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Élie cohen

  • OFCE - CICE: la révolution de l’offre n’aura pas lieu, Elie Cohen

    Appelé à évaluer le CICE, France Stratégie a dû suspendre son jugement. Il faudra attendre 2016 pour savoir si le CICE, comme son nom l'indique, a contribué à l'emploi et à la compétitivité. Les données globales livrent un message ambigu : au premier trimestre 2015 l’investissement baissait légèrement à 22,7% contre 23,1 en 2014, alors même que le taux de marge augmentait à 31,1% contre 29,5 en 2014.

    La première évaluation se résume à deux constats: le CICE est à la fois un succès paradoxal et un échec paradoxal.

    Un succès car le dispositif fonctionne, que les crédits sont consommés et que l’usine à gaz inventée s’est mise en route non sans quelques ratés initiaux (fin juillet 2015, 14,2 milliards étaient engagés et 7,7 milliards décaissés soit un rythme doublé par rapport à 2014). Le dispositif de préfinancement BPI a fonctionné notamment au profit des entreprises en difficulté. Mais un succès paradoxal car ce sont les salariés les moins qualifiés payés au voisinage du smic et les PME en difficulté qui ont bénéficié de la manne publique.

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  • Telos - Monnet… au risque du Brexit, Elie Cohen

    Charles Wyplosz pratique avec subtilité l’art de la provocation... à la réflexion. Si l’enjeu du prochain référendum britannique était d’éviter le Brexit en calmant la furie régulatrice des technocrates bruxellois, il faudrait assurément donner satisfaction aux Britanniques. Mais au terme de sa revue des compétences en 32 volumes et 3000 pages de données, le gouvernement britannique ne conclut pas à la nécessité de rapatrier quelque compétence que ce soit, tout au plus considère-t-il qu’en matière de compétences partagées quelques ajustements sont possibles. Du reste, Junker et Barroso avaient décidé de geler nombre de directives dont la nécessité n’apparaissait pas évidente et accepté une revue des réglementations à l’œuvre pour les alléger.

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  • Telos - Alcatel: la débâcle en chantant, Elie Cohen

    Il y a trois manières de considérer la débâcle d’Alcatel. La réaliste : victime d’erreurs stratégiques à répétition au cours des dix dernières années, incapable de gérer ses gammes de produits et son rapprochement avec Lucent, pourvu d’une gouvernance dysfonctionnelle, après s’être cinq fois restructuré, au bord de la faillite, Alcatel a fini par se vendre pour préserver l’existant. D’après cette lecture, le marché sanctionne l’échec et l’État limite son propos à la défense de l’emploi sur le territoire national.

    L’historique : fleuron du colbertisme high tech, leader technologique des années 80 dans la téléphonie fixe et mobile, élève modèle de l’État entrepreneur, Alcatel a mal négocié le tournant Internet, la libéralisation des télécom, la mondialisation des marchés. La descente aux enfers aura duré 10 ans. Cette lecture soulève nombre de problèmes sur la dynamique de spécialisation et sur le rôle de l’État pour l’orienter sur la durée.

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  • Telos, Elie Cohen - Areva, l’hiver nucléaire

    L’effondrement rapide d’une filière nucléaire française réputée d’excellence interpelle : comment la France, leader mondial du nucléaire civil, avec une performance avérée dans la gestion des 58 tranches nucléaires nationales, avec des champions tant dans l’ingénierie, la fabrication de centrales nucléaires que dans l’exploitation, a-t-elle pu décrocher ?

    L’hiver nucléaire post-Fukushima (arrêt japonais, abondon allemand et questionnements partout) et le grand désordre des énergies fossiles (baisse du prix du pétrole et du charbon) pourraient expliquer la crise mais seul Areva est au bord de la faillite, seul Alstom passe sous contrôle de GE et seul EDF fait face à un mur financier dans un état d’incertitude majeur sur l’avenir des centrales qu’il exploite.

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  • Telos - Grèce : et maintenant? Elie Cohen

    L’accord du 20 février esquissé entre autorités grecques et européennes a une apparence, celle du compromis de la dernière heure qui évite la crise aiguë, et une réalité, un compromis sémantique qui ne règle rien, accompagné d’un ballon d’oxygène temporaire. Le compromis rhétorique a été dénoncé au sein même de Syriza par Manolis Glezos, une figure historique de la résistance grecque. Étendre de quatre mois le « MFFA » (Master Financial Assistance Facility Agreement) et rappeler les obligations du « current agreement » pour ne plus prononcer le mot de « mémorandum », remplacer la Troïka par « les institutions » et rebaptiser les créanciers « partenaires » alors qu’on s’est engagé à ne pas agir sans leur accord, c’est effectivement préférer les mots à la substance.

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  • Telos - Economie politique de l’austérité européenne, Elie Cohen

    La charge d’économistes de renom, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre une politique qui traite un mal imaginaire, la compétitivité, par l’austérité et qui aggrave un mal réel, la contraction de la demande, en étouffant le dernier moteur de la croissance, à savoir la dépense publique, au risque de la déflation a grandement contribué à délégitimer la stratégie européenne de sortie de crise.

    De fait, les politiques américaines de soutien de la demande au risque de l’aggravation des déficits budgétaires et commerciaux ont été plus performantes que les stratégies européennes de retour accéléré aux grands équilibres budgétaires, quelques pays allant plus loin en pratiquant des politiques d’offre compétitive (Espagne, Portugal).

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  • Telos - Juncker: un plan pour quoi faire? Elie Cohen

    Trop pingre, trop flou, trop artificiel… C’est en ces termes que l’on critique le Plan Juncker de relance par l’investissement.

    315 milliards d’euros, c’est une enveloppe qui n’est pas à la hauteur des besoins et des urgences. La transition énergétique, la diffusion du numérique, les infrastructures transfrontières, l’investissement dans le capital humain requièrent des investissements d’un montant bien supérieur et dont l’utilité est incontestable. De plus nul ne sait ce qui sera financé, infrastructures traditionnelles intenses en BTP ou immatérielles, intenses en intelligence. Des catalogues de projets existent certes, mais rien qui puisse constituer une liste prête à l’emploi. Enfin les 315 milliards ne seraient que la vision très grossie d’un programme d’investissement qui ne mobiliserait que 21 milliards d’argent communautaire (6 milliards en capital et 15 milliards en garanties), le reste venant de la dette contractée par la BEI (63 milliards) et par d’autres concours publics ou privés ! La relance européenne serait donc une tromperie.

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  • Le Monde - Refusons les recettes usées de la vieille gauche taxophile Par Philippe Aghion (Professeur d’économie à l’univeristé d’Harvard), Gilbert Cette (Professeur associé à l'Université d'Aix-Marseille) et Elie Cohen (Directeur de recherche au CNRS)

    L’Appel des 100 se veut porteur d’une triple novation : institutionnelle avec le rééquilibrage des pouvoirs entre président et Parlement ; politique avec une alternative à la stratégie de l’offre ; technique avec des propositions concrètes. Si les députés rebelles rejettent l’économie de l’offre qui inspirerait M. Hollande et veulent impulser un nouveau cours économique, c’est sur la base de théories et d’études partagées, à les en croire, par « la plupart des économistes ». Leurs thèses méritent donc d’être soumises à l’épreuve des réalités.

    Hélas, ce texte ignore les théories récentes de la croissance économique, et en particulier le fait que la croissance dans les pays développés est de plus en plus tirée non pas directement par la demande intérieure mais avant tout par l’innovation qui permet de vendre mieux sur le marché national et international. Nous ne sommes plus à l’époque des « trente glorieuses » où la croissance était tirée par le rattrapage et où nous étions une économie relativement fermée : depuis les années 1980 il y a eu la mondialisation.

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  • Plan d'économies : « Assortir ce projet nécessaire de réformes structurelles » LE MONDE | 25.04.2014

    Par Philippe Aghion (Professeur à Harvard), Gilbert Cette (Professeur associé à l'université d'Aix-Marseille) et Elie Cohen (Directeur de recherches au CNRS)

    Le vote consultatif de l'Assemblée nationale sur le programme de stabilité du gouvernement prévoyant 50milliards d'euros d'économies d'ici à 2017 aura lieu le mardi 29 avril. Ce plan sera ensuite transmis à la Commission européenne qui devrait formuler des recommandations à prendre en compte par la France dans la construction du projet de loi de finances 2015. Si le gouvernement entend ainsi respecter ses engagements européens et réduire son déficit public à 1,3% du PIB en 2017, les détails du plan sont loin de faire l'unanimité, surtout au sein de la majorité socialiste. Ce plan peut-il relancer la croissance ? Faut-il craindre une hausse des inégalités ? L'effort consenti est-il suffisant ?

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