Divisée et affaiblie, coupée des milieux populaires et en perte de collectif, la gauche est à la peine et peu audible. Le chercheur Rémi Lefebvre analyse ses erreurs, mais pointe aussi des atouts qui augurent un possible rebond. Entretien.
Basta! : Dénoncer systématiquement les attaques du néolibéralisme depuis des décennies (dégradation des conditions de travail, des services publics, privatisation, réforme des retraites à répétition, etc.), reviendrait selon vous à entretenir un sentiment d’impuissance. Pourquoi ?
Rémi Lefebvre : Loin de moi l’idée qu’il ne faille pas dénoncer le néolibéralisme et analyser les types de dominations qu’il engendre. La gauche a évidemment une dimension protestataire, d’indignation et de colère, mais je trouve qu’elle se satisfait d’une forme de facilité.
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