Politis - De quoi le tweet de Jean-Luc Mélenchon contre Ruth Elkrief est-il le nom ?
Le patron des insoumis use des réseaux sociaux pour dominer le débat public. Une stratégie non sans risques pour sa crédibilité et celle de LFI.
Le serial-twitteur Jean-Luc Mélenchon a encore frappé. Le patron de LFI a déclenché une nouvelle tempête politico-médiatique dimanche en ciblant la journaliste Ruth Elkrief, la qualifiant de « fanatique » qui « méprise les musulmans », suite à un échange des plus vifs entre la journaliste et Manuel Bompard sur LCI. La petite phrase fait l’effet d’une bombe. LFI se retrouve à nouveau soupçonnée d’antisémitisme par toute l’éditocratie, d’Apolline de Malherbe (BFM) à Pascal Praud (News) ou encore Frédéric Haziza (Radio J), ce dernier allant jusqu’à le comparer à Jean-Marie Le Pen. Un réquisitoire qui ulcère le premier cercle de Jean-Luc Mélenchon : « Critiquer le travail d’une journaliste, c’est être antisémite, désormais ? Jean-Luc n’a jamais été condamné, contrairement à Jean-Marie Le Pen, c’est ignoble de faire ce lien », s’indigne son entourage, sollicité par Politis.
Le leader de La France insoumise avait qualifié l’éditorialiste de LCI de « fanatique », l’accusant de mépriser les musulmans.
Un post qualifié de « cible dans le dos », et des conséquences concrètes. Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi 4 décembre, avoir mis sous protection policière la journaliste de LCI Ruth Elkrief, accusée dimanche par Jean-Luc Mélenchon sur le réseau social X d’être une « fanatique » et de mépriser les musulmans.
S’il a acté la fin de la NUPES, Jean-Luc Mélenchon estime qu’il n’en est point responsable. « Déni », lui répondent ses anciens alliés.
C’est celui qui le dit qui l’est. Le patron du PS Olivier Faure et la cheffe des écologistes Marine Tondelier ont répondu ce samedi 2 décembre au leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui leur a imputé, ainsi qu’au Parti communiste, la responsabilité de la fin de la NUPES.