"Vous ne pensez pas qu’ils souhaitent que l’on échoue ?" Voilà la question que je n’ai cessé d’entendre pendant mon bref, mais intense, séjour à Athènes. Ma réponse c’est qu’il n’y a pas de "ils" – que la Grèce n’est, en fait, pas confrontée à un bloc solide de créditeurs implacables qui préféreraient voir un défaut de paiement et une sortie de l’euro plutôt que de voir un gouvernement de gauche réussir, qu’il y a davantage de bonne volonté de l’autre côté de la table que ce que suppose une grande partie des grecs.
Mais l’on peut comprendre pourquoi les grecs pensent cela. Et je reviens de cette visite avec la crainte que la Grèce et l’Europe pourraient bien vivre un terrible accident, une rupture inutile qui assombrirait l’avenir pendant longtemps.
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