TRUMP
La Tribune - Quels "populismes" en Europe ? Par Romaric Godin
En Europe, la victoire de Donald Trump a été saluée par les mouvements autoritaires d'extrême-droite qui espèrent profiter de ce précédent. De fait, ces mouvements ont actuellement le vent en poupe en Europe.
..... La crise débutée en 2007, la plus violente depuis 1929, a naturellement laissé des traces politiques. Dix ans après, les effets s'en font encore sentir, en termes d'inégalités de revenus et de territoire, mais aussi en termes de richesses créées. Partout, les classes moyennes se sentent menacées d'une paupérisation que les classes les plus modestes éprouvent déjà au quotidien. Ceux qui ont géré cette crise, et qui sont pour la plupart issus des grands partis traditionnels de l'après-guerre, sont naturellement sur la sellette. Dès lors, des partis alternatifs utilisent cet échec des élites en place pour tenir un discours contre « l'establishment » et promettent de « rendre le pouvoir au peuple » pour effacer les erreurs d'élites qui seraient coupées de la réalité. Ces mouvements sont souvent qualifiés de « populistes » en ce qu'ils opposent une élite qu'ils rejettent à un peuple qu'ils entendent incarner. Mais ils représentent aussi une alternative à un jeu politique traditionnel qui, en donnant l'impression de « tourner à vide », se montre incapable de répondre aux attentes de l'opinion.
Jean Gadrey - Trump, Brexit : les naufragés du « libre-échange »
La victoire de Trump annonce un futur recul des droits humains, des droits des femmes, des droits des minorités, des droits environnementaux et de la protection sociale dans un pays où cette dernière est déjà d’une grande faiblesse et où l’ère Obama n’a pas vu de recul des inégalités en dépit d’une croissance plus ou moins retrouvée. Mais à la question de savoir comment une majorité de votants a choisi ce candidat, il ne suffit pas de répondre en mettant en avant un réflexe « populiste » ou « anti establishment ». Il faut aussi se demander quels facteurs ont pu l’encourager.
CHRISTIAN PAUL
Le Parisien - Christian Paul : « Il faut tourner la page du PS »
Dans le livre qu'il publie aujourd'hui, le chef de file des frondeurs Christian Paul étrille François Hollande qui se « noie dans l'exercice du pouvoir ».
Cette plume-là a été trempée dans le vitriol. Bien qu'il se défende d'avoir écrit un livre à charge, Christian Paul dresse un inventaire abrasif des années Hollande dans « les Iles et l'Archipel », qu'il publie ce mardi. Excepté de rares bons points (la priorité donnée à l'éducation, le mariage pour tous, le tiers payant généralisé), son réquisitoire est implacable.
LCI - Le député frondeur Christian Paul pense déjà à la fin du Parti socialiste
Le député PS frondeur Christian Paul publie mardi un essai dans lequel il appelle à une recomposition des forces de gauche. Actant l'échec du PS, il propose un nouveau mouvement politique.
2017, et après ? Pour certaines voix à la gauche du Parti socialiste, le mouvement politique né à Epinay en 1971 ne sortira pas indemne du quinquennat écoulé et des élections à venir, quelqu'en soit le résultat. C'est notamment la position du député frondeur de la Nièvre Christian Paul, qui publie mardi un essai pronostiquant tout simplement... la disparition du PS.
HOLLANDE
L'Obs - L'erreur économique de François Hollande, par Daniel Cohen
Bien que "la croissance et l'emploi aient fini par repartir", l'économiste estime que "les Français ont perdu leurs illusions sur le mérite des politiques menées."
La publication d'une centaine d'heures d'entretiens entre le président et des journalistes du "Monde" a créé un sentiment étrange. Loin d'en éclairer l'action, elle en a épaissi le mystère. "Pourquoi cet homme, intelligent, affable et, jusqu'à preuve du contraire, intègre, a-t-il pu devenir le président le plus impopulaire de la Ve République ?" (Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "Un président ne devrait pas dire ça…") Pourquoi, en effet ?
Europe 1 - 2017 : l'idée du "candidat naturel" empoisonne le Parti socialiste
Que ce soit François Hollande en premier choix ou Manuel Valls en second, personne n'est d'accord pour dire qu'une figure se détache pour représenter le PS à la présidentielle.
"Il n'y a pas de candidat naturel" à gauche. Prononcée par un frondeur socialiste, Jean-Luc Mélenchon ou un communiste, cette phrase serait passée inaperçue. Mais elle émane de Ségolène Royal, ministre de l'Environnement.
Le Point - Présidentielle : le PS cherche-t-il à dissuader Hollande d'y aller ?
Les socialistes déboussolés, un président contesté, un Premier ministre qui prend ses distances... Et si Manuel Valls se lançait.
L'idée fait son chemin. Un Premier ministre plus populaire qu'un président peut-il se présenter à la présidentielle et ainsi supplanter le chef de l'État ? Dans les couloirs du PS, cette hypothèse grandit : faire « prendre acte » à François Hollande qu'il n'est pas le meilleur candidat PS pour 2017 et qu'il doit passer la main à Manuel Valls.
Le Figaro - Hollande aux députés PS : «Nous devons installer l'idée que c'est possible»
Le chef de l'État s'est exprimé mardi soir devant une centaine de parlementaires réunis au ministère de l'Agriculture. Son discours n'a laissé aucune place au doute quant à ses intentions pour 2017.
Il semble plus prêt que jamais. Malgré la véritable déflagration provoquée par le livre-confessions Un président ne devrait pas dire ça..., et alors que les ambitions se libèrent peu à peu à gauche, François Hollande se place plus que jamais dans la perspective d'une candidature. Il a ainsi renoué avec le terrain ces derniers jours, multiplié les interviews dans la presse quotidienne régionale, mais aussi, et surtout, décidé de rétablir le dialogue avec les élus et parlementaires socialistes, longtemps délaissés pendant le quinquennat.
HAMON
France Info - Pour Benoît Hamon, "Il y a une coupure entre une partie des élites et le peuple"
Le député PS Benoît Hamon -candidat à la primaire de gauche- était l'invité de franceinfo samedi 12 novembre. Pour lui "les politiques libérales en Europe et aux USA conduisent toutes au même résultat."
Le JDD - Primaire de la gauche : Benoit Hamon cherche sa place
Candidat à la primaire de la gauche, le socialiste Benoit Hamon est officiellement en campagne depuis lundi. Grandes idées et communication 2.0, l’ex-ministre de l’Education cherche à se positionner à gauche, entre Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Mais la concurrence est rude.
MONTEBOURG
Le Progrès - Arnaud Montebourg : « La gauche est prévenue depuis le 21 avril 2002 »
« La gauche est prévenue depuis le 21 avril 2002 », a répondu mercredi à Lyon l’ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg (PS), interrogé par « Le Progrès » après un tweet diffusé le matin même par le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis.
Le parti communiste a refusé de s'allier avec le candidat de la "France insoumise", laissant ainsi du champ à l'ancien ministre.
"Par délicatesse", Arnaud Montebourg s'est refusé de commenter le résultat de la conférence nationale du PCF ayant écarté samedi 5 novembre l'hypothèse d'une alliance avec Jean-Luc Mélenchon. Reste que depuis que les tensions sont connues entre le chantre de la "France insoumise" et les cadres de la place du Colonel Fabien, l'ancien ministre ne rate pas une occasion de se présenter comme celui qui œuvre à "l'union des gauches
MACRON
Marianne - Un programme ? Quel programme ? Le jeune loup Macron s’enfonce dans le flou
Dans un entretien fleuve à "L’Obs" de ce jeudi 10 novembre, Emmanuel Macron disserte sur son potentiel programme à coups de formules vagues et de "pourquoi pas". Accentuant l’impression que plus il parle, moins il en dit...
POLICE
Terra Nova - Police et population : pour des relations de confiance
La confiance que les citoyens ont dans la police est une condition de sa légitimité et donc de son efficacité. Présidé par Jacques de Maillard, ce groupe de travail propose quatre postulats et six axes de réformes qui pourront redonner du sens à l’action policière et réconcilier durablement les Français avec leur police.
Ce rapport de Terra Nova, issu d’un groupe de travail présidé par Jacques de Maillard, porte sur la police du quotidien, la police de tranquillité et de sécurité publique. Il renvoie aux missions essentielles des policiers, celles qui, tous les jours, touchent la majeure partie de la population : assurer la protection des biens et des personnes, prévenir la délinquance et les troubles à l’ordre public, veiller à la tranquillité publique et à l’exécution des lois.
CONTROLE AU FACIES
Les opposants aux contrôles d’identité abusifs, qui attendaient cette décision, espérent qu’elle fasse jurisprudence.
ECONOMIE
Le Monde - L’économie française a créé 52 200 emplois au 3e trimestre, du jamais-vu depuis la crise
Il s’agit d’une performance inédite depuis la crise de 2008. Le secteur n’avait plus créé autant d’emplois en un trimestre depuis le 3e trimestre 2007.
Hausse d’impôts et réduction des déficits ont cassé la reprise. Une hausse de la dette peut être un signal positif pour les marchés... à condition d’en débattre, explique l’économiste Xavier Ragot.
Le débat économique en France oscille entre deux positions, sans s’arrêter à un point d’équilibre : l’économiste s’inquiète du chômage massif et des dettes publiques, qui atteignent des sommets historiques ; le scientifique observe la nouvelle forme numérique du progrès technique, qui bouscule les entreprises et l’administration.
Si le cadre conceptuel et comptable du PIB n’apparaît pas déficient, le numérique et l’internationalisation des activités économiques posent des problèmes de mesure auxquels il est important de répondre si l’on veut suivre les évolutions et comprendre les économies d’aujourd’hui, explique l’économiste Martine Durand.
L’été dernier, l’Institut national de la statistique irlandais a publié les chiffres de croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) pour 2015, montrant que l’économie irlandaise avait progressé à un rythme de 26,3 % par rapport à 2014, de loin la plus forte croissance de tous les pays de l’OCDE.
L’« ubérisation » contraint à revoir les instruments de la solidarité et de la protection sociale. La réforme n’aura pas lieu sans débat idéologique, selon l’économiste Dana Filipova.