Rediffusion disponible jusqu'au 11/02/2026 Il était le plus célèbre des opposants à Vladimir Poutine, celui contre lequel le Kremlin n'avait de cesse de s'acharner : Alexeï Navalny est mort en détention le 16 février 2024. Raconté par ceux qui l'ont côtoyé au quotidien, le parcours parfois contradictoire d'un combattant au courage indéniable. Rescapé en août 2020 d'une tentative d'empoisonnement au Novitchok, le poison favori des services secrets russes, hospitalisé à Berlin, puis arrêté dès son retour à Moscou et condamné au total à dix-neuf ans de prison pour "extrémisme", Alexeï Navalny, 47 ans, était le seul opposant ayant su conquérir en Russie une véritable popularité depuis que Vladimir Poutine a pris le pouvoir, au premier jour de l'an 2000. Transféré en secret dans un camp de l'Arctique sous un régime particulièrement sévère, l'ancien avocat continuait d'appeler la Russie à la résistance, jusqu'à sa mort annoncée le 16 février 2024 par l'administration pénitentiaire. Mais au-delà de son impressionnant courage, qu'est-ce qui animait celui qui s'est peu à peu révélé comme un redoutable animal politique ? Militant prodémocratie n'ayant jamais vraiment renié son flirt xénophobe avec l'extrême droite nationaliste, au début de sa carrière, il a construit au fil du temps une puissante machine médiatique, grâce à laquelle sa dénonciation féroce de la dictature et de la corruption a fédéré des milliers, puis des millions de supporters. En 2013, sa campagne pour la mairie de Moscou lui permet de remporter 27 % des suffrages face au candidat du pouvoir, malgré la fraude. Après sa dénonciation de la guerre déclenchée en sous-main contre l'Ukraine, en 2014, sa tentative pour se présenter à la présidentielle, quatre ans plus tard, en fait définitivement l'homme à abattre pour le Kremlin.
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LVSL - Pourquoi les barons de la Silicon Valley se convertissent au trumpisme
Entamée pendant la campagne présidentielle, la conversion de la Silicon Valley au trumpisme semble désormais achevée. Les principaux leaders de la tech figuraient au premier rang des invités à la cérémonie d’investiture de Donald Trump, qui a donné des gages à cette industrie au cours de son discours. Ce ralliement a surpris de nombreux observateurs, tant la Silicon Valley est généralement associée au progressisme et au Parti démocrate. Loin d’être une bifurcation idéologique en forme de réaction aux prétendus excès de la gauche américaine, cette conversion est motivée par des enjeux économiques et des questions de pouvoir bien identifiables. Reste à savoir si les contradictions qui opposent les géants de la tech à la base électorale de Donald Trump finiront par faire imploser cette alliance bancale.
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