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  • Institut Rousseau - Un « séparatisme » peut en cacher un (ou des) autre(s)

     
    Il a bon dos le « séparatisme ». Une nouvelle fois, campagne contre le Front national oblige, le Gouvernement y va de sa petite loi pour fustiger le grand danger de l’islamisme. Ce dernier ne peut être nié et prend la forme d’un phénomène communautariste rendant perméables certaines parties de notre société à un discours fondamentaliste religieux qui mène souvent au repli et parfois à la violence. Mais il y a visiblement d’autres formes de séparatisme qui préoccupent moins le Gouvernement. Or, la défense de l’unité de la République est une cause globale, qui exige de la cohérence et qui s’accommode mal des séparatismes de toute nature. La République doit s’efforcer d’inclure par l’exemple, par la cohérence et par la solidarité, au lieu de stigmatiser par intérêt électoral.
     
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  • Observatoire des inégalités - Le modèle social français réduit nettement la pauvreté et les inégalités

    Analyses 9 octobre 2020

    Notre modèle social coûte cher, mais l’argent n’est pas dépensé pour rien. Les prestations sociales réduisent nettement la pauvreté et les inégalités de revenus. Une analyse de Laurent Jeanneau, directeur de la rédaction d’Alternatives Économiques.

    Notre modèle social coûte cher, c’est entendu. Quelque 27,2 milliards d’euros ont ainsi été versés au titre des minima sociaux en 2018, ce qui représente 1,2 % du produit intérieur brut (PIB). Mais ce « pognon de dingue », selon l’expression présidentielle, est-il bien dépensé ?

    La question est loin d’être anodine, à l’heure où la pauvreté repart à la hausse. En 2018, 9,3 millions de Français vivaient en dessous du seuil de pauvreté (c’est-à-dire avec moins de 1 063 euros pour une personne seule [1]), soit 400 000 de plus qu’en 2017. Le taux de pauvreté culmine ainsi à 14,8 % de la population en 2018, son niveau le plus élevé enregistré depuis 1996. Toutes ces sommes d’argent dépensées pour aider les plus démunis servent-elles à quelque chose ? Pas la peine d’entretenir plus longtemps le suspense : la réponse est oui, comme viennent de le confirmer plusieurs études.

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  • La revue de presse du 2 au 8 octobre

    Reuters - La nouvelle fiscalité du capital a entraîné un bond des dividendes

    PARIS (Reuters) - Les réformes de la fiscalité du capital mises en oeuvre après l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron ont entraîné une forte hausse des dividendes en 2018, concentrés sur un plus petit nombre de foyers fiscaux très fortunés, montre un rapport publié jeudi par l'organisme public France Stratégie.

    Dans son deuxième rapport, le comité d'évaluation de la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et de l'instauration d'un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital, mises en oeuvre en janvier 2018, se dit en revanche encore incapable de mesurer l'impact de ces mesures sur l'investissement des entreprises.
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    Reporterre - Loi Asap : le gouvernement continue à défaire le droit de l’environnement

    La loi dite de « simplification » de l’action publique est discutée par les députés cette semaine. Ce texte poursuit à marche forcée le démantèlement du droit de l’environnement, dénoncent ses détracteurs. Il facilite par exemple l’implantation de sites industriels au moment même où Lubrizol a démontré la nécessité d’une meilleure surveillance.

    Un texte « fourre-tout », dénoncent en cœur ses détracteurs. Ou qui permettra de « rapprocher l’administration du citoyen, simplifier les démarches (…), faciliter le développement des entreprises », comme l’explique le gouvernement ?

    Le projet de loi Asap ­— pour accélération et simplification de l’action publique — est discuté à l’Assemblée nationale depuis lundi 28 septembre. Son titre est transparent quant à l’intention de l’exécutif : « asap » comme « as soon as possible » — aussi vite que possible.
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    Fondation Jean Jaurès - Rééquilibrer les effets du quinquennat

    Dans sa contribution d’une série réalisée en partenariat avec L’Hétairie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille et auteur du blog La Constitution décodée, revient sur les vingt du quinquennat, une réforme qui a stabilisé le pouvoir présidentiel en omettant de renforcer le pouvoir législatif.

    Le quinquennat a vingt ans !

    Il fut introduit le 24 septembre 2000, par référendum constitutionnel. Plébiscité à l’époque (mais par une faible partie d’électeurs, tant l’abstention avait été record), il est aujourd’hui vertement critiqué. Il a pourtant un nécessaire effet stabilisateur, qui n’interdit pas de réfléchir à des évolutions.

    D’abord, dénonçons quelques idées reçues et rétablissons quelques contre-vérités.

    D’une part, on l’associe toujours à «  l’inversion  » du calendrier électoral, car une loi votée postérieurement à l’adoption de la révision constitutionnelle a reporté au mois de juin le terme du mandat de député, là où il expirait auparavant début avril. L’objectif était effectivement de permettre que se déroule d’abord l’élection présidentielle, puis les élections législatives.
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    Basta - «Aujourd’hui pour sauver l’accumulation du capital, on est obligé de détruire la démocratie»

    L’inaction écologique menace désormais l’espace démocratique, estime le philosophe Pierre Charbonnier. Les régimes autoritaires qui émergent ne se constituent-ils pas en appui à l’accumulation de richesses par quelques-uns au prix de la dilapidation des ressources de tous ? Face à cette destructrice « utopie du marché », les progrès politiques viendront du contre-mouvement social. Entretien réalisé en partenariat avec l’hebdomadaire Politis.
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    À propos de : Frank Georgi, L’Autogestion en chantier. Les gauches françaises et le « modèle yougoslave » (1948-1981), Nancy, L’Arbre bleu.

    Introduit en Yougoslavie en 1949, le principe de l’autogestion dans les entreprises a fasciné de larges pans de la gauche française jusqu’à la fin des années 1970. Cet enthousiasme, nourri par des échanges et des voyages, n’a pas résisté à l’étatisme et au centralisme français.

    Le rapport au modèle soviétique, pour les gauches françaises, est un sujet aussi connu que documenté, tant il a accompagné une grande partie de celles-ci tout au long du XXe siècle

    . D’autres expériences (castriste, maoïste) ont pu fasciner des secteurs – au demeurant limités – de ces forces politiques, et de manière intermittente. Aujourd’hui oublié (le pays a même disparu), un autre modèle a interrogé, voire attiré les gauches françaises : l’autogestion yougoslave.

    Depuis la fin des années 1940 jusqu’à l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir, l’expérience menée par Tito n’a pas peu suscité une riche gamme de réactions, de l’enthousiasme au rejet véhément. C’est à ce dossier que s’attelle Frank Georgi, historien spécialiste des mouvements sociaux contemporains, dans un ouvrage tiré d’une HDR soutenue en 2017.
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    Reporterre - L’écologie ne peut qu’être politique et radicale

    Critique du capitalisme, de la rationalité économique devenue envahissante, réflexion novatrice sur les conséquences des « métamorphoses du travail »… Dans « Fonder l’écologie politique », Robert Chevanier revient sur l’œuvre d’André Gorz.

    • Présentation du livre par son éditeur :

    Parti d’une philosophie du sujet d’inspiration phénoménologique, suivie d’une tentative de refondation du marxisme, André Gorz (1923-2007) devait rencontrer le mouvement écologiste. L’écologie, cependant, ne peut qu’être politique, plus radicale que celle qui est défendue par les courants qui entendent se limiter à la protection de la nature. L’écologie politique naît d’une protestation spontanée contre la destruction de la « culture du quotidien » qui constitue notre milieu de vie.
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    L'Obs - TRIBUNE. Jean-Luc Mélenchon : « La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait »

    Le leader de La France insoumise s’inspire du concept du penseur Edouard Glissant pour proposer « le chaînon manquant entre l’universalisme et la réalité vécue qui le dément ».

    « Créolisation ». Un mot dans mon discours sur la République a fait parler. Je laisse de côté la poignée de sots pour qui ce fut une nouvelle occasion d’essayer de me faire endosser la camisole de force de leurs hantises identitaires. Ainsi de madame Saporta. Son ignorance crasse éclata quand elle affirma que le concept de créolisation renvoyait aux « origines » de chacun. Elle ignore donc ce que veut dire ce mot depuis qu’Edouard Glissant l’a mis en scène. Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde »
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    Le Figaro - Jean-Luc Mélenchon nous répond: «Notre futur n’est pas un passé toujours recommencé»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le leader de la France Insoumise a souhaité répondre, en termes civils et argumentés, à la tribune de Raphaël Doan, normalien et agrégé de lettres, que nous avons publiée le 29 septembre, intitulée ‘‘«Créolisation» contre «assimilation»: où est le véritable universalisme?’’.

    J’ai emprunté le concept de «créolisation» à la philosophie poétique d’Edouard Glissant. Cela fait débat. Tant mieux. J’ai lu la tribune publiée par Raphaël Doan sur Le Figaro Vox. Son propos me contredit radicalement. Il le fait avec l’élégance d’un raisonnement documenté. Et il reconnait que je ne suis pas partisan du communautarisme.
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    Non Fiction - Castoriadis : l’actualité d’une pensée radicale

    Cette superbe édition des écrits politiques de Castoriadis pose la question de l’actualité, voire de l’urgence, d’une pensée à la fois radicale et réaliste.

    Avec ces deux volumes, les éditions du Sandre achèvent la publication des Ecrits politiques de Cornelius Castoriadis. C’est là un travail tout à fait remarquable dans lequel peu d’éditeurs sont aujourd’hui disposés à s’engager. L’ensemble comprend 8 volumes, superbement imprimés et reliés, et près de 5 000 pages de textes s’échelonnant sur près d’un demi-siècle, de l’après-guerre au milieu des années 1990.