Qui sont les « changeurs », ces électeurs qui changent d’avis sur leur vote au cours de la campagne présidentielle ? Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation, analyse l’ampleur et les formes de cette mobilité grâce aux résultats de la vague 3 du panel électoral 2021-2022 réalisé par Ipsos pour la Fondation Jean-Jaurès, le Cevipof et Le Monde.
La spécificité d’un panel électoral, par rapport à un sondage classique, est d’interroger le même échantillon du début à la fin d’une campagne. Ce faisant, c’est le seul dispositif qui permette de mesurer et de comprendre la mobilité électorale.
Premier enseignement : l’ampleur de cette mobilité est considérable. Entre la mi-octobre et le début décembre 2021 – c’est-à-dire entre la deuxième et la troisième vague de notre enquête – 30% des personnes interrogées ont changé d’avis et font partie de ce que l’on appelle les « changeurs ». La mobilité touche tous les électorats. Elle est exceptionnelle en cette pré-campagne. L’expérience montre qu’elle demeure vive pendant la campagne. La cristallisation n’existe désormais plus avant le jour du vote.
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