Par Liêm Hoang-Ngoc et Philippe Marlière
Le congrès de Poitiers était le congrès de la dernière chance pour réconcilier le peuple de gauche avec le Parti socialiste (PS). Il est un nouveau congrès pour rien.
La fronde, a échoué. Le PS restera contrôlé par ceux qui n’entendent pas remettre en cause le virage néolibéral imposé par le chef de l’Etat. Pour ses vainqueurs, le congrès de Poitiers n’aura pas été, pour autant, un congrès de clarification. La direction n’a pas assumé au grand jour la ligne sociale-libérale du gouvernement, dont tous les membres ont signé la motion portée par le premier secrétaire. Ce dernier a esquivé le débat, en plagiant les propositions économiques de l’opposition de gauche, afin de ratisser large. Pire, cette manœuvre de congrès de la direction, devenue classique depuis que le PS d’Epinay existe (« un congrès se gagne à gauche », disait-on), décrédibilise une nouvelle fois le discours politique dont se détournent désormais nos concitoyens.
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