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observatoire des inégalités - Page 22

  • Observatoire des inégalités - L’évolution du niveau de vie au fil des générations

    5 décembre 2016 - Le niveau de vie s’élève au fil des générations. Mais le phénomène est de moins en moins vrai, alors que les jeunes sont de mieux en mieux formés.


    A 26 ans, un jeune né entre 1984 et 1988 touchait en moyenne 20 980 euros par an en 2013, contre 18 020 euros pour celui de la génération née entre 1969 et 1973, selon l’Insee [1]. C’est l’un des graphiques [2] les moins connus sur les revenus et pourtant l’un des plus intéressants : il représente l’évolution du niveau de vie annuel selon l’âge et les générations. Il montre par des courbes de couleur le niveau de vie des personnes nées à une période donnée, à différents âges. Il s’agit de données en euros constants (après inflation) pour l’équivalent d’une personne seule, après impôts et prestations sociales.

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  • Assistés : les nouveaux boucs émissaires du débat public

    8 décembre 2016 - Allocations familiales, aides au logement, RSA… seraient-ils les privilèges d’une société d’assistés ? DataGueule, avec l’Observatoire des inégalités, remet les choses à leur place.


    Les bénéficiaires de minima sociaux sont-ils des assistés ? La dernière vidéo de DataGueule, une « web série » diffusée sur France 4 et Youtube remet les choses à leur place. L’Observatoire des inégalités y a contribué.

    Les bénéficiaires de l’aide sociale seraient des profiteurs, voire des tricheurs ? Qui coûte cher à notre système social ? Le montant de la fraude aux prestations sociales représente 350 millions d’euros en 2013 selon la Sécurité sociale. Ce montant est à comparer avec les 20 à 25 milliards, soit près de 60 fois plus, de la fraude aux cotisations sociales des entreprises. Il y a bien deux poids deux mesures dans le débat. RSA, prime d’activité, CMU complémentaire, bien loin de la fraude généralisée, c’est plutôt le non-recours qui est fréquent. Une grande partie des allocataires potentiels ne réclament pas leur dû, par ignorance de leur droit ou par peur d’être stigmatisé. Qui se dore la pilule aux frais de la protection sociale ? L’immense majorité des chômeurs acceptent le premier boulot qui vient, qu’il soit précaire ou mal payé. Comment, sinon, le taux de précarité atteindrait 50 % chez les jeunes qui travaillent ?

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  • Observatoire des inégalités - Le bel avenir de l’État social

    29 novembre 2016 - Protection sociale, aide à la consommation des ménages, offre de services publics de qualité pour tous : l’État social a encore de beaux jours devant lui. Par Christophe Ramaux, économiste, maître de conférences à l’université Paris I. Extrait de l’ouvrage « Que faire contre les inégalités ? ».


    L’État social ne se réduit pas à la seule protection sociale. Il comprend trois autres piliers : les services publics, le droit du travail et les politiques économiques (budgétaire, monétaire, industrielle, commerciale, etc.) de soutien à l’activité et à l’emploi. L’argument qui a justifié son développement dès la fin du XIXe siècle est simple : si l’initiative privée a du bon, elle ne peut assurer ni le plein emploi, ni la stabilité financière, ni la satisfaction d’une série de besoins sociaux (retraite, santé, éducation…). L’intérêt général n’étant pas réductible au jeu des intérêts particuliers, il y a besoin d’intervention publique. L’État social (dénommé aussi État-providence) existe dans tous les pays du monde (la retraite publique existe aux États-Unis, le Royaume-Uni a un système de santé très socialisé, etc.), même si la forme et la voilure de chacun de ses quatre piliers varient.

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  • Observatoire des inégalités - Dans les pays riches, les 10 % les plus fortunés détiennent la moitié du patrimoine

    25 novembre 2016 - Le dixième le plus riche des habitants des pays les plus riches du monde détient la moitié de la fortune totale des ménages de ces pays et un quart de leur revenu total.


    Dans les 18 pays de l’OCDE pour lesquels des données comparables sont disponibles, les 10 % au patrimoine le plus élevé détenaient en 2012 la moitié de la fortune totale des ménages [1]. Le dixième dont les revenus sont les plus élevés recevait quant à lui environ un quart de la totalité de la masse annuelle des revenus des ménages de ces 18 pays.

    La fortune est hyper concentrée aux États-Unis, où les 10 % de la tranche supérieure détiennent les trois quarts du patrimoine et 29 % des revenus. En Espagne et en Italie, les 10 % les plus fortunés reçoivent la part la plus faible du patrimoine, même si elle représente tout de même 44 et 45 % du total. Encore faut-il être prudent : compte tenu de la place de l’économie informelle dans ces pays, il est aussi possible que la part qui échappe aux statistiques soit plus importante qu’ailleurs. En France, selon les données de l’OCDE [2], le dixième le plus favorisé détient 50 % du patrimoine et un quart des revenus.

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  • Observatoire des inégalités - Les inégalités dans les pays de l’OCDE : l’écart entre riches et pauvres se creuse

    25 octobre 2016 - Depuis les années 1980, les inégalités de revenu ont augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE. L’analyse des principales causes par Michael Förster, Odile Rouhban et Céline Thévenot de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), extrait de la revue Après-demain.


    Depuis les années 1980, les inégalités de revenus ont augmenté dans la plupart des pays de l’OCDE [1]. Ces évolutions n’ont pas été continues au cours du temps, mais ont eu lieu par à-coups dans un certain nombre de pays, aussi bien en période de croissance qu’en période de crise. L’augmentation de l’emploi atypique et précaire, le progrès technique biaisé en faveur des travailleurs qualifiés [2] et l’affaiblissement des systèmes redistributifs, sont soulignés comme principaux facteurs responsables de cette montée des inégalités. Promouvoir la création d’emplois de qualité, soutenir la participation des femmes au marché du travail, garantir l’accès à une éducation de qualité pour tous et renforcer l’efficacité des systèmes de redistribution sont des moyens de remédier à ce creusement des inégalités entre riches et pauvres.

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  • Observatoire des inégalités - Riches, pauvres et classes moyennes : comment se situer ?

    20 octobre 2016 - Quels sont les seuils de pauvreté, de richesse et le niveau de vie des classes moyennes en France ? L’Observatoire des inégalités publie les toutes dernières données.


    A partir de quel niveau de vie est-on riche ou pauvre, appartient-on aux classes « populaires », « moyennes » ou « aisées » ? Pour fixer des seuils, nous avons adopté la définition du Crédoc, qui considère comme appartenant aux classes moyennes les personnes situées au-dessus des 30 % les plus pauvres et au-dessous des 20 % les plus riches. Nous fixons le seuil de pauvreté à la moitié du revenu disponible médian (après impôts et prestations sociales) et le seuil de richesse au double [1].

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  • Observatoire des inégalités - Neuf millions de pauvres, un chiffre exagéré

    20 octobre 2016 - La France compte 8,8 millions de pauvres, selon le seuil de pauvreté utilisé par l’Insee. Une conception discutable du phénomène. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.


    La France compte 8,8 millions de pauvres selon les données 2014 de l’Insee. Comment est-ce possible, dans l’un des pays les plus riches au monde ? A quoi correspondent ces chiffres que tout le monde utilise sans se préoccuper de la méthode de calcul, pourtant centrale ?

    Depuis 2008, l’Insee utilise la définition européenne de la pauvreté. Auparavant, le seuil de pauvreté le plus souvent utilisé était équivalent à la moitié du revenu médian, revenu qui partage en deux la population, autant gagne davantage, autant gagne moins. Mais dans les comparaisons européennes, le seuil le plus souvent pratiqué se situe à 60 % du revenu médian. Ce saut de 50 à 60 % change tout : il fait augmenter le seuil de 840 à 1 008 euros (pour une personne seule), le nombre de personnes concernées de 5 à 8,8 millions et le taux de 8,1 à 14,1 %

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  • Observatoire des inégalités - Revenus : qui gagne combien ?

    20 octobre 2016 - La moitié de la population vit avec moins de 1 700 euros par mois pour une personne seule après impôts et prestations sociales, 90 % perçoivent moins de 3 100 euros. Le niveau de vie des couches moyennes se situe aux alentours de 1 700 euros.


    10 % de la population vit avec 900 euros mensuels ou moins - pour une personne seule - et 30 % avec moins de 1 330 euros. Le niveau de vie des couches moyennes se situe aux alentours de 1 700 euros par mois. A partir de 2 000 euros, on entre dans le tiers le plus favorisé et à partir de 3 100 euros, on se distingue vraiment du lot en accédant au dixième le plus aisé.

    Ces données doivent être utilisées avec précaution. D’une part, il ne s’agit pas du salaire mais du niveau de vie, qui outre les salaires, comprend les revenus du patrimoine (immobilier, placements financiers ou autres) et les prestations sociales. On en déduit les impôts versés. D’autre part, il s’agit des revenus pour l’équivalent [1] d’une personne seule, non de ceux des couples ou des familles. Ces données ne prennent pas en compte le coût du logement. Un célibataire qui touche 1 700 euros ne vit pas de la même façon selon qu’il doit débourser 700 euros par mois à Paris ou 300 euros à Limoges.

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  • Observatoire des inégalités - « L’école française ne fait pas assez pour réduire les inégalités sociales ». Entretien avec Marie Duru-Bellat

    4 octobre 2016 - L’école française n’est pas le pire modèle qui soit. Mais elle est loin de faire tout ce qu’elle peut pour garantir des chances équitables aux enfants de milieux sociaux inégaux. Entretien avec Marie Duru-Bellat, professeure émérite de sociologie.

    Peut-on dire, comme l’affirme un récent rapport du Cnesco [1], que l’école « amplifie les inégalités » ?

    Marie Duru-Bellat : Pour répondre à cette question, il suffit d’imaginer ce que serait la situation sans système scolaire. Les inégalités sociales seraient bien plus fortes, évidemment. De plus, l’école n’est pas imperméable aux évolutions économiques et sociales, la montée du chômage n’arrange rien.
    Cela dit, à partir du secondaire, les inégalités s’accroissent entre élèves en fonction des milieux sociaux. Si elle ne peut pas tout, on voit bien que l’école française ne fait pas assez comme le rappelle bien ce rapport. Elle ne compense pas les écarts et, au fond, dès les petites classes : les inégalités s’accumulent. Celles que l’on mesure dans l’enseignement supérieur se forgent au lycée, qui dépend de ce qui se passe au collège, qui est lui-même en partie la conséquence du parcours de l’élève au primaire... Bref, au minimum, l’école laisse faire.

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  • Observatoire des inégalités - Faire réussir tous les enfants

    15 septembre 2016 - Il est urgent de mettre plus de moyens là où se concentrent les difficultés, en rehaussant l’aide sociale à l’école d’une part, et en réorganisant, d’autre part, les pratiques pédagogiques notamment de l’éducation prioritaire. Par Jean-Paul Delahaye, auteur du rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire ».

    Seuls 5 % des décrocheurs à l’école sont des enfants de cadres contre 48 % d’enfants d’ouvriers. Notre élitisme « républicain » est surtout un élitisme social. Pourquoi est-ce si difficile en France de bâtir un système éducatif qui soit organisé pour que tous les enfants réussissent et qui ne soit pas essentiellement concentré sur la fonction de sélection des meilleurs ? Le problème n’est pas seulement social, il est aussi pédagogique. Pour une école plus juste, il faut aider, par des actions sociales et de santé, les élèves pauvres à entrer plus sereinement dans les apprentissages et refonder l’organisation pédagogique de l’école pour un système éducatif plus inclusif.

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  • Observatoire des inégalités - Un million de pauvres de plus en dix ans

    6 septembre 2016 - La France compte entre 5 et 8,8 millions de pauvres selon la définition adoptée. Entre 2004 et 2014, le nombre de personnes concernées a augmenté d’un million au seuil à 50 % du revenu médian comme au seuil de 60 %, principalement sous l’effet de la progression du chômage.


    La France compte 5 millions de pauvres au seuil à 50 % du revenu médian [1] et 8,8 millions à celui de 60 %, selon les données 2014 de l’Insee (dernière année disponible). Dans le premier cas, le taux de pauvreté est de 8,1 %, dans le second de 14,1 %. Quelque soit le seuil retenu, le taux de pauvreté s’élève de 1,2 point. Au cours des dix dernières années (2004-2014), le nombre de pauvres a augmenté de 950 000 au seuil à 50 % et de 1,2 million au seuil à 60 %.

    La pauvreté a fortement progressé à partir de 2008, avec l’accentuation des difficultés économiques liées à la crise financière. Entre 2008 et 2012, le nombre de pauvres, au seuil à 50 % comme à 60 %, a augmenté de 800 000. Le taux de pauvreté à 50 % s’est élevé de 7 à 8 %, celui à 60 % de 13 à 14 %. Depuis 2012, le taux et le nombre de pauvres stagnent selon l’Insee.

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