Concurrence fiscale, délocalisations, rémunérations exorbitantes des actionnaires et des hauts dirigeants, sous-investissement, mépris des salariés : l'architecture de l'entreprise néolibérale n'est-elle pas l'une des causes de la grande crise que nous connaissons ? Comment refonder l'entreprise ? Pour avancer sur ce registre, n'est-il pas utile de remettre en cause l'idée reçue selon laquelle « l'entreprise appartient à ses actionnaires » ? Les actionnaires sont certes propriétaires d'actions de la société de capitaux, mais celle-ci ne résume pas l'entreprise. Comment redonner sens à l'entreprise comme institution sociale dont l'objectif premier n'est pas de maximiser le revenu des actionnaires, mais de produire des biens ou services en associant d'autres parties prenantes : salariés, mais aussi clients, fournisseurs, collectivités locales, etc. ? Une entreprise « partenariale » ne serait-elle pas à la fois plus juste et plus efficace ? Quels dispositifs concrets peut-on avancer pour progresser en ce sens ?
Conférence-débat du jeudi 13 février 2014 à Paris, avec :
- JEAN-PHILIPPE ROBÉ, avocat aux barreaux de Paris et de New York et Professeur à l'Ecole de droit de Sciences Po, auteur d'un ouvrage de référence sur l'entreprise
(L'entreprise et le droit en 1999), ainsi que de nombreux articles dont, récemment, "Pour en finir avec Milton Friedman - Misère de la théorie de l'agence".
- PHILIPPE REIGNIER, directeur de mission chez Secafi (cabinet de conseil au service des Comités d'entreprise), spécialiste de nouvelles organisations du travail plus «soutenables» socialement et économiquement, membre fondateur de l'Institut du Travail et du Management Durable.
Conférence animée par CHRISTOPHE RAMAUX, Maître de conférences en économie à l'Université Paris I (Centre d'Economie de la Sorbonne), auteur de L'Etat social (2012) et membre du Collectif d'animation des Economistes atterrés.
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