Traduit en quatorze langues pour une publication quasi simultanée dans autant de pays, le livre «l’Age de la régression» réunit quinze des plus grands intellectuels de gauche. Face à la montée des populismes autoritaires, ils souhaitent opposer un débat transnational sur les dégâts du néolibéralisme et les moyens d’en sortir.
Il y a bien longtemps sur les mappemondes, les cartographes recouvraient les terres encore inconnues de l’expression Hic sunt leones. «Ici sont les lions.» Dans notre monde très incertain, les zones des lions semblent s’être multipliées. L’image, puisée dans les temps médiévaux, revient à plusieurs reprises dans l’Age de la régression (éditions Premier Parallèle), publié mercredi. La thèse de cet ouvrage collectif, qui réunit les plus grands noms de la gauche intellectuelle, est terrible : notre monde fait machine arrière, il s’assombrit. Du sociologue indien Arjun Appadurai à l’Anglo-Polonais Zygmunt Bauman, de la philosophe américaine Nancy Fraser au Français Bruno Latour… quinze intellectuels, une traduction en quatorze langues et une parution quasi simultanée dans autant de pays : une opération saute frontière pour diagnostiquer un mal global.
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