Deux semaines après les élections départementales, nous avons rencontré Pierre Martin, chercheur au CNRS, l’un des meilleurs analystes français des élections politiques. Il nous dresse une analyse rigoureuse des résultats. A l’issue d’une élection où chacun a réclamé une partie de la victoire, ses conclusions ne sont pas toujours faciles à entendre, pour le PS, l’UMP, les partis minoritaires, et même pour le Front National.
Les départementales ont été les élections de ce type les plus importantes depuis 30 ans, c’est-à-dire depuis les élections cantonales de 1985, qui elles-mêmes suivaient les élections européennes de 1984. Pour les analyser, il faut distinguer deux aspects dont aucun des deux ne peut être négligé ou écarté au profit de l’autre.
Le premier est l’analyse classique du résultat effectif de ces élections, qui se traduit par une défaite massive de la gauche. Le second aspect concerne le bouleversement du paysage politique, ce que l’on peut appeler en termes plus scientifiques la cristallisation d’un nouvel ordre électoral.
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