Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

plan pauvrete

  • Best of 2018 - Plan pauvreté : « il faudrait 8,5 milliards d’euros par an pour éradiquer la pauvreté »

    Enseignant à la Sorbonne et membre des Économistes Atterrés, Christophe Ramaux analyse les mesures annoncées par Emmanuel Macron à l'occasion de la présentation du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté.

    Revue des Deux Mondes – Qu’avez-vous pensé des mesures annoncées jeudi par Emmanuel Macron dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté ?

    Christophe Ramaux – Les propositions présentées masquent un tour de passe-passe, pour ne pas dire une duperie. Le gouvernement affiche un plan à 8 milliards d’euros sur 4 ans, soit 2 milliards par an. Mais le compte n’y est pas lorsque l’on tient compte des réductions de prestations d’ores et déjà annoncées. Le gouvernement a en effet déjà décidé, après l’avoir réduite l’an passé, de ne revaloriser l’APL qu’à hauteur de 0,3 points en 2019 et en 2020.

    À cela s’ajoute le fait qu’avec le prélèvement à la source, l’APL sera calculée en instantané et non plus en fonction des revenus touchés deux ans auparavant. Cela représentera, selon le gouvernement lui-même, une économie comprise entre 1 et 1,5 milliard. D’autre part, le gouvernement a décidé de ne revaloriser les allocations familiales que de 0,3 %. Or on sait que les APL et les allocations familiales jouent un rôle majeur dans la réduction de la pauvreté.

    Lire la suite
    ___________________
    ___________________

  • Terra Nova - Plan pauvreté : un projet cohérent, des ambitions à concrétiser Par Denis Clerc, Michel Dollé, le 23/10/2018

    Avec 8,8 millions de personnes pauvres, la France connaît une situation où l'augmentation des dépenses sociales n'a pas suffi à faire reculer la pauvreté. Cet échec conduit à une reproduction de la pauvreté, qui enferme trop d'enfants et de jeunes dans un échec annoncé. Tel est le constat de départ du plan de lutte contre la pauvreté présenté par le président de la République en septembre. Pour changer de logique, le plan met l'accent sur le retour à l'emploi et l'accompagnement dès le plus jeune âge. Ce plan a-t-il des chances de réussir ? Si l'on peut saluer la cohérence du diagnostic et des pistes de solutions qui sont apportées, il faut aussi relever une série de difficultés persistantes qui ne sont pas levées par ces annonces. C'est ce que nous relevons dans cette note, avec des pistes d'amélioration des politiques sociales.

    Lire la suite
    __________________
    __________________

  • Réaction du Parti socialiste au « plan pauvreté » du gouvernement

    Toutes les actions menées pour aider nos concitoyens les plus pauvres sont à saluer et c’est le cas d’un certain nombre de mesures du « plan pauvreté » du gouvernement. Mais si ce plan va dans le bon sens, les moyens ne sont clairement pas à la hauteur de l’enjeu et marquent le manque d’ambition de cette majorité pour lutter contre la pauvreté.

    L’arbuste des 8 milliards d’euros en 4 ans du plan pauvreté, dont 4 milliards qui sont du redéploiement, cache mal la forêt des 16 milliards d’euros de coût de la suppression de l’ISF et des 8,9 milliards de la « flat tax », soit un total de près de 24,9 milliards d’euros pour le « plan richesse » du quinquennat.

    Comme le dit l’Observatoire des inégalités : « 2 milliards d’euros par an pour 9 millions de pauvres, 3 milliards par an pour 300 000 assujettis à l’ISF. La France fait des choix. » 8 milliards sur 4 ans, c’est 62 centimes par personne pauvre par jour : c’est sûr que ce n’est pas un « pognon de dingue ».

    Le nouveau monde a-t-il tout inventé ? L’extension à 50 nouveaux territoires du dispositif « Zéro chômeurs de longue durée » est une heureuse reprise de l’innovation et de l’expérimentation engagées par les députés socialistes lors du précédent quinquennat. L’extension de la Garantie jeunes est la reconnaissance de l’efficacité de ce dispositif conçu et porté par les socialistes européens. L’élargissement de la CMU complémentaire est une mesure utile qui consolide une politique publique initiée lors de la précédente législature.

    Le revenu universel d’activité annoncé comme une grande nouveauté par le président de la République n’est que le revenu de base que 19 départements socialistes demandent d’expérimenter depuis 1 an ! Et nous demandons son extension aux jeunes.

    Ce plan pauvreté intervient hélas par ailleurs dans un premier bilan de ce gouvernement : comment faire en même temps l’accompagnement renforcé des bénéficiaires du RSA vers l’emploi et supprimer des milliers de postes à Pôle emploi ? Quelle cohérence à développer plus de contrats par l’insertion économique et en même temps supprimer des centaines de milliers d’emplois aidés ? Quelle logique à annoncer un plan pauvreté lorsque l’on baisse les APL dont un tiers des bénéficiaires vit sous le seuil de pauvreté ? Quelle sincérité dans l’annonce d’un plan pauvreté lorsque l’on décide de geler les aides sociales ? Comment prétendre se préoccuper de nos aînés les plus démunis quand – en même temps – le gouvernement ponctionne la CSG des retraités modestes et refuse de revaloriser le minimum retraite des agriculteurs ? Les effets de la politique d’Emmanuel Macron aggravent la pauvreté depuis 1 an.