposition, suite à la houle de protestations émises par les membres de la génération inoxydable – d’Axel Kahn à Daniel Cohn-Bendit, de Pascal Bruckner à Alain Minc. Comment imposer une discrimination d’âge à une génération qui impulsa le mouvement de rupture contre les discriminations de tous ordres ? Comment retirer de la liberté à une classe d’âge qui fit de ce principe une boussole ? L’argument est implacable. _______________________
La cour d’appel de Versailles vient de juger, ce 24 avril, l’appel d’Amazon France concernant la restriction de son activité. La décision de limiter l’activité d’Amazon France est confirmée.
Après une plainte déposée par le syndicat SUD-Commerce, le tribunal de Nanterre avait ordonné, le 14 avril, aux 6 entrepôts français de l’entreprise de cesser la livraison de produits non-essentiels.
La cour précise et élargit cependant la liste des produits qui pourront être livrés par Amazon. Ainsi, l’entreprise peut maintenir le traitement des commandes passées dans les catégories et rubriques « High-tech, Informatique Bureau », « Tout pour les animaux », « Santé et soins du corps », « Homme », « Nutrition », « Parapharmacie », et « Épicerie, Boissons et Entretien ». Pour chaque préparation, expédition et réception de produit non-autorisé, l’entreprise s’expose à une amende de 100 000 euros par produit. ___________________
Que nous apprend l’histoire récente sur le financement d’une crise longue et impréparée ? L’exemple de la première guerre mondiale, qui ouvre un demi-siècle d’intervention de l’État dans les économies et sociétés européennes, peut aider à envisager les défis ouverts par la crise sanitaire.
Si l’on suit la métaphore guerrière, les économies et les sociétés sont actuellement mobilisées pour lutter contre un ennemi commun, le coronavirus. Les énormes moyens financiers et monétaires mis en œuvre en France et en Europe inquiètent sur la capacité des États à faire face, à terme, à des déficits publics qui dépassent déjà allègrement la règle des 3 % du PIB. Cet article se propose de remettre en perspective les questions cruciales de financement de la crise sanitaire et de ses retombées économiques, au regard des expériences menées pendant et après la Première guerre mondiale chez les trois principaux pays belligérants : en France, en Angleterre et en Allemagne. _______________________
L’Organisation internationale du travail appelle à des mesures politiques au niveau mondial. La Confédération syndicale internationale demande la création d’un fonds mondial de protection sociale universelle pour les pays les plus pauvres.
En France, 5,8 millions de salariés sont au chômage partiel pour cause d’épidémie de coronavirus, a annoncé la ministre du Travail le 7 avril [1]. L’Organisation internationale du travail a de son côté décompté que les mesures de confinement total ou partiel touchent actuellement près de 2,7 milliards de travailleurs à travers le monde, soit environ 80 % de la population active de la planète [2]. _____________________
Une relecture, au regard de la crise actuelle, de la critique du discours économique dominant et des propositions pour en sortir de l’économiste Thomas Porcher.
La crise sanitaire et la crise économique qu’elle induit, dont on commence seulement à entrevoir l’ampleur, conduiront-elles à un changement radical d’orientations en matière de politique économique ?
Tout d’abord au plan des idées, la crise financière de 2008 avait (au moins un temps) sérieusement mis à mal la théorie de l’efficience des marchés financiers. La crise actuelle est en train de procéder de même avec un certain nombre d’autres idées bien ancrées chez les économistes et les responsables politiques. Thomas Porcher en listait toute une série dans son Traité d’économie hérétique de 2018 (Fayard), que les économistes mainstream et la plupart des gouvernements ressassent depuis des années, qu’il s’employait alors à contredire. ____________________
Dix-sept maires de gauche d'Ile-de-France ont formé une coordination pour "réussir le déconfinement du 11 mai", pour lequel ils comptent rapidement élaborer un Livre blanc des bonnes pratiques, a-t-on après samedi auprès du maire PS d'Alfortville Luc Carvounas. Cette coordination "Bouclier anti-Covid" souhaite que la région puisse "lutter contre les effets sanitaires, sociaux et économiques du virus" et "mutualiser les bonnes pratiques locales d'accompagnement des habitants durant le confinement".
Si le coronavirus est aussi dévastateur, c’est en partie car nos défenses immunitaires sont affaiblies. L’industrie agroalimentaire en tient une part de responsabilité : pour prévenir de futures pandémies, il est indispensable de réduire son utilisation d'antibiotiques et d’organiser une sortie des perturbateurs endocriniens. Décryptage.
Il aura fallu attendre une pandémie mondiale et plusieurs dizaines de milliers de décès pour que toute notre société - dirigeant·e·s politiques, corps intermédiaires, citoyen·ne·s - entendent enfin le cri d'alarme que poussent depuis plusieurs années celles et ceux qui font vivre nos hôpitaux publics au quotidien. Depuis plus de quarante ans, l'hôpital public français fait l'objet d'une guerre d'usure : la guerre des finances. Arrêtons-nous cinq minutes pour comprendre comment nous en sommes collectivement arrivés là. Tentons un diagnostic et surtout, veillons à ne pas fermer les yeux à nouveau une fois la tempête passée.
Tribune. Médecin hospitalier depuis vingt-sept ans, mes services, habituellement pleins, sont actuellement vides. Depuis le début du confinement, au sein de mon service de pédiatrie, nous avons en effet réalisé à peine 10% des consultations programmées, une majorité de celles-ci par téléconsultation, et nous n’avons traité que 216 urgences pédiatriques sur les 1 240 que nous aurions dû faire. Dans le même temps, les services en première ligne face à la crise sanitaire (réanimation, infectiologie, pneumologie) sont débordés. Actuellement concentrés sur la réponse immédiate au Covid-19, nos dirigeants devraient cependant se soucier de ce vide en trompe-l’œil car il est le signe avant-coureur d’une seconde crise sanitaire en devenir.
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Un ciel (presque) vidé de ses avions. C'est l'une des conséquences spectaculaires des mesures de confinement prises par les pays d'Europe pour tenter de contrer la pandémie de Covid-19. De la France à la Grèce, en passant par le Royaume-Uni et l'Italie, les animations diffusées par l'organisation Eurocontrol permettent de visualiser cette diminution historique du trafic aérien, en comparant les données du mois d'avril 2020 avec celles d'avril 2019.
Plus de farine dans les rayons... Pourtant partout en France, les moulins tournent à plein régime. Dans cette minoterie des Deux-Sèvres, on sort 22 fois plus de paquets de 1 kg qu'avant le confinement. Voilà comment ils se sont adaptés.
“On se donne du courage” est un appel aux valeurs humaines, c’est l’urgence de faire quelque chose et c’est aussi la vie quotidienne de Geneviève Morissette depuis trois semaines..! Elle espère de tout cœur que la chanson et le clip sauront mettre de la couleur dans vos journées, vous remonteront le moral et vous feront inventer des nouvelles chorégraphies au milieu de votre salon !