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Journaliste pour Radio Kreiz Breizh (RKB) à Rostrenen (Côtes-d'Armor) depuis 20 ans et membre fondatrice de Splann !, Morgan Large a répondu à l'invitation des occupantes et occupants du théâtre du Carré magique, à Lannion, le 14 avril 2021. Pendant deux heures, interrogée par Sylvain Ernault, membre du comité éditorial de Splann !, elle est revenue sur son parcours et ses convictions écologistes. Morgan Large présente La Petite Lanterne sur RKB, émission pendant laquelle la journaliste traite régulièrement des problématiques agroalimentaires en Centre-Bretagne adoptant un regard critique vis-à-vis du productivisme et du « roman agricole breton », mais donnant la parole à tous. Elle fut également élue d'opposition dans la commune de Glomel, à l'époque dirigée par un fervent défenseur de la coopérative Triskalia.
Depuis sa rencontre avec Inès Léraud, autrice de la BD « Algues vertes : l'histoire interdite », son engagement pour la protection de l'environnement est davantage exposé. En novembre 2020, Morgan Large témoignait déjà de la difficulté d'enquêter sur la construction de poulaillers géants dans « Bretagne : une terre sacrifiée », diffusé sur France 5 et regardé par plus d'un million de téléspectateurs. Ce documentaire qualifié de « fiction » par la FRSEA Bretagne a déclenché des actes d'intimidation contre la journaliste et sa radio associative. Messages haineux sur les réseaux sociaux, appels anonymes la nuit, enclos de ses chevaux ouvert, chien empoisonné, portes de RKB forcées dans deux communes distinctes... Les menaces d'atteintes à la vie de Morgan large se sont précisées fin mars lorsque sa voiture a été sabotée. Elle a découvert que deux boulons d'une roue arrière avaient été ôtés, probablement chez elle, à la campagne.
Plutôt que de courber l'échine, Morgan Large a décidé de dénoncer ces actes. Le 6 avril, 850 personnes se sont rassemblées à Rostrenen pour la soutenir, dont des maires et des responsables syndicaux. Elle a répondu à de très nombreuses sollicitations médiatiques pour se protéger et a déposé plainte avec l'appui de Reporters sans frontière (RSF). Le procureur de la République de Saint-Brieuc a ouvert une information judiciaire contre X des chefs de « destruction, dégradation ou détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet de tout moyen de nature à créer un danger pour les personnes » et « d'entrave concertée à la liberté d'expression ». Le Syndicat national des journalistes (SNJ) s'est porté partie civile. En revanche, le ministre de l'Intérieur a refusé de lui accorder une protection policière, telle qu'un numéro d'urgence à contacter.
Le 14 avril, cette fille de paysans qui avaient pratiqué le « retour à la terre » dans le Morbihan, diplômée d'un brevet professionnel responsable d'exploitation agricole (BPREA) et disposant d'un brevet de chasse pour mieux comprendre et approcher ses sources, est intervenue devant plus de 100 personnes, sur les marches du Carré Magique occupé, à Lannion. Un récit passionnant entrecoupé d'extraits de reportages radio, dont certains malheureusement prémonitoires. IMAGES & MONTAGE : Sylvain ERNAULT et Gaby KERDONCUFF AVEC L'AIDE DE : Nicolas BESNERAIS, Morvan LEON et Julien GEFFROY REMERCIEMENTS : aux occupant·es du Carré Magique et à l'administration du théâtre
L’AFP a publié la nuit dernière de larges extraits d’un brouillon du prochain rapport du Giec. Le groupe d’experts a vivement réagi et de nombreux scientifiques français regrettent cette fuite.
« Climat : la vie sur Terre peut se remettre d'un "changement majeur", pas l'humanité (projet rapport Giec) ». Diffusée par l’Agence France Presse dans le monde entier et dans toutes les langues à 3 h 02, heure française, ce mercredi 23 juin, cette alerte a été suivie par quatre autres puis par plusieurs longs articles. Sa source : un brouillon du prochain rapport du Giec obtenu par l’Agence qui en dévoile de larges extraits.
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Jean Tirole et Olivier Blanchard ont remis mercredi un rapport à l'Elysée sur "les grands défis économiques" de la France, conçu avec 24 autres économistes. Quel est le rôle des économistes dans la sphère du débat public ? Plus d'info :
Dans ce document, les experts du climat de l’ONU constatent que les impacts du dérèglement climatique vont s’accélérer, et devenir palpables bien avant 2050.
Pénurie d’eau, exode, malnutrition, extinction d’espèces… La vie sur terre telle que nous la connaissons sera inéluctablement transformée par le dérèglement climatique quand les enfants nés en 2021 auront 30 ans, voire plus tôt, alerte un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations Unies (ONU), dont le contenu a été dévoilé, mercredi 23 juin, par l’Agence France-Presse.
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Le risque premier d’un régime prolongé de taux zéro, c’est de dégrader la qualité de l’investissement. Cela pourrait expliquer le ralentissement de la productivité, du progrès technique et l’érosion du potentiel de croissance qui caractérise la plupart des économies développées. En somme, l’argent facile se transformerait en mal-investissement. [...]
A quelques jours du second tour des élections régionales, le rapport de force politique, en Provence Alpes Côte d’Azur, apparaît marqué par l’incertitude.
La liste conduite par Renaud Muselier émerge en tête des intentions de vote avec 51% contre 49% en faveur du Rassemblement National. Thierry Mariani parvient à resserrer l’écart avec la liste de la majorité régionale quand en 2015 Marion Maréchal Le Pen avait été plus largement devancée au second tour (45.2% vs 54.8 pour Christian Estrosi).
A quelques jours du second tour des élections régionales, l’indicateur de participation Ifop pour le JDD vient confirmer le cycle abstentionniste que connaît notre pays.
En effet, 64% des électeurs n’envisagent pas de voter dimanche prochain, soit 30,5 millions de Français inscrits sur les listes électorales. Comparée à l’abstention historique mesurée dimanche 20 juin au premier tour, on observe un léger regain d’à peine 3 points, bien inférieur à la progression de la participation de l’ordre de 8 points enregistrée entre les deux tours du précédent scrutin régional.
Une enquête Ifop-Fiducial réalisée pour Le Figaro et LCI donne le président LR sortant vainqueur au second tour (51%) avec une très faible avance sur son concurrent du RN (49%).
L’ancien président PS de la région Ile-de-France et l’ex-Premier ministre ont tous deux appelé, ce jeudi, à voter pour Valérie Pécresse dimanche plutôt que pour l’union de la gauche emmenée par l’écologiste Julien Bayou, soutenu par les socialistes. Une trahison de leur famille politique d’origine.
La gauche mise sur l'alliance entre Julien Bayou, Audrey Pulvar et Clémentine Autain pour remporter la région Île-de-France. Si Manuel Valls et Jean-Paul Huchon ont appelé à voter Valérie Pécresse, d'autres, du côté du Parti socialiste, approuvent l'union, tout en critiquant allègrement Jean-Luc Mélenchon. Un jeu d'équilibristes intenable ?
Combinaison gagnante ou trio infernal ? En Île-de-France la gauche parie sur l'accord de second tour entre Julien Bayou (EELV), Audrey Pulvar (PS) et Clémentine Autain (LFI) pour renverser Valérie Pécresse. Pendant que certains se félicitent de cette union, d'autres s'inquiètent d'une alliance contre nature. Entre ces deux positions, des socialistes tentent l'équilibre : soutenir les rapprochements avec LFI tout en tapant sur Jean-Luc Mélenchon.
Sans sourciller, Valérie Pécresse trace sa route vers sa réélection, en obtenant à nouveau la tête du podium des intentions de vote pour le second tour des élections régionales, selon le dernier sondage OpinionWay / CNEWS pour la région Ile-de-France. Dévoilé ce jeudi 24 juin, il a été réalisé du 22 au 23 juin 2021 auprès de 1.056 électeurs franciliens.
Pour le second tour des élections régionales, trois candidats sont opposés (Laurent Wauquiez, Fabienne Grébert et Andrea Kotarac), et chacun espère que la participation décollera, et que ça lui sera favorable.
Mais l'issue du scrutin pourrait bien être largement bouclée. Si l'on en croit le premier sondage de l'entre-deux tours publié ce jeudi par CNEWS et commandé à Opinion Way, Laurent Wauquiez l'emporterait avec 58% d'intentions de vote. Le président LR sortant de la collectivité obtiendrait une large majorité et les sièges qui vont avec face à Fabienne Grébert
Entre qualifications directes, fusions de listes, retraits et éliminations pour ceux qui n’ont pas trouvé d’alliés, voici le rapport de force pour le second tour des élections régionales.
Dimanche, 66,73 % des électeurs ont choisi de bouder les urnes, soit une abstention record pour une élection de la Ve République. Pour enrayer ce phénomène, une forte campagne civique, doublée de réelles initiatives, pour simplifier les modalités du vote, s’impose.
Régionales : taille des communes, taux d’abstention, part des retraités… Les résultats par variables socio-démographiques
Marqués par une abstention record, les résultats du premier tour montrent une prime aux sortants et la déroute des listes soutenues par La République en marche.
«Libération» a mis au point un outil pour explorer les résultats du premier tour des élections régionales suivant la composition de l’électorat.
Les présidents sortants des conseils régionaux sont presque tous en bonne position pour être réélus. Au niveau national, la droite LR est arrivée en tête, tandis que le parti du président n’a pas su convaincre les électeurs.
Après un premier tour marqué par une abstention record - seul un électeur sur trois s’est déplacé dimanche -, une large prime aux sortants et un recul net du Rassemblement national, les négociations se poursuivent en vue du deuxième tour, dimanche prochain.
La présidente sortante (PS) de la région Occitanie est arrivée largement en tête du premier tour avec 39,57 % des voix, devant le RN (22,61 %).
1. Martres-Tolosane
C’est dans ce petit village de Haute-Garonne d’un peu plus de 2 000 habitants que Carole Delga a passé son enfance. « J’ai été élevée par ma grand-mère avec beaucoup d’amour. J’ai eu une enfance merveilleuse, se souvient-elle. On n’avait pas beaucoup de sous, mais j’étais très aimée. J’allais à l’école maternelle quand j’en avais envie. J’étais une petite fille très libre, je suis une femme libre.»
Les Français ne sont pas beaucoup déplacés pour aller voter et ceux qui ont voté, ont placé très haut les candidats sortants. C'est le premier enseignement des résultats du premier tour des régionales. Le Rassemblement national et La République en marche pâtissent largement de cette prime au sortant.
La candidate aux régionales en Auvergne-Rhône-Alpes aurait remporté près de 11,6% des suffrages à l'issue du premier tour des élections, loin derrière Laurent Wauquiez, selon les premières estimations.
La droite est largement en tête, la gauche résiste, le RN recule et la majorité subit un sérieux revers. Retrouvez en direct les résultats dans votre région.
Suivez tout au long de la journée le premier tour en direct avec Libération. Ces élections régionales et départementales 2021 ont été reportées de mars à juin à cause de la pandémie. Les derniers bureaux de vote ont fermé à 20 heures. Les premières tendances se dessinent, ainsi qu’une abstention record.
En quoi la crise sanitaire et économique déclenchée par la pandémie de Covid-19 est-elle inégalitaire ? Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, livre un premier bilan des effets de la crise en cours. Un dossier complet.
La France est touchée par la crise la plus grave qu’elle ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2020, son activité économique a reculé de plus de 8 %. Comme toutes les crises, celle-ci frappe d’abord les moins protégés, ceux qui ont dû se confiner dans les logements les plus exigus, les enfants qui n’ont pas d’ordinateur à la maison, ni de parents diplômés pour les aider. Une partie de la population précaire, déjà fragile et inquiète, l’est encore plus aujourd’hui. Le chômage frappe d’abord les salariés en contrat court, surtout les moins qualifiés. Malgré les compensations mises en place par l’État, une partie des indépendants a aussi été fortement touchée.
Conseillère régionale et vice-présidente adjointe à la culture sous Jean-Jack Queyranne, conseillère générale du Rhône, adjointe à la mairie de Lyon, porte-parole de Ségolène Royal, ministre des Droits des femmes et de l’Éducation sous François Hollande… Les rouages, Najat Vallaud-Belkacem les connaît, et la Région, elle sait comment elle fonctionne. On « ne la [lui] fait pas », c’est elle-même qui le dit. Alors, après une pause « pour prendre du recul en politique », la candidate tête de liste du Parti socialiste se relance dans le match, bien décidée à reprendre la Région à un Laurent Wauquiez « scandaleux et catastrophique ». Avec des envies américaines à la Biden, elle se dit prête à mettre dehors un « mini-Trump » et son « système qui ne fonctionne plus ». Enquête et entretien signés Romane Guigue et illustrés par Jibé.
L'ancien patron des Républicains a multiplié les publicités pour faire connaître sa nouvelle collectivité, quitte à irriter ses opposants, qui dénoncent un mélange des genres au service de sa réélection.
Entre la Maurienne et la combe de Savoie, Laurent Wauquiez file à toute vitesse en direction du village d'Aiton. Le président-candidat de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) est en plein marathon électoral, montre de course vissée au poignet. Ce jeudi 3 juin, les conditions météorologiques et politiques sont au beau fixe. Le bleu clair domine la vallée et les sondages pour les élections régionales. A l'entrée de la commune, la couleur fétiche de l'éphémère président du parti Les Républicains (LR) s'affiche de nouveau sur un panneau flambant neuf : "La région aide ses communes", peut-on lire sous le logo de la puissante collectivité.
La recomposition politique continue de déstabiliser la gauche. La Bourgogne-Franche-Comté est un bon observatoire de la fragilité du parti socialiste qui y joue sa survie.
Il y a tout juste cinquante ans, le 11 juin 1971, débutait le congrès d’Épinay (Seine-Saint-Denis) qui marque la naissance d’un Parti socialiste unifié. François Mitterrand réussit à rassembler une famille politique éclatée, jusqu’à la victoire de 1981. « Aujourd’hui, ce qui se passe en Bourgogne-Franche-Comté est révélateur de la fin d’un cycle », résume l’historien Jean Vigreux, directeur de la maison des sciences de l’homme de Dijon (Côte d’Or).
Les gauches ont scellé un accord unique en France, derrière la tête de liste écologiste Karima Delli, pour reprendre une place dans l’hémicycle du conseil régional. Cette union EELV-PS-PCF-LFI n’a guère de chance d’être dupliquée pour soutenir un candidat commun à l’élection présidentielle en 2022.
« C’est fait ! clamait le communiqué publié le 11 mars. Nous, Europe Écologie-Les Verts, France insoumise, Parti socialiste et Parti communiste français, faisons union pour les élections régionales » dans les Hauts-de-France (1). Tous se rangeaient alors derrière la tête de liste écologiste, la députée européenne Karima Delli, 42 ans, qui a grandi à Tourcoing.
L’engagement de la France au Rwanda de 1990 à 1993 s’est défini par un soutien sans faille à un régime raciste, corrompu et violent qui se transformera en un implacable pouvoir génocidaire responsable de l’extermination des Tutsi en 1994. Ces faits n’interrogent pas seulement les institutions de la République mais aussi le Parti socialiste, dont les dirigeants occupaient les plus hautes fonctions d’Etat. La position singulière de Michel Rocard, écarté des décisions avant de s’investir sur le sujet et de prendre des positions très fermes, permet de mieux lire ce qui apparaît aujourd’hui comme une ligne de faille déjà ancienne au sein du socialisme français.
Premier ministre jusqu’en 1991, Michel Rocard était tenu par ses fonctions à en connaître des affaires françaises au Rwanda. Mais il fut exclu de toute décision dans cette politique à la fois militaire, diplomatique et africaine. L’engagement français au Rwanda est une décision des responsables de l’Elysée, le Président de la République entouré de son état-major particulier et de la cellule africaine, et de certains échelons des Armées et de la diplomatie.
Entrée dans une période qui ressemble à un crépuscule, la gauche française rêve tout haut d'un «nouvel Épinay». Un songe qui fait l'impasse sur la signification politique du congrès de 1971.
Épinay reste une référence dans notre histoire politique contemporaine, mais la signification du congrès fondateur du Parti socialiste (PS) est largement oubliée ou passée sous silence aujourd'hui.
Il y a 50 ans, les 11, 12 et 13 juin 1971, se tenait le congrès d'Epinay, marquant la renaissance d'un Parti socialiste unifié sous l'égide de François Mitterrand, leader charismatique, qui redonna de l'espoir à la gauche en faisant du PS une machine à gagner le pouvoir, jusqu'à la victoire de 1981.
"On s'est dit que personne ne nous empêcherait de gagner un jour", se remémore auprès de l'AFP l'ex-ministre Pierre Joxe, mitterrandien de la première heure et l'un des principaux acteurs du congrès.
Le futur premier président socialiste de la Ve République réussit à Epinay (Seine-Saint-Denis) à rassembler une famille politique éclatée en une multitude de chapelles se paralysant les unes les autres. Commençait alors une longue marche qui devait ramener la gauche au pouvoir en 1981, après 23 ans de règne sans partage de la droite. En 1971, le Front populaire de 1936, dominé par la figure tutélaire du socialiste Léon Blum, était un lointain souvenir, aussi exaltant fut-il, pour une gauche que le passage à Matignon, vingt ans plus tard, du discret Guy Mollet, Premier ministre de 1956 à 1957, n'avait pas réussir à revigorer.
Les élus de gauche demandent « un financement à hauteur des besoins » de l’hôpital, regrettant les faibles réponses du gouvernement à ce problème.
Une vingtaine d’élus locaux, principalement socialistes, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, appellent à la tenue d’un « vrai débat sur la politique à mener pour l’hôpital » par le biais d’un référendum d’initiative partagée (RIP) déjà lancé, dans Le Journal du dimanche du 13 juin.
Sur l’état de la réflexion, Loïc Blondeaux et Bernard Manin nous offrent une mise au point sur Le Tournant délibératif de la démocratie[1]. Si l’on donne à la délibération un sens qu’on peut qualifier de faible, toute démocratie est délibérative puisque les citoyens sont libres de, ou même sont invités à, débattre sur les sujets politiques en privé, dans les associations (qu’ils peuvent librement créer), les partis politiques, les syndicats, les médias (et Internet en a multiplié les occasions de manière exponentielle) et finalement, last but not least, choisir leurs gouvernants par leur vote. Aussi n’est-ce pas dans ce sens faible que le « tournant » de la délibération est traité par ses théoriciens, ils s’interrogent pour analyser ou pour prôner une modalité nouvelle de la démocratie, la démocratie délibérative, dont la légitimité ne serait plus seulement fondée sur l’élection, mais sur la délibération.
Il s’appelle Brad Parscale, ancien responsable de la campagne numérique de Donald Trump. Dans une interview au Guardian, il explique qu’il publiait en moyenne « 50 000 à 60 000 variantes d’un message publicitaire sur Facebook, chaque jour ». Lawrence Lessig nous demande de nous arrêter un instant sur ce chiffre. Seule une machine peut produire 50 000 variations d’une publicité chaque jour. Pour Lessig, Parscale utilisait une technologie, qui est devenue classique, où l’intelligence artificielle fabrique des messages qui produisent les réponses voulues par l’émetteur. L’objectif de ces milliers de micro-variations est de trouver, pour chaque lecteur, la formulation la plus efficace pour provoquer une réaction : un don, un clic, un like, un partage, ou bien sûr un vote.
Pendant le mandat du président d'Auvergne-Rhône-Alpes - autoproclamé défenseur du monde rural - les aides à l’installation pour les agriculteurs, distribuées par la région mais financées en grande partie par l’Europe, ont sensiblement augmenté. En vain ? Le nombre de fermes en activité a continué de décroître selon les chiffres compilés par Mediacités.
Dans les travées du salon de l’Agriculture, à Paris, ou dans celles du sommet de l’élevage, à Clermont-Ferrand, il ne rechigne jamais à « tâter le cul des vaches », pour reprendre l’expression chiraquienne. À la tête de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’auvergnat Laurent Wauquiez s’est érigé en défenseur du monde agricole (en surjouant souvent l’opposition entre ruraux et citadins). Mais de la posture aux actes, quel bilan tirer de son mandat en matière d’agriculture ?
Quarante ans après la loi sur le prix unique du livre, une proposition de loi débattue ce mardi au Sénat entend réglementer les frais de port du livre pour résorber la concurrence déloyale des grandes plateformes vis-à-vis des libraires indépendants.
Amazon et les plateformes de commerce en ligne pourront-ils encore proposer des frais de port à un centime pour les ventes de livres ? Quarante ans après la loi Lang sur le prix unique du livre, la sénatrice LR de l’Essonne Laure Darcos souhaite instaurer une équité quant aux frais de livraison, pour éviter la concurrence déloyale des géants du e-commerce. Le texte, débattu ce mardi au Sénat, est très attendu par nombre de libraires indépendants qui dénoncent depuis des années un détournement de l’esprit de la loi Lang.
Cette banque devra « soutenir les artisans, les TPE et les PME », en priorité ceux « qui s’engagent dans une démarche écoresponsable, sociale et de production locale », promet la candidate du PS aux élections régionales en Ile-de-France les 20 et 27 juin.
Audrey Pulvar, candidate du PS aux élections régionales en Ile-de-France les 20 et 27 juin, entend créer si elle est élue une banque publique d’investissement pour « la conversion écologique et l’emploi local », explique-t-elle dans le « JDD » ce dimanche.
Depuis plus de cinquante ans, un village écossais de cinq cents habitants fait figure de modèle : autosuffisant en alimentation, sans pesticides, avec éoliennes peintes et panneaux solaires... Prochaine étape : la neutralité carbone.
Findhorn (Écosse), reportage
Lorsqu’en 1962, le couple d’Anglais Eileen et Peter Caddy, leurs trois enfants, ainsi que leur amie canadienne Dorothy Maclean, s’installèrent dans une caravane située sur un terrain vague de la côte nord-est de l’Écosse, ils n’avaient pas en tête de fonder une communauté. À l’époque, les trois comparses, tout juste licenciés de l’hôtel de Cluny Hill tout proche, se retrouvaient sans logement. Vivant de maigres allocations sociales, le trio décida de démarrer un potager pour subvenir à ses besoins. Sans rien connaître du jardinage mais connectée avec les esprits de la nature, assure-t-elle, la petite troupe réussit à faire pousser quantité de légumes sur cette terre réputée infertile. La légende du projet Findhorn était née.
Après une période de mise à l’abri systématique, la Métropole de Lyon remet à la rue, depuis début mai, les jeunes migrants dont la minorité est contestée. Une trentaine d’entre eux ont trouvé refuge dans un campement dressé sur les pelouses d’un square de la Croix-Rousse (4ème arr.).
Sur le plateau de la Croix-Rousse (4ème arr. de Lyon), le square du général Gustave Ferrié a des allures de camping improvisé. Depuis plus d’une semaine, des jeunes migrants originaires pour la plupart d’Afrique subsaharienne y dorment dans des tentes, faute d’hébergement.
La première nuit, vendredi 28 mai, il y avait 16 jeunes étrangers dans ce campement dressé dans le square. Ce lundi 7 juin, ils sont 27 à dormir dans les tentes, et 20 logés à droite et à gauche chez des habitant·es de Lyon. Chaque jour qui passe voit une nouvelle tente s’ajouter aux autres.
Le scrutin, prévu à la mi-juin, déterminera l'attitude de la République islamique à l'international et prépare, en coulisses, la succession d'Ali Khamenei.
Le 18 juin prochain, les Iraniens sont appelés aux urnes. La décision du Conseil des gardiens de la Constitution de ne valider la candidature d'aucun des réformateurs proches du président sortant Hassan Rohani, ni même celle du pragmatique Ali Larijani, pourtant proche conseiller du Guide suprême Ali Khamenei, a créé la surprise et l'indignation au sein de la population.
L'élimination de tout potentiel rival au candidat ultra-conservateur Ebrahim Raïssi laisse penser à la victoire de l'aile dure du régime. Désillusionnée et asphyxiée par la crise économique et les sanctions internationales, une partie de la population iranienne appelle au boycott de cette élection présidentielle, et les sondages estiment que l'abstention atteindra des records.
La Fondation recueille les témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez l’entretien avec Élisabeth Guigou, ancienne ministre, ancienne députée, interrogée par Émeric Bréhier, ancien député, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès.
Élisabeth Guigou est la première femme nommée à un ministère régalien en France quand elle devient en 1997 Garde des sceaux, ministre de la Justice, dans le gouvernement de Lionel Jospin. Elle revient dans cet entretien pour la Fondation sur son parcours personnel et militant. De son adolescence au Maroc à son adhésion à la Convention des institutions républicaines, puis au Parti socialiste après 1971, elle aborde ses engagements, convaincue du projet politique incarné par François Mitterrand. En 1981, elle intègre le cabinet de Jacques Delors, alors ministre de l’Économie et des Finances, puis devient conseillère à l’Élysée en 1982 sur les questions économiques, puis elle suivra étroitement les questions européennes pour le chef de l’État à différentes fonctions. En 1992, elle mène son premier combat électoral aux élections régionales, puis devient députée européenne en 1994, députée en 1997, et de 2002 à 2017.
Les agriculteurs ne sont pas « sensibilisés aux risques des ammonitrates », selon un rapport gouvernemental. Les produits à base de nitrate d’ammonium sont en effet hautement explosifs, notamment s’ils sont mal stockés.
4 août 2020 au Liban. Il était 18 heures lorsqu’une gigantesque explosion dévasta le port de Beyrouth, faisant autour de 200 morts et plus de 6 500 blessés. Le coupable : les 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans grande précaution sur les quais. Cette catastrophe a suscité un émoi international — notamment en France : en 2017, le pays a importé 332 694 tonnes de nitrate d’ammonium et 823 727 tonnes de nitrate d’ammonium calcique [1] rien que pour les besoins de l’agriculture, selon l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). La France est même le premier consommateur de nitrate d’ammonium agricole en Europe.
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