Intervention de Jean-Christophe Cambadélis... par PartiSocialiste
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Najat Vallaud-Belkacem, L'invité de Laurence Ferrari du 01/09/2016
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"Sur les deux derniers budgets, nous avons baissé les impôts des Français" Bruno Le Roux (01/09/2016)
"Sur les deux derniers budgets, nous avons... par radioclassique -
Martine Aubry : "La violence, elle naît souvent des inégalités"
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Laurent Bouvet - Le “choc des civilisations” de Samuel Huntington
On entend beaucoup parler, à nouveau, à l’occasion des attentats revendiqués par Daech, de “choc des civilisations”. Cette expression célèbre, forgée par le politologue américain Samuel Huntington au début des années 1990, est souvent très mal employée car très mal comprise. Retour sur sa genèse, ses limites et ses usages ces 20 dernières années.Le Choc des civilisations est la traduction française du titre de l’ouvrage de Samuel Huntington, professeur de science politique américain, The Clash of Civilizations and the Remaking of the World Order, paru en 1996. Livre dont le retentissement a été considérable au point de devenir une expression consacrée et de caractériser, notamment, la politique étrangère américaine de l’Administration Bush après le 11 septembre 2001 (Huntington, 1996).Samuel Huntington (1927-2008), avant de devenir mondialement célèbre à l’occasion de cet essai – lui-même le développement de l’article éponyme paru en 1993 dans la revue Foreign Affairs (Huntington, 1993a) –, était déjà reconnu comme l’un des principaux politologues américains et l’un des meilleurs analystes tant de la politique américaine que des questions internationales depuis les années 1950, lorsqu’il commença, précocement, une longue carrière académique (Putnam, 1986). -
La Vie des Idées - Pour un alter-libéralisme À propos de : Jean-Pierre Cometti, La démocratie radicale. Lire John Dewey, Gallimard-Folio
Le libéralisme est à reconstruire : il s’est dévoyé et a trahi l’esprit de liberté qui l’animait. Les textes politiques de John Dewey nous incitent, comme le montre J.-P. Cometti dans un ouvrage posthume, à retrouver le « sens du possible ».
Recensé : Jean-Pierre Cometti, La démocratie radicale. Lire John Dewey, Paris, Gallimard-Folio, 2016, 338 p., 8,20 €.Dialectique du libéralisme
Au sujet de la théorie pragmatiste de la vérité, Bertrand Russell faisait remarquer qu’elle était l’expression philosophique de l’esprit de commerce, rejoignant par là Horkheimer et Adorno qui y voyaient un produit du capitalisme bourgeois. Le pragmatisme était, après tout, un mouvement philosophique américain. Ils ne venaient bien sûr pas à l’esprit de ces illustres lecteurs de s’informer sur ce que les pragmatistes eux-mêmes disaient du commercialisme et du capitalisme américains dans leurs écrits politiques. S’il avait vraiment ouvert les livres politiques de John Dewey, le philosophe britannique y aurait découvert une critique radicale de la conception anglaise du libéralisme et ses homologues allemands une critique non moins radicale des sources germaniques du socialisme d’État. Que cette double critique fût explicitement conduite au nom de l’esprit démocratique aurait également pu ou dû leur faire réviser leurs jugements quant aux liens entre pragmatisme et culture américaine.
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