Partout en Europe, la base électorale des partis de gouvernement ne cesse de rétrécir, poussant à des alliages politiques de plus en plus hétéroclites. Le jeu démocratique organisé autour de deux visions antagonistes et alternatives disparaît. Cédant le pas à un magma qui se dit progressiste, apolitique, verdâtre, et qui se cramponne au pouvoir pour maintenir le business as usual… et autour le camp antisystème gonfle, tout aussi incohérent, fait de l’agglomération de la contestation. Cette maladie généralisée de la démocratie progresse partout en Europe, sous le vocable impropre et accusatoire de « montée des populismes ». Pourquoi ce phénomène de décomposition est-il présent dans tous les pays et notamment en Allemagne, pays le mieux loti économiquement en Europe ? Le taux de chômage diminue de manière continue depuis 2009 pour atteindre actuellement un niveau historiquement bas.