Le 27 janvier 2021, auditionné par la Commission des finances du Sénat, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué que le scénario d’une croissance à 6 % en 2021, hypothèse retenue pour le budget 2021, « n’est plus le plus probable » et qu’« il s’éloigne à mesure que la situation sanitaire reste préoccupante ».
Si envisager une révision à la baisse de la croissance constitue une mauvaise nouvelle en soi, il convient toutefois de la relativiser.
Pour interpréter correctement les conséquences d’une éventuelle révision à la baisse de la croissance en 2021, il convient :
- de rappeler la définition de la croissance : il s’agit de l’évolution en pourcentage du PIB en euros constants anticipée en 2021 par rapport à son niveau observé en 2020. Cette croissance est calculée en moyenne sur l’ensemble de l’année ;
- d’indiquer que c’est le niveau du PIB, et non son taux de croissance, qui est déterminant pour évaluer notamment les recettes des administrations publiques ou estimer le besoin de main-d’œuvre des entreprises et par là prévoir le niveau du solde public ou du chômage ;
- de démarrer par l’analyse du dénominateur, à savoir le niveau du PIB en 2020, et de le comparer notamment avec celui anticipé lors de l’élaboration du budget 2021 (PLFR IV).
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