8 avril
Lors des élections grecques de janvier dernier, Syriza a recueilli 36,3% des votes et a formé un gouvernement de coalition dirigé par Alexis Tsipras, soutenu par le Parti des Grecs Indépendants, parti de centre-droit. Jusqu’à il y a encore cinq ans, Syriza n’avait jamais obtenu plus de 5% des voix à l’échelle nationale.
Cette spectaculaire « révolution » politique n’aurait pas eu lieu si elle n’était la conséquence de désastreuses de politiques d’austérité. Elles ont été imposées pendant cinq ans, entre 2010 et 2015, par deux accords-cadres successifs d'assistance financière (ou « Master financial assistance facility agreements ») signés par le gouvernement grec et ce qui est communément désigné sous le nom de Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et FMI) en contrepartie de prêts de 226,7 milliards d’euros ayant pour objectif de renflouer financièrement le pays. Ces fonds ont presque exclusivement été captés par le système bancaire européen afin d’éviter la réduction de valeur de prêts toxiques contractés précédemment par le gouvernement et les banques grecques, ainsi que pour assurer le remboursement d’intérêts et des opérations en capital.
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