La guerre des taxis contre la société Uber ne se résume pas au film des méchants archaïques contre les gentils modernes. Si l’économie participative met en danger nos structures sociales, elle peut aussi rendre possible une société plus solidaire.
Depuis les premières joutes sur le projet de loi Thévenoud dès juin 2014, le feuilleton des transports urbains n’en finit plus de multiplier des épisodes à l’intrigue convenue. D’un côté, la corporation des taxis, horde patibulaire de grincheux moyenâgeux et malthusiens dont les fédérations ont réclamé à la société Uber, dès l’ouverture du deuxième acte de son procès pénal le 11 février, la bagatelle de 100 millions d’euros de dommages et intérêt ; de l’autre, les chevaliers blancs d’un nouvel ordre économique, Robin des bois high-tech de la plèbe des usagers, dont le service UberPop a permis à de simples quidams en quête d’emploi d’offrir à prix sacrifiés leurs talents de locomotion automobile de février 2014 à juillet 2015. Ce conte des ringards contre les modernes est d’autant plus séduisant que la société G7, reine rentière à la sorcellerie opaque, ne se transformera pas d’un coup de baguette magique en une Cendrillon des transports parisiens.
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