Le bon vieux concept de croissance potentielle, aussi critiqué soit-il, continue à imprimer sa marque sur nos raisonnements. La crise aurait sapé les potentiels des pays avancés. La vigueur de la reprise actuelle serait donc bornée par des capacités étriquées. Nous continuons ainsi à commenter nos économies, comme si elles étaient dominées par les lois physiques de l’industrie. Comme si les entreprises fonctionnaient essentiellement en puisant dans le panier fini des ressources humaines et financières nationales. Comme si la productivité et sa mesure relevaient d’une science exacte.[...]