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chavagneux - Page 4

  • Esprit, Christian Chavagneux : Positions – Les dangers de la pensée unique en économie

     

    Imaginons qu’il n’y ait en France qu’une seule école de journalisme et que ses enseignants ne viennent que du Figaro. Ou bien un seul cours sur l’industrie nucléaire qui serait tenu par des élus d’Europe Écologie Les Verts. Ou encore que l’on enseignerait dans nos universités d’économie un seul mode de pensée dont les deux résultats majeurs en 2007 étaient que les crises appartiennent au passé et que les bulles financières n’existent pas.

    Dans ce dernier cas, ce n’est malheureusement pas une fiction. La théorie dominante encore très majoritairement inculquée à nos futurs économistes repose sur le modèle standard d’une approche formalisée (remplie de mathématiques et de modèles), dont les résultats dépendent d’hypothèses très restrictives, comme celles selon lesquelles toute l’économie d’un pays se comporte comme le ferait un individu, les décisions sont prises de manière rationnelle, la monnaie n’est là que pour faciliter les échanges, la finance ne joue aucun rôle dans l’économie, etc.

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  • Alternatives Economiques : Le renouveau de la pensée économique de gauche - Christian Chavagneux

    Pendant que la gauche présidentielle est au trente-sixième dessous sondagier et que la gauche de gouvernement fait fuir ses électeurs, les économistes progressistes semblent amorcer une importante phase de renouvellement intellectuel. Il ne s'agit pas pour eux de proposer un aménagement "plus à gauche" de la politique du gouvernement, à l'image de ce que font les députés frondeurs. Pas plus que d'étaler sur la table un projet bien ficelé pour les élections de 2017. Les chercheurs qui se mobilisent aujourd'hui ont plus d'ambition : il s'agit ni plus ni moins que de refonder une nouvelle pensée économique et sociale. Il n'y a pas de plan préétabli en la matière, chacun travaille encore dans son coin. Mais à la lecture des différents travaux sortis ces derniers mois, on note une volonté nette de proposer de nouvelles façons de penser l'emploi, les droits sociaux et l'entreprise.

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  • Alternatives Economiques - Hollande, Valls, Macron ou la caricature des deux gauches

    Le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Economie s’intronisent comme les porte-paroles d’une gauche moderne face à des contradicteurs présentés comme des irresponsables de la dépense publique, crispés sur les acquis, anti entreprises et anti mondialisation. Une caricature qui ne tient pas l’analyse.

    Monsieur Manuel Valls dispose d’un don indéniable pour la communication. Après avoir recueillis 5,6 % des voix de son camp lors de la primaire socialiste de 2011, le voici Premier ministre de la France et coupeur de têtes de ses opposants. Pour compenser cette faiblesse de légitimité politique, il a aujourd’hui recours à une stratégie classique dans le monde politique : se présenter comme le chantre d’une élite moderniste éclairée face à l’obscurantisme d’adversaires renvoyés à l’irresponsabilité économique. C’est également le positionnement du nouveau ministre de l’Economie dont les idées de ceux qui ne pensent pas comme lui sont qualifiées « d’étoiles mortes ».

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  • Alternatives Economiques : Emmanuel Macron dans le texte : Volontarisme, patriotisme, individualisme

    Si le symbole de la nomination de Monsieur Macron est catastrophique pour le président de la République, que porte comme idées le nouveau ministre de l’économie ?

    Banquier d’affaires : les conséquences

    D’abord, un mot sur le parcours de banquier d’affaires d’Emmanuel Macron. Cela ne suffit pas à le disqualifier comme potentiel bon ministre. Le perdant symbolique est ici le président de la République : le candidat de 2012 semblait avoir pris acte que les dérives de la finance demandaient une reprise en main politique qui ne pouvait passer que par une forme d’affrontement avec le milieu de la finance, tout en trouvant les compromis nécessaires. Il l’avait promis. Il ne l’a pas fait. Son ministre est tombé dans la compromission, avant d’abandonner le terrain.

    De ce point de vue, la nomination d’un ex banquier d’affaires à un poste important confirme le sentiment de trahison d’une grande partie des électeurs de gauche vis-à-vis de ce combat. Pourtant, de la banque centrale des Etats-Unis à l’ex commissaire européen centriste Michel Barnier, on pense que la finance reste insuffisamment régulée et qu’un autre round est nécessaire. Le président s’exclut de ces débats, économiquement nécessaires, et qui, politiquement, lui ouvriraient un fort soutien des électeurs de gauche.

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  • Christian Chavagneux - L’alternative Montebourg

    Le ministre de l’Economie a prononcé un long discours le 10 juillet dans lequel il propose à la fois un récit pour la France dans la mondialisation et deux piliers de politique économique qui se démarquent sur plusieurs points des choix du président de la République.

    Une nouvelle contestation de la politique Hollande

    La réorientation de la politique économique vers un libéralisme de l’offre annoncée par le président de la République le 14 janvier dernier n’arrête pas de faire des vagues dans la majorité. Il y a d’abord eu lacontestation des frondeurs au parlement, puis le 9 juillet la création de Cohérence socialiste par quatre députés (Karine Berger, Yann Galut, Valérie Rabault et Alexis Bachelay) qui veulent lever « les débats interdits » au sein du PS (la politique économique, les institutions de la Vème, l’Europe). Voilà maintenant un troisième front ouvert au sein même du gouvernement par le ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg.

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  • Christian Chavagneux - Sanctions américaines de BNPP : les enjeux en 3 questions

    Selon le Wall Street Journal, la banque française BNP Paribas se verrait infliger de lourdes sanctions par la justice américaine dans les semaines qui viennent. Qu’est-ce qui lui est reproché ? Pourquoi les sanctions pourraient-elles être lourdes ? Quelles en seront les conséquences ?

    Qu’est-ce qui est reproché à BNPP ?

    A priori, entre 2002 et 2009, BNPP a permis à différents pays placés sous embargo par les Etats-Unis – Birmanie, Cuba, Iran, Lybie… - d’avoir accès à des dollars en leur achetant leurs produits (pétrole, autres matières premières…). C’est-à-dire à un pouvoir d’achat international et à des possibilités de placement que le gouvernement américain voulait interdire.

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  • Christian Chavagneux - Optimisation fiscale agressive des firmes : qui influence l’OCDE ?

    L’OCDE vient de rendre compte des résultats des consultations publiques menées sur les sujets visant à remettre en cause les pratiques fiscales douteuses des multinationales. Devinez qui a le plus contribué ?

    Dans le cadre de son plan d’action BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) en 15 points, mené au nom du G20, pour remettre en cause les pratiques d’optimisation fiscale agressive des multinationales, l’OCDE a ouvert une période de consultation publique. En toute transparence, l’institution fournit les résultats de cette consultation : qui est intervenu et sur quels sujets ?

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  • Alternatives économiques : Mondialisation et démondialisation sont dans un bateau...

    "Ce monde n'est plus qu'un marché, une immense foire", écrivait Jules Vernes en 1863 dans Paris au XXe siècle, une fiction destinée à décrire le monde de 1960 ! Belle anticipation de ce que l'on appellera bientôt la mondialisation économique, devenue le cadre dans lequel les décisions de politique économique doivent forcément s'inscrire. Car tout se mesure désormais à l'aune de la compétitivité et de la capacité d'un territoire à attirer les multinationales et l'épargne du monde entier.

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  • Alternatives Economiques : Les trois contradictions de la politique économique Hollande-Valls

    Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a confirmé les orientations actuelles de la politique économique : limiter les déficits publics, faire gagner de la compétitivité aux entreprises et redonner du pouvoir d’achat aux ménages. Déjà en œuvre, elle n’atteint aucun des trois objectifs. Pourquoi ?

    Trop d’austérité tue la possibilité de réduire les déficits

    La France est engagée depuis plusieurs années dans une politique volontariste de réduction de son déficit budgétaire. Celui-ci se situait à 7,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 et à 4,3 % en 2013. Une politique de maîtrise des déficits et de la dette publique nécessaire mais très coûteuse : selon les calculs de l’OFCE, l’effet restrictif de l’austérité budgétaire a atteint un niveau comme on n’en pas connu au cours des quarante dernières années, y compris dans les années 1990 lorsqu’il avait fallu s’adapter aux critères de convergence de Maastricht.

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  • Christian Chavagneux - Baisser les dépenses publiques mais lesquelles ?

    Le président de la République veut baisser les dépenses publiques pour compenser la baisse des prélèvements sur les entreprises. Il a évoqué deux pistes : réduire le millefeuille administratif et la politique de santé. L’une est-elle meilleure que l’autre ? Oui : la seconde.

    Tailler dans le millefeuille territorial

    Rationaliser l’organisation de nos territoires paraît une idée de bon sens. Nous sommes le seul pays d’Europe à afficher 36700 communes auxquelles s’ajoutent des départements, des régions, des intercommunalités, des métropoles… Du fait de leur multiplicité, nos communes affichent 1800 habitants en moyenne contre 5500 pour la moyenne européenne, rappelle l’OCDE.

    Le premier à avoir eu l’idée de rationaliser tout ça est… Clémenceau, en 1906 ! Autant dire que ça ne date pas d’hier et que les obstacles ont été nombreux pour passer des paroles aux actes.

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