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« L’imposture économique » (fin) : l’idéologie de l’équilibre des marchés comme optimum social

C’est très difficile à croire, mais c’est pourtant vrai (chapitre VIII du livre de Keen) : une ligne de défense de très « grands » économistes néoclassiques conscients des incohérences de leur corpus a été la suivante : l’irréalisme éventuel de certaines des hypothèses de la théorie n’a aucune importance ! Seul importe l’accord entre les prédictions de la théorie et la réalité.

Le premier à avoir avancé cet argument n’est autre que Milton Friedman, qui est même allé plus loin en soutenant que des hypothèses irréalistes sont… la marque d’une bonne théorie ! Ce que Samuelson a nommé « The F-twist », la « combine F ». En épistémologie, on parle d’instrumentalisme.

En s’appuyant sur d’autres grands auteurs, dont Musgrave, Keen réfute cette défense sur la base de considérations fines sur les différents types d’hypothèses requises dans une théorie. Il montre que les hypothèses comptent vraiment en économie. Il tente également de comprendre comment une ligne de défense aussi ahurissante a pu se propager sous les auspices de grandes « autorités », et plus généralement il avance une interprétation de « l’incroyable inertie de l’économie » (p. 206) au regard des sciences « dures » telles que les sciences physiques ou l’astronomie.

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