Web Analytics

compteur

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • OFCE - Le niveau du PIB est plus important que son taux de croissance  par Éric Heyer

    Le 27 janvier 2021, auditionné par la Commission des finances du Sénat, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que le scénario d’une croissance à 6 % en 2021, hypothèse retenue pour le budget 2021, « n’est plus le plus probable » et qu’« il s’éloigne à mesure que la situation sanitaire reste préoccupante ».

    Si envisager une révision à la baisse de la croissance constitue une mauvaise nouvelle en soi, il convient toutefois de la relativiser.

    Pour interpréter correctement les conséquences d’une éventuelle révision à la baisse de la croissance en 2021, il convient :

    • de rappeler la définition de la croissance : il s’agit de l’évolution en pourcentage du PIB en euros constants anticipée en 2021 par rapport à son niveau observé en 2020. Cette croissance est calculée en moyenne sur l’ensemble de l’année ;
    • d’indiquer que c’est le niveau du PIB, et non son taux de croissance, qui est déterminant pour évaluer notamment les recettes des administrations publiques ou estimer le besoin de main-d’œuvre des entreprises et par là prévoir le niveau du solde public ou du chômage ;
    • de démarrer par l’analyse du dénominateur, à savoir le niveau du PIB en 2020, et de le comparer notamment avec celui anticipé lors de l’élaboration du budget 2021 (PLFR IV).

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Les forces et les défaillances de l'Etat révélées par la crise [Olivier Passet]

    La crise constitue un extraordinaire révélateur des forces et des failles de l’État. L’urgence l’a replacé au cœur du jeu, dynamitant les dogmes. Et Face à un choc qui menaçait décimer les entreprises, de faire exploser le chômage et de plonger massivement la population dans la pauvreté, l’État a relevé le défi de la stabilisation économique. [...]

  • Non Fiction - L’assimilation, concept et projet à réhabiliter ?

    Au cœur des débats de société d’aujourd’hui sans toujours être nommée ou assumée, l’assimilation mérite un éclairage historique.

    La loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques, la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, ainsi que le projet de loi « confortant les principes républicains » (ex-loi contre le « séparatisme »), en vote début 2021… toutes sont des lois d’assimilation, nous dit Raphaël Doan dans Le rêve de l’assimilation : elles visent à réduire par le droit et donc la contrainte des mœurs (port du voile, polygamie) considérées comme contraires à la norme, c’est-à-dire aux mœurs majoritaires de la société française. Mais des lois d’assimilation qui ne s’assument pas, tant le concept d’assimilation semble aujourd’hui dépassé, peuvent difficilement être traduites dans les faits. De quel droit la majorité peut-elle demander à l’autre de renoncer à ses spécificités culturelles ? D’autres termes, de sens différents bien qu’a priori proches, lui sont préférés : intégration, insertion, inclusion. La promotion de la diversité aurait les faveurs de la société et des politiques. L’assimilation n’a pourtant pas disparu du droit français, ainsi dans le Code civil « Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française » (art. 21-24).

    Lire la suite
    _____________________________
    _____________________________

  • Le Vent se lève -  Ali Laïdi : « Le but de la réflexion sur la guerre économique, c’est un objectif d’écologie humaine »

    Journaliste pour France 24 où il anime l’émission le Journal de l’Intelligence économique, chercheur associé à l’IRIS, docteur en sciences politiques et membre fondateur de l’École de pensée sur la guerre économique, Ali Laïdi a publié plusieurs ouvrages consacrés aux guerres économiques dont l’Histoire mondiale de la guerre économique. En 2019, il a publié Le Droit, nouvelle arme de guerre économique : comment les États-Unis déstabilisent les entreprises européennes chez Actes Sud, dans lequel le journaliste et chercheur revient sur le développement de l’extraterritorialité du droit américain au moyen de luttes contre la corruption et visant à empêcher de commercer avec des régimes hostiles aux États-Unis comme Cuba ou l’Iran. Dans cet entretien best-of, réalisé en novembre 2019, nous avons souhaité revenir avec Ali Laïdi sur la situation géopolitique en matière de guerre économique ainsi que sur la stratégie de la France en la matière.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Terra Nova - Pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l’école

    Les écoles jouent un rôle dans la diffusion de l’épidémie. Dans la situation épidémiologique alarmante qui s’annonce, et face aux aggravations qu’amèneront selon toute probabilité les semaines à venir, les décisions qui les concernent doivent être prises de façon raisonnée. L’invocation de valeurs et de grands principes ne suffit pas. Seule la reconnaissance de la réalité du risque permettra d’élaborer une stratégie de prévention adaptée, nourrie du savoir-faire de la santé publique, capable de guider les décisions et de donner aux enfants et aux adolescents l’écoute et l’attention qu’ils méritent. Il faut désormais sortir d’une logique centrée sur la toute-puissance d’un protocole abstrait, au profit d’une stratégie globale de prévention mobilisant, au cœur de l’effort national solidaire, l’ensemble de la communauté éducative. Mélanie Heard, responsable du pôle santé de Terra Nova fait ici plusieurs propositions pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l'école.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________

  • Les économistes aterrés - Un plein-emploi de qualité est possible ! le 3 mars à 20h

    La réduction du chômage faisait partie des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. On se souvient aussi qu’en 1993, François Mitterrand affirmait : « Dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé. » Force est de constater que les politiques suivies avec constance et obstination en France depuis trois décennies, comme dans à peu près toute l’Europe, n’ont abouti qu’à l’installation dans la durée du chômage de masse et de la précarité du travail. Ces politiques se caractérisent par une aggravation des différentes formes de flexibilité, une multiplication des contrats atypiques et des  emplois à temps partiels, responsables de l’aggravation de la pauvreté au travail. 

    Alors, si on n’avait pas tout essayé ? Le fait est que des politiques alternatives existent, qui seraient porteuses de créations d’emplois stables et correctement rémunérés. 

    La réduction du temps de travail (RTT) est l’une d’entre elles. A l'heure où des responsables politiques expliquent qu’il faudrait travailler plus (pour le même salaire), on se rappellera que les 35 heures, avec toutes leurs limites, sont la politique qui a créé le plus d’emplois en France. La réduction (défensive) du travail a permis d’amortir le choc de la pandémie sur l’emploi. Historiquement, le progrès social est toujours passé par une baisse du temps de travail. Renouer avec ce mouvement est nécessaire pour éviter que la période post-Covid soit un désastre pour l’emploi, et pour bifurquer vers une société égalitaire et soutenable. C’est aussi un moyen de restaurer une norme d’emploi à temps plein et de résister aux inégalités dont est porteur le temps partiel, notamment à l’encontre des femmes. 

    L’emploi garanti, ou "Etat employeur en dernier ressort" est également une politique possible. Elle consiste à proposer à tous les chômeurs des  emplois définis localement et démocratiquement, en lien avec les compétences des chômeurs, pour répondre à des besoins sociaux non satisfaits. L’idée est de prendre au sérieux le droit à l'emploi prévu par la constitution. 

    Ces propositions, que nous soumettons au débat citoyen, se proposent de répondre à  la crise écologique, sociale et économique.Intervenant.es : 

    Michel Husson,  membre des économistes atterrés et du conseil scientifique d’Attac.

    Dany Lang, membre du collectif d'animation des économistes atterrés, enseignant-chercheur, Centre d’Economie de l’Université Paris-Nord (CEPN). 

    Stéphanie Treillet, membre du collectif d'animation des économistes atterrés, enseignante-chercheure, Centre d’Economie de l’Université Paris-Nord (CEPN).